Les vannes ouvertes de l’islamophobie : L’État coupable et responsable

Les vannes ouvertes de l’islamophobie : L’État coupable et responsable Publié le 5 décembre 2014 par  Bouamama Said  Il y a déjà une décennie, la loi n°2004-228 du 15 mars 2004 était votée à une large majorité. Elle portait le long titre de « loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes … Lire la suite

« Quels combats contre le racisme ? » avec Saïd Bouamama

Alternative Libertaire Bruxelles organise ce samedi 6 décembre à 16h, une conférence sur le thème « Quels combats contre le racisme ? » à l’Université Libre de Bruxelles.

AUDITOIRE H2215

Intervenants :
Saïd Bouamama : Sociologue, militant, coauteur du livre « Nique la France – Devoir d’insolence » avec Saïddou Z.E.P.

Nicolas Pasadena : Membre de la Commission antiracisme d’Alternative Libertaire France, auteur de « pas d’islamophobie au nom des idées libertaires ».

Ces dernières années, en Belgique comme partout Occident, les exemples du racisme institutionnel ne manquent pas. Violences policières, islamophobie, discriminations, ou criminalisation des sans-papiers. Autant de faits dont la gauche majoritairement blanche, n’a pu prendre la mesure et combattre.

Celle-ci se limitant le plus souvent à un antiracisme moral condamnant les actes individuels mais refusant de voir la domination de race présente dans nos sociétés, reproduisant elle-même schèmes de pensée raciste hérités de la colonisation comme l’a montré le débat sur l’interdiction du voile en France ou adoptant une position paternaliste refusant aux populations racisées de mener leur combat légitime en toute autonomie.

Pourtant les luttes autonomes des racisés pour l’égalité et la justice ne manquent pas. Des Blacks Panthers à la marche pour l’égalité et contre le racisme, autant d’exemple de moments marquant du combat contre le racisme systémique.

A l’heure ou des ministres NV-A affirment publiquement « que l’immigration marocaine, congolaise ou algérienne ne constitue pas une valeur ajoutée pour la Belgique », que l’islamophobie s’affiche dans les journaux à l’image de l’histoire d’Assim Abassi ou que la police assassine des afro-américains en toute impunité aux Etats-Unis, il est temps pour la gauche de prendre la mesure du racisme institutionnel.

Cette prise de conscience commence par le refus des schèmes racistes et colonialistes dans ses propres rangs et les postures universalistes. Celle-ci commence également par soutenir les luttes des racisé.e.s sans se substituer à celles-ci. Cet antiracisme doit également être un anticolonialisme parce que le système international se base toujours sur les inégalités établies par la colonisation et qui assoit la domination de l’occident tout en niant l’autodétermination des peuples colonisés.

Pour comprendre le racisme, il s’agit de l’appréhender de manière globale. En effet, il existe des situations de double ou de triple oppression (de race, de classe et de genre) qui s’entrecroisent afin de justifier les inégalités sociales. C’est à l’intersection de ces dominations que certains se positionnent afin de comprendre cette réalité multiple et les combattre.
Alors que les inégalités de classe s’accroissent de par les politiques capitalistes et néo-libérales en Belgique, le racisme sert de justificatif à l’exploitation toujours plus grande des racisé.e.s.

Comme l’affirme Said Bouamama, « toutes les analyses qui occultent les discriminations racistes ne peuvent que devenir aveugles à la réalité des quartiers populaires. Quand par peur de prononcer le mot « race » ou que par coquetterie intellectuelle on se contorsionne pour mentionner une telle inégalité sans la nommer et/ou sans vouloir la mesurer, on contribue objectivement à la reproduire. De même, toutes les analyses qui confondent les réactions à la violence systémique subie (pouvant bien sûr se tromper de cibles) et le racisme systémique et la violence massive qui en découlent, en amalgamant les deux sous le vocable de racisme, alimentent volontairement ou non (le résultat est le même) le racisme systémique. Qu’on le veuille ou non, la classe se vit aussi de manière racisée dans le capitalisme mondialisé contemporain. Reconnaître la réalité pour ce qu’elle est, est la première étape pour pouvoir la transformer. »

C’est de cette réalité que nous entendons appréhender l’antiracisme contemporain et ainsi transformer la société…

Avec le soutien : des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) de l’ULB
du Collectif des Marocains Progressifs

Lire la suite

L’islamophobie. Comment s’en protéger?

2014 placée sous le signe de l’islamophobie. Comment s’en protéger? Discussion animée par Bruxelles Panthères et Muslim Rights et en présence d’une partie de la famille de Soulaïmane, l’enfant qui est mort à la station Osseghem en février suite à un contrôle de papier. Cette discussion aura lieu le vendredi 12/12 à 19h à l’Usine … Lire la suite

# TOGETHER FOR DIGNITY

Nous sommes la valeur ajoutée. C’est sous ce slogan que le collectif « Together for Dignity » mène une action le 18 décembre. Le Collectif Together for Dignity est né suite à l’appel de Pat Potoma, Hélène Madinda et Beatrice Léonard Lomami qui ont exprimés leur indignation suite aux propos insultants du secrétaire d’état Theo Francken lors … Lire la suite

Mépris de « classe » et humiliation de « race »

Avoir 20 ans dans les quartiers populaires : mépris de « classe » et humiliation de « race »
Par Said Bouamama,

25 novembre 2014

Le mi-mandat de François Hollande a été l’occasion d’une émission télévisée avec le président de la République soigneusement préparée et tout aussi attentivement scrutée par les « experts » et « chroniqueurs » divers en charge d’éclairer « l’opinion ». Les quartiers populaires et leurs habitants ont été les grands absents, tant dans l’émission télévisée elle-même que dans les commentaires de nos chroniqueurs compétents. Pourtant, lors des dernières présidentielles de 2012, les quartiers populaires sont au cœur de la campagne socialiste. « Avec François Hollande, nous avons fait un choix qui n’était pas évident : celui de ne pas vouloir annoncer un « plan gadget » de plus, mais plutôt d’aborder de manière transversale la priorité donnée aux quartiers populaires (1) » déclare par exemple au Monde, Razzy Hammadi, le chargé de la politique de la ville auprès de François Hollande. Pourtant les quartiers populaires connaissent une véritable descente aux enfers depuis plusieurs décennies que les choix économiques de François Hollande confortent et accélèrent. Regardons nos quartiers populaires.

Lire la suite

Journée internationale contre l’islamophobie #Bruxelles

JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE L’ISLAMOPHOBIE   Paris, Amsterdam, Londres, Bruxelles… Bruxelles le 14 décembre 2014 BELGISCH FORUM BELGE ISLAMOFOBIE /PHOBIE   Pianofabriek – rue du Fortstraat 35, 1060 St Gillis/Gilles 2014.12.14 Forum belge contre l’islamophobie Lieu : Pianofabriek, rue du Fort 35, 1060 Bruxelles Le constat est alarmant. D’après les chiffres annuels du Centre interfédéral pour … Lire la suite

Nous défendons des acquis sociaux !

« Je ne comprends pas qu’on puisse se désolidariser de ses propres enfants en ne réagissant pas aux mesures prévues par le gouvernement fédéral comme le fait l’auteur de l’opinion “Je n’irai pas manifester ce jeudi” paru dans La Libre du 6 novembre » (voir lien ci-dessous). Une opinion de Sandrine Vancampenhout, citoyenne engagée. Chers citoyens, chères … Lire la suite

Journées nationales des prisons 22-29 novembre 2014

Journées nationales des prisons 22-29 novembre 2014 Le documentaire « Le Déménagement » de Catherine Rechard, suivi des interventions de François TROUKENS, Alessandra d’ANGELO et de Luk VERVAET. Médiatrice : Olivia NEDERLANDT Dans le cadre des journées nationales prisons ayant cette année pour thème « la vie quotidienne en prison », le jeudi 27 novembre à 18h30 sera projeté … Lire la suite

Sadri Khiari, intervention au colloque « Penser l’émancipation »

Intervention de Sadri Khiari au Colloque « Penser l’émancipation » qui s’est tenu à l’Université de Lausanne (Suisse) les 25 et 27 octobre 2012. Il y aurait beaucoup à dire – à apprécier et à critiquer – sur l’internationalisme tel qu’il a été porté par le mouvement ouvrier, et notamment par ses tendances les plus radicales, au … Lire la suite