In memoriam
Cette année nous ne commémorerons pas le 50ème anniversaire d’un événement qui n’existe pas, du moins dans la conscience collective de l’Occident, ce que Noam Chomsky appelle l’invasion américaine du Sud Vietnam [1]. Pourtant c’est bien en 1962 que les États-Unis ont commencé à bombarder le Sud Vietnam pour tenter de sauver un gouvernement sud-vietnamien installé par eux après la défaite de Diên Biên Phù et les accords de Genève de 1954, qui avaient mis fin à la partie française de la guerre. Le président américain Eisenhower avait refusé à cette époque que soient organisées les élections prévues dans ces accords, élections qui devaient mener à la réunification du Sud et du Nord du pays, pensant que Ho Chi Minh les gagnerait. En 1962, ce gouvernement sud-vietnamien était devenu totalement impopulaire et risquait de s’effondrer face à une insurrection interne.






