Déclaration faite lors de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, le vendredi 10 décembre 2010
Les prisons du monde entier détiennent des prisonniers ayant subi des années d’incarcération cellulaire ou d’autres formes d’isolement. L’isolement à long terme forcé d’une personne est une violation cruelle et inhumaine de leurs droits et besoins inaliénables en tant que membres de l’humanité. L’isolement à long terme des prisonniers doit cesser.
Des preuves scientifiques démontrent que les prisonniers maintenus en isolement à long terme souffrent généralement de graves séquelles sur leur santé mentale. Qu’un prisonnier manifeste ou non de telles séquelles, il devrait être évident que les souffrances qu’il a endurées relèvent de la torture et sont cruelles et inhumaines. Peu d’entre nous imaginent ce que ces prisonniers endurent réellement.
Aux États-Unis, des centaines de prisonniers sont maintenus en isolement extrême dans la prison « supermax », connue sous le nom d’Administrative Maximum, une prison fédérale située à Florence, au Colorado (« ADX Florence »). Des dizaines de milliers d’autres prisonniers sont maintenus en isolement extrême dans des prisons d’état « supermax » et dans des unités spéciales situées dans d’autres infrastructures des systèmes pénitentiaires fédéraux et nationaux. Une grande partie de ces prisonniers ont été maintenus en isolement pendant des années; d’autres ont subi l’isolement pendant des décennies.
Dans les prisons américaines, l’isolement implique l’incarcération cellulaire avec un contact humain, de quelque sorte qu’il soit, minime et ce même avec le personnel pénitentiaire. Les prisonniers sont généralement maintenus en cellule 23 heures par jour. L’exercice physique a généralement lieu dans un espace isolé en dehors de la cellule. L’isolement peut également impliquer l’incarcération de deux prisonniers dans la même cellule d’isolement, une situation parfois pire que l’incarcération en cellule individuelle.
Partout dans le monde, des prisonniers dépendant d’autres juridictions subissent également l’incarcération cellulaire. Un rapport publié en octobre 2008 par le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la Torture a cité la Chine, le Danemark, la Géorgie, l’Indonésie, la Jordanie, la Mongolie, le Nigéria, le Paraguay ainsi que les États-Unis comme étant des états inquiétants à ce sujet. La même année, le Comité des Nations Unies contre la Torture exprimait ses inquiétudes quant à l’isolement prolongé dans les infrastructures « supermax » situées en Australie. En 2009, le Comité exprimait ses inquiétudes quant au recours à l’incarcération cellulaire dans les prisons israëliennes.
Nous sommes convaincus que l’isolement forcé et prolongé est, dans tous les cas, injustifiable. Il est injustifiable qu’il soit imposé comme châtiment, ou pour contraindre le prisonnier à fournir des renseignements ou pour provoquer chez lui un changement de comportement, ou pour tout autre motif. Il est injustifiable qu’il soit imposé avant un procès ou après une condamnation. Il est injustifiable qu’il soit imposé ou non par des voies légales.
L’isolement à long terme constitue l’antithèse des normes qui ont fini par être acceptées dans la plupart des pays d’Europe et dans de nombreuses parties du monde. Nous devons lutter contre l’éloignement de ces normes.
Dans des circonstances exceptionnelles, lorsqu’un prisonnier ne peut pas recevoir en toute sécurité et de façon bénéfique des interactions sociales normales dans des prisons dirigées de façon humaine, des mesures exceptionnelles et efficaces doivent être prises afin d’assurer au prisonnier un contact humain qui est clairement approprié, dans l’intérêt de son bien-être et de sa santé psychologique.
Nous sommes convaincus que, dans tous les cas, l’isolement forcé à long terme enfreint l’Article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui stipule que « nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » et l’Article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui stipule que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »
Nous demandons aux pays du monde entier qu’ils promulguent une loi qui interdise l’isolement à long terme des prisonniers et interdise le transfert de prisonniers vers des pays où ils seraient susceptibles de recevoir de tels traitements.
Les cachots ne devraient plus être tolérés au 21ème siècle.
Signé par:
Tous à titre personnel
29 novembre 2011 09:09 GMT
Clive Stafford-Smith (lawyer and Director of Reprieve), Frances Webber (barrister, London, UK), Moazzam Begg (former Guantanamo prisoner, UK), Noam Chomsky (Institute Professor & Emeritus Professor of Linguistics, MIT, USA), Alice Walker (author, USA), Lord Anthony Gifford QC (barrister, Jamaica and UK), Michael Mansfield QC (barrister, UK), Daniel Machover (Chair of Lawyers for Palestinian Human Rights), Frank Barat (Coordinator, Russell Tribunal on Palestine), Bill Bowring (barrister and Professor of Law, Birkbeck, University of London, UK), Aamer Anwar (Criminal Defence Lawyer, Glasgow, UK), David Brown (Emeritus Professor, University of NSW, Sydney Australia), Terry Waite CBE (former Beirut hostage, UK), Omar Deghayes (former Guantanamo prisoner, UK), Paddy Hill (Birmingham 6, UK), Gerry Conlon (Guildford 4), Ronnie Kasrils (writer, activist and former government minister, South Africa), Mairead Corrigan Maguire (Nobel Peace laureate 1976, Northern Ireland), Cynthia McKinney (former member of the US Congress and 2008 presidential candidate, Green Party, USA), John McManus (Miscarriages of Justice Organisation Scotland, UK), Richard Haley (Scotand Against Criminalising Communities, UK), Julia Davidson (Scotand Against Criminalising Communities, UK), Desmond Fernandes (Genocide and prisoner isolation scholar, London, UK ), Estella Schmid (Peace in Kurdistan Campaign, UK), Saleh Mamon (Campaign Against Criminalising Communities, UK), Les Levidow (Campaign Against Criminalising Communities, UK), Maryam Hassan (Justice for Aafia Coalition), Pushkar Raj (General Secretary, People’s Union for Civil Liberties, India), Sharon Shalev (SolitaryConfinement.org), Jeffrey Ian Ross (Associate Professor, University of Baltimore, USA), Hans Toch (Distinguished Professor Emeritus, University at Albany, State University of NY, USA), Adnan Siddiqui (a Director of CagePrisoners, UK), Arzu Merali (Islamic Human Rights Commission, UK), Thomas Schmidt (lawyer, Germany, Secretary General of the European Association of Lawyers for Democracy and World Human Rights), Theo van Boven (Netherlands, former United Nations Special Rapporteur against Torture), Roland Weyl (lawyer, France, First Vice President of the International Association of Democratic Lawyers), Herman Wallace (Angola 3, USA), Robert King (Angola 3, USA), Albert Woodfox (Angola 3, USA), Marina Drummer Community Futures Collective, USA), Chase Madar (lawyer, USA), Mumia Abu Jamal (Death Row, USA), Jonathan Bloch (Councillor, Liberal Democrat, for Muswell Hill Ward, Haringey Council, London, UK), Kaila McCulloch (International Officer, UNISON Shetland Branch, UK), Paul Mackney (Former General Secretary, University and College Union, UK), Michael T Darwyne (barrister [employed], Inner Temple, UK), Dr R. 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Organisations de soutien:
Scotland Against Criminalising Communities, the International Coalition to Free the Angola 3, the Justice for Aafia Coaition, the Campaign Against Criminalising Communities, the Peace in Kurdistan Campaign
Communiqué de presse de StopIsolation, 13 Décembre 2010
Mettons un terme à l’incarcération cellulaire individuelle et à l’isolement des prisonniers
Des personnages publics, intellectuels, anciens prisonniers et militants pour les Droits de l’Homme ont marqué la Journée Internationale des Droits de l’Homme, qui s’est tenue le vendredi 10 décembre, par la publication d’un communiqué appelant à une interdiction internationale de l’incarcération cellulaire individuelle à long terme et à l’isolement des prisonniers.
Les partisans de ce communiqué comptent parmi eux l’universitaire américain Noam Chomsky, l’auteur et poète de nationalité américaine Alice Walker, l’ancien prisonnier de Guantanamo Moazzam Begg, les anciens prisonniers Paddy Hill et Gerry Conlon ( condamnés à tort pour les attentats à la bombe de l’IRA ), l’ancien otage à Beirut Terry Waite, l’avocat Maître Clive Stafford Smith, l’avocat Maître Michael Mansfield QC, le Professeur émérite David Brown (Université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie), ainsi que Richard Haley (Président, Scotland Against Criminalising Communities).
Le 10 décembre est la Journée Internationale des Droits de l’Homme et marque l’anniversaire de la proclamation en 1948 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies.
La déclaration de StopIsolation stipule que l’isolement à long terme forcé enfreint, dans tous les cas, l’Article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme qui stipule que « nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » et l’Article 3 de la Convention Européenne sur les Droits de l’Homme qui stipule que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »
Le communiqué a été publié sur un nouveau site internet, www.stopisolation.org, qui vise à encourager la collaboration internationale pour mettre un terme à l’incarcération cellulaire individuelle à long terme.
Clive Stafford Smith a déclaré:
« L’incarcération cellulaire individuelle est l’une des techniques utilisées pour « casser » les prisonniers dans la Baie de Guantanamo. À mon grand désarroi, je peux affirmer qu’elle a l’effet ignoble désiré et qu’elle a causé de graves problèmes sur la santé mentale des personnes que je représente. Nous devrions laisser derrière nous ces affreuses expériences humaines. »
David Brown a déclaré:
« L’incarcération cellulaire individuelle et autres formes d’isolement sont une caractéristique des systèmes pénitentiaires australiens depuis la colonisation, qu’elles fassent partie d’une « peine pour récidive » ou de présumés régimes « de redressement ». Aujourd’hui, elle est utilisée de la façon la plus sévère qui soit dans les unités de haute sécurité et dites « supermax », telles que l’Unité de Gestion à Haut Risque de Goulburn (HRMU, ou ‘harm-u’,1 comme les prisonniers l’appellent) en Nouvelle-Galles du Sud et l’Unité de Haute Sécurité de Barwon Melaleuca en Victoria. La leçon historique à tirer de ces différentes mutations des régimes de haute sécurité ayant recours à l’incarcération cellulaire individuelle, qu’elle vise le châtiment ou un changement chez le prisonnier, est que les conséquences comprennent des dommages physiques et mentaux à long terme, ainsi qu’une violence et une brutalité accrues. Dans un cercle vicieux pervers, de tels régimes engendrent la démence, la rage et la violence dues à l’isolement, puis ces mêmes démence, rage et violence sont ensuite citées pour justifier la nécessité de recourir à de tels régimes. Il est temps de tirer des leçons de l’histoire et de rompre ce cercle vicieux en mettant un terme à l’isolement en encourageant, à la place, les relations sociales et en promouvant la citoyenneté et les droits de l’homme discursifs des prisonniers. »
Richard Haley a déclaré:
« L’incarcération cellulaire individuelle est l’un des éléphants des « révolutions de salon » de la loi internationale sur les Droits de l’Homme. Elle est tellement répandue aux États-Unis, où des dizaines de milliers de prisonniers sont maintenus en isolement, que les défenseurs des Droits de l’Homme se sont parfois montrés réticents à dire clairement que l’isolement à long terme reste une violation des Droits de l’Homme. Le destin des prisonniers du monde entier nous concerne tous puisque, comme nous le rappelle la Déclaration des Droits de l’Homme, nous appartenons tous à la grande famille qu’est l’humanité. Mais également parce que les citoyens d’Europe peuvent se retrouver confrontés à des années d’incarcération cellulaire individuelle s’ils sont extradés aux États-Unis. Il est temps de proscrire l’incarcération cellulaire individuelle et de proscrire le transfert de prisonniers dans des lieux où ils risqueraient l’incarcération cellulaire individuelle. »
1 « harm-u » est un surnom donné par les prisonniers jouant sur la phonétique du sigle HRMU et signifie « Fais-moi souffrir ».