Le Palestine-Global Mental Health Network soutient le Dr Lara Sheehi alors qu’elle fait face à de fausses accusations d’antisémitisme à l’Université George Washington en raison de ses opinions politiques sur le sionisme.
Introduction de « Beaufs et barbares » : La fin du monde
Avec l’aimable autorisation des éditions La Fabrique, nous publions l’introduction du livre « Beaufs et barbares, le pari du nous » d’Houria Bouteldja dont la sortie est prévue le 20 janvier 2023.
Distinguer individuel et institutionnel, c’est mal ?
Distinguer individuel et institutionnel, c’est mal ?
Le terme « homophobie soft », prononcé par Houria Bouteldja lors d’un évènement organisé par Dany et Raz, deux streamers abordant souvent les problématiques queer, a provoqué un véritable scandale sur le réseau social twitter. C’est tout d’abord le mot « soft » qui a causé la colère de professionnels de l’indignation, affirmant qu’une oppression ne pourrait jamais être « soft », mais indistinctement violente dans tous les cas.
AMILCAR CABRAL : L’ANTICOLONIALISME COMME « PATRIMOINE COMMUN À L’HUMANITÉ »
Il y a 50 ans était assassiné Amilcar Cabral. Figure originale des luttes anticolonialistes, injustement oubliée, son exemple et ses écrits n’en demeurent pas moins des armes théoriques et pratiques pour lutter aujourd’hui.
Il y a 50 ans, le 20 janvier 1973, sous l’instigation de la dictature portugaise, était assassiné Amilcar Cabral (1924-1973), l’une des principales figures des luttes anticolonialistes. Il mourrait quelques mois seulement avant l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, pour laquelle il avait combattu, et la révolution des œillets au Portugal, qui allait consacrer la fin de la dictature et de ses colonies.
Rassemblement en mémoire de Sourour
Extrait du livre «Planter du blanc » de Saïd Bouamama
Nous avons le plaisir de publier en exclusivité un extrait du livre «Planter du blanc » de Saïd Bouamama
Au nom de quoi la France possède-t-elle toujours, en 2019, et en violant ostensiblement certaines résolutions de l’ONU, des territoires en Amérique latine, au large de Madagascar et en plein Océan pacifique ? Comment s’y prennent nos gouvernements pour endiguer, le plus discrètement possible, les velléités indépendantistes des populations ultra-marines ? Pourquoi huit pays africains utilisent-ils encore une monnaie portant le nom de l’ancien occupant, le franc CFA ? En quoi la philosophie des Lumières peut-elle s’avérer le corolaire, et non le remède, de discriminations raciales ? Dans « Planter du Blanc ». Chroniques du (néo)colonialisme français (Syllepse, 2019), un livre incroyablement documenté sur le plan historique et factuel, le sociologue Saïd Bouamama apporte des réponses édifiantes.
Bandung ou la fin de l’ère coloniale
En 1955, les damnés de la terre réinventent le monde
Longtemps, ils ne furent que des taches de couleur sur les cartes symbolisant les empires coloniaux. C’est à Bandung, en Indonésie, en avril 1955, que cette moitié de la planète devint le « tiers-monde ». Nombre de participants étaient déjà au pouvoir, comme le Chinois Zhou Enlai, le Yougoslave Tito, l’Egyptien Nasser, l’Indien Nehru ou l’Indonésien Sukarno. D’autres se battaient encore pour l’indépendance, à l’instar du Front de libération nationale d’Algérie, du néo-Destour de Tunisie ou de l’Istiqlal du Maroc. Au total, vingt-neuf Etats et trente mouvements de libération nationale allaient, à Bandung, changer le cours de l’histoire. Un demi-siècle plus tard, Jean Lacouture se souvient de cette « aurore ».
Mehdi Ben Barka et la Tricontinentale
Lors de son enlèvement à Paris, le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka préparait la conférence tricontinentale, qui s’est tenue à La Havane en janvier 1966. C’est cette dimension moins connue de l’activité du dirigeant socialiste marocain – animateur des mouvements révolutionnaires du tiers-monde – que nous évoquons à l’occasion du quarantième anniversaire de son assassinat.
UN DICTIONNAIRE DÉCOLONIAL
Introduction
CLAUDIA BOURGUIGNON ROUGIER
Ce livre destiné à un public francophone n’a pas pour objet de parler des luttes décoloniales ni des études décoloniales en général. Son objectif est plus modeste. Le but est de revenir sur la « colonialité du pouvoir » et le mouvement dans lequel le concept « décolonial » a pris en Amérique ibérique et dans la Caraïbe. Ce n’est donc pas l’acception du terme « décolonial » en France, en Belgique, au Canada ou dans les pays africains francophones qui nous intéressera ici, ni son utilisation par les groupes antiracistes de ces pays. Nous voulons seulement présenter le versant latino-américain de la théorie décoloniale.
MÉMOIRE COLONIALE, DÉCOLONIALE, ANTICOLONIALE
Ce lundi 19 décembre, la Commission spéciale sur le passé colonial de la Belgique a terminé sur un échec. Il n’y aura ni excuse ni réparation. Cet échec donne à voir le clivage politique qui structure la mémoire du colonialisme.
Carte blanche parue dans Le Soir le 22 décembre.
Tout ça pour ça ? Deux ans et demi de recherches et de discussions, appuyées sur un « rapport des experts » de plus de six cents pages sur le passé colonial de la Belgique, aboutissent sur un échec. Faute d’accord, entre les partis de droite (flamand et francophone), d’un côté, socialistes et écologistes, de l’autre, qui composent le gouvernement belge, et faute d’accepter de recourir à une majorité alternative, les recommandations de la commission du Parlement fédéral sont abandonnées.