Le tribunal de première instance de Bruxelles donne raison aux organisateurs de l’exposition « DON’T SHOOT » en reconnaissant le droit de publier des photos non floutées de la police dans l’exercice de ses fonctions dans l’espace public. Une victoire pour le droit d’informer et la liberté d’expression, piliers de toute société démocratique.
Pour rappel, en novembre 2018, la Ligue des droits humains, ZinTV, le Collectif Krasnyi et Frédéric Moreau de Bellaing organisaient la première édition de « DON’T SHOOT », une exposition collective, à visée tant artistique qu’éducative. Les images décrivent des interventions policières menées dans l’espace public à l’encontre de migrant·e·s, de mouvements sociaux et de citoyen·ne·s organisé·e·s, dans l’objectif d’illustrer et de mettre en débat les atteintes aux libertés de manifestation et d’expression dont sont victimes certains mouvements sociaux, activistes et journalistes.
Le 3 octobre 2019, les organisateurs de l’exposition ont été assignés en justice par la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles et quatre de ses membres. Les policiers considéraient que leur droit à la vie privée et à l’image avaient été violés, ainsi que leur droit à l’honneur et à la réputation, parce qu’ils apparaissent reconnaissables sur des photos qui les montrent dans l’exercice de leurs fonctions.