Black Liberation

Black Liberation d’Edouard De Laurot (1967)

Black Liberation (USA 1967, 37 min.), film documentaire d’Edouard De Laurot (ressorti en 1972 sous le titre Silent Revolution).

Ce documentaire militant est une véritable rareté, un film demeuré longtemps « introuvable » – et ce jusqu’à récemment (il a été mis en ligne sur YouTube en 2012). Bien qu’il n’ait pas été commercialisé en DVD, j’ai quand même eu l’occasion de le voir par le passé dans des festivals comme à Saint-Denis en 2009 dans le cadre de la rétrospective « Black Revolution » ainsi qu’à Aix-en-Provence à l’occasion d’une programmation autour du thème « Films, luttes et résistances » (2009) pour laquelle il m’avait été demandé d’en faire une brève présentation. Je me suis alors souvenu d’un texte que j’avais écrit dix ans auparavant pour un mini-mémoire de DEA. Un enseignant bien avisé, sachant que je travaillais sur le cinéma afro-américain, m’avait alors confié une version VHS piratée depuis une copie 16mm de ce documentaire expérimental sur lequel il ne possédait aucune information (pas même le nom du réalisateur). Je dois dire que Black Liberation m’a tout de suite emballé, notamment pour l’authenticité de son discours (j’apprendrai plus tard que Malcolm X en personne y avait apporté sa contribution) mais aussi et surtout pour sa forme étonnante, expérimentale, et tout à fait à même de relayer l’esprit du Black Power. Un film aujourd’hui disponible sur la toile (en VO) à voir à tout prix donc et dont voici une analyse approfondie.

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Rencontre avec le PIR

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Rencontre avec Houria bouteldja, Mehdi Meftah et Youssef Boussoumah

Organisée par Bruxelles PanthèreS et Pianofabriek Culturencentrum

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« Roms et riverains : une politique municipale de la race

Un « régime néolibéral de la race » est appliqué aux Roms par une gauche qui a trahi ses engagements et ses militants.  C’est la thèse qui est défendue à quatre mains par le politologue Eric Fassin, les journalistes Carine Fouteau (Mediapart) et Aurélie Windels (Cette France-là) et le militant associatif Serge Guichard dans un livre intitulé « Roms et Riverains – Une politique municipale de la race », publié chez La fabrique, la maison d’édition d’Eric Hazan.

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Dix ans après la loi qui a interdit le foulard à l’école : pourquoi il faut l’abroger.

 

Un de mes camarades anticapitalistes a réagi sur une liste de discussion militante à la (modeste) campagne pour abroger la loi de 2004 qui interdit le port du foulard par les élèves dans les écoles, collèges et lycées de France. Voici ce qu’il écrit :

 

 

« Certains à gauche font campagne pour abroger la loi sur les signes religieux à l’école. Ce texte a eu le mérite de ramener la paix dans les établissements scolaires. Abroger cette loi serait une grave faute politique et un signe d’encouragement donné à tous les fondamentalismes religieux. Capituler n’a jamais été une bonne chose. La paix civile implique que la religion reste une affaire privée. Comment se fait-il qu’il y a 30 ans très peu de femmes portaient de foulard à Alger Rabat ou ailleurs ? Et puis les 3 religions monothéistes n’ont que faire de la place de femmes dans la société sauf les asservir et les cantonner dans un rôle second. Alors je défends cette loi qui a été salutaire. Les problèmes sont réglés dans l’enceinte scolaire alors ne réveillons pas inutilement le diable. »

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L’ONU épingle la Belgique pour son racisme

24/02/14 – 17h07  Source: Belga © afp.

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), un organe dépendant des Nations unies chargé de veiller à la disparition de toutes les discriminations raciales, vient de rendre un bulletin sévère à l’adresse de la Belgique pour une série de manquements.

 

Celui-ci y pointe notamment les lenteurs de la Belgique à se doter d’une institution nationale des droits de l’Homme, malgré les promesses du gouvernement fédéral.

Il fustige par ailleurs la persistance de manifestations d’antisémitisme et d’islamophobie sur notre territoire, et notamment l’interdiction du voile dans les écoles en Communauté flamande et la liberté laissée aux établissements en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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#HEADUP , la Dignité n’a pas de prix !

 

Le Mouvement pour l’Egalité et l’Emancipation de Tou.te.s vous convie à l’événement de lancement de la campagne

#HEADUP , la Dignité n’a pas de prix !

pour la constitution d’un fonds destiné à mener des actions en justice contre les discriminations faites aux femmes qui portent le foulard.

En partenariat avec les associations Justice and Democracy, Muslim Rangers, et l’Encre des Voilées.

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« Sur Fanon, tout est encore à dire »

« Sur Fanon, tout est encore à dire »,

par Matthieu Renault

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En accompagnement de l’article « Que faire des postcolonial studies ? » de Félix Boggio Éwanjé-Épée et Matthieu Renault, publié dans la RdL n°13 nous republions ici un article de Matthieu Renault paru dans la RdL n°1.

Pour une généalogie de la critique postcoloniale

À propos de :
Pierre Bouvier
Aimé Césaire, Frantz Fanon, Portraits de décolonisés, Paris, Les Belles Lettres, 2010, 280 p., 27 €.

L’auteur du livre :
Pierre Bouvier
est professeur émérite à l’université Paris X-Nanterre et chercheur au Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (CNRS/SEHESS). Il a notamment publié De la socioanthropologie (Galilée, 2011) et Le Lien social (Gallimard, 2005).

L’auteur de l’article :
Matthieu Renault
est doctorant en philosophie politique à l’université Paris VII Diderot et à l’Università degli Studi di Bologna. Sa thèse, qu’il soutiendra en septembre 2011, est intitulée « Frantz Fanon et les langages décoloniaux. Contribution à une généalogie de la critique postcoloniale ». Il est l’auteur de Frantz Fanon, de l’anticolonialisme à la critique postcoloniale, à paraître aux Éditions Amsterdam (octobre 2011).

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20e anniversaire de la rébellion du Chiapas

Jérôme Baschet : « Le goût de la liberté des zapatistes »

Historien médiéviste reconnu internationalement, Jérôme Baschet est sans doute aujourd’hui l’observateur francophone le plus proche de la rébellion des indigènes zapatistes du Sud-Est mexicain. Enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris) et à l’Université autonome du Chiapas (San Cristobal de Las Casas) depuis plus de quinze ans, il a consacré au mouvement zapatiste de multiples travaux, dont le remarqué La Rébellion zapatiste. Insurrection indienne et résistance planétaire (Flammarion, 2005). En 2013, il a préfacé l’ouvrage Eux et Nous (Editions de l’Escargot) qui publie des textes récents des sous-commandants Marcos et Moisés, porte-parole de la rébellion. Sort de presse en ce mois de janvier 2014, son nouveau livre, largement fondé sur l’inspiration zapatiste, Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes (La Découverte).

par Bernard Duterme , Jérôme Baschet
(1er janvier 2014)

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«Les femmes sont les principales victimes de la violence islamophobe»

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Le sociologue Marwan Mohammed, co-auteur d’un ouvrage sur l’islamophobie, explique les mécanismes à l’œuvre dans la montée de ce racisme renouvelé. Un racisme dont seraient responsables les «élites» françaises, de gauche comme de droite. Entretien.


Les actes islamophobes sont en augmentation en France. Surtout depuis dix ans. Comment l’expliquer ? C’est justement l’objectif des sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, qui viennent de publier un livre au sous-titre percutant: Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman ». Ou comment l’islamophobie est peu a peu devenue l’arme favorite d’un racisme, largement partagé, qui ne dit pas son nom.

Au départ, les deux chercheurs ne sont pas spécialistes en la matière. «Mais en 2011, on a été frappés d’un décalage: d’une part, la prégnance de l’islamophobie notamment dans les quartiers populaires, et d’autre part le silence du milieu académique sur la question», indique Marwan Mohammed, chargé de recherche au CNRS.

De passage hier sur Amiens pour une conférence à l’Espace Dewailly, Marwan Mohammed explique pour Le Télescope comment fonctionne la fabrique du «problème musulman». Entretien.

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