La lutte contre le racisme passe par la lutte contre la guerre :
la plate-forme du 24 mars me laisse sur ma faim
Le 24 mars 2018, nous serons sûrement nombreux dans les rues de Bruxelles à manifester contre le racisme. Quatre jours plus tôt, le 20 mars 2018, il y aura exactement quinze ans que les États-Unis lançaient leur seconde guerre contre l’Irak. Une guerre qu’ils n’ont à ce jour pas gagnée. Tout comme ils ont perdu la première guerre contre ce pays, lancée dix-sept ans plus tôt.
Les États-Unis ont perdu la guerre contre la Corée en 1953, ils ont perdu la guerre contre le Vietnam en 1975 ; ils ont perdu la guerre contre l’Afghanistan, dans lequel ils sont toujours empêtrés depuis dix-sept ans.
Mais pour ceux qui lancent toutes ces guerres, l’important n’est pas de gagner. L’important est qu’il y ait des guerres, des guerres ouvertes, des guerres rampantes, des guerres à l’extérieur, des guerres à l’intérieur. Des états de guerre permanente dans les ghettos noirs, où la police peut tirer à vue, où les gangs se mènent des batailles sanglantes.
Par l’intermédiaire de Nadia Fadil, que je remercie ici, j’ai été invitée à livrer mon témoignage lors d’un séminaire de deux jours à Londres, consacré aux droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et de sa prévention par les campagnes de déradicalisation. Ce séminaire était organisé par Rights Watch (UK), avec le soutien de Chatham House. Mon intervention devait se situer dans la partie du colloque consacrée au genre. Suite à cette intervention, que je vous livre ici dans son intégralité, des participants ont manifesté leur souhait d’éditer les deux livres en anglais.