De Belfast à Gaza : leçons de l’Irlande du Nord pour les Palestiniens
Par Samah Jabr
L’Irlande du Nord a connu un conflit sanglant qui a duré trois décennies, connu sous le nom de « Troubles », qui a fait près de 3300 morts parmi une population de moins de deux millions d’habitants, laissant derrière lui un héritage de souffrances et de séquelles psychologiques incalculables.
Les racines de ce conflit remontent à l’époque coloniale britannique, mais il a atteint son point le plusextrême à la fin des années 1960, lorsque les tensions se sont exacerbées entre la communauté catholique, qui réclamait l’unité avec la République d’Irlande, et la communauté protestante, qui tenait à rester sous la couronne britannique.
Le conflit avait de multiples aspects : communautaire, politique et colonial, alimenté par des revendications sociales et de profondes inégalités en matière de droits, de possibilités et de vote.
La confrontation a pris de nombreuses formes. Elle a commencé par des manifestations pacifiques réclamant l’égalité, qui ont été réprimées par des violences telles que celles du Bloody Sunday, qui ont fait 13 morts parmi les manifestants.
Elle a ensuite évolué vers une lutte armée menée par l’Armée républicaine irlandaise (IRA).