Ce texte est une version enrichie de l’intervention tenue oralement au Bandung du Nord, le 6 mai 2018 à la Bourse du Travail de Saint-Denis et à Penser l’émancipation, le 14 septembre 2017.
Bonjour à toutes et à tous,
Avant toute chose, je voudrais exprimer ici l’honneur qui est le mien de participer à un événement politique d’une telle envergure.
Je voudrais également préciser que je n’interviens pas ici en tant qu’individu ni même simplement en tant que femme, mais en tant que membre d’une organisation politique décoloniale qui développe depuis plus d’une décennie une réflexion théorique et stratégique soutenue par un projet politique clairement identifié. Cette organisation, c’est le Parti des Indigènes de la République. Je précise, enfin, que la durée de mon intervention étant très limitée, je vais devoir grassement résumer et peut-être appauvrir un peu la complexité de ce que voudrais défendre ici. Il y a quelques mois, c’est ici, sur cette même estrade que j’ai été invitée à intervenir dans une plénière intitulée « Féminisme et Révolutions » dans le cadre du colloque Penser l’émancipation.
Lors de cette séance, certains s’en souviendront sans doute, j’ai commencé par cette déclaration un tantinet insolente : « je ne suis pas féministe. »