Les prisonniers politique « indigènes » en Occident

Il sont cinq. Cinq comme les cinq doigts d’une main qui se referme en un poing de colère et de résistance. Le premier, un journaliste écrivain afro-américain, militant des Black Panthers condamné à mort dans un premier temps, est détenu à perpétuité depuis1982. Le second, incarcéré depuis 1976, condamné à deux fois la perpétuité, est … Lire la suite

Mépris de « classe » et humiliation de « race »

Avoir 20 ans dans les quartiers populaires : mépris de « classe » et humiliation de « race »
Par Said Bouamama,

25 novembre 2014

Le mi-mandat de François Hollande a été l’occasion d’une émission télévisée avec le président de la République soigneusement préparée et tout aussi attentivement scrutée par les « experts » et « chroniqueurs » divers en charge d’éclairer « l’opinion ». Les quartiers populaires et leurs habitants ont été les grands absents, tant dans l’émission télévisée elle-même que dans les commentaires de nos chroniqueurs compétents. Pourtant, lors des dernières présidentielles de 2012, les quartiers populaires sont au cœur de la campagne socialiste. « Avec François Hollande, nous avons fait un choix qui n’était pas évident : celui de ne pas vouloir annoncer un « plan gadget » de plus, mais plutôt d’aborder de manière transversale la priorité donnée aux quartiers populaires (1) » déclare par exemple au Monde, Razzy Hammadi, le chargé de la politique de la ville auprès de François Hollande. Pourtant les quartiers populaires connaissent une véritable descente aux enfers depuis plusieurs décennies que les choix économiques de François Hollande confortent et accélèrent. Regardons nos quartiers populaires.

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Journées nationales des prisons 22-29 novembre 2014

Journées nationales des prisons 22-29 novembre 2014 Le documentaire « Le Déménagement » de Catherine Rechard, suivi des interventions de François TROUKENS, Alessandra d’ANGELO et de Luk VERVAET. Médiatrice : Olivia NEDERLANDT Dans le cadre des journées nationales prisons ayant cette année pour thème « la vie quotidienne en prison », le jeudi 27 novembre à 18h30 sera projeté … Lire la suite

Des quartiers à la prison, de l’esclavage à l’incarcération de masse : A. Woodfox parle

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La négrophobie (racisme anti-Noirs) : parent pauvre de l’antiracisme belge

La négrophobie ou le racisme anti-Noirs est cette forme de répulsion, de violence, de haine mise en œuvre de manière spécifique en direction des personnes ayant une ascendance ou une descendance africaine ou catégorisées comme « Noire ». C’est la forme de racisme qui bénéficie le moins de visibilité politique, sociale et médiatique, ce pour … Lire la suite

Black Liberation

Black Liberation d’Edouard De Laurot (1967)

Black Liberation (USA 1967, 37 min.), film documentaire d’Edouard De Laurot (ressorti en 1972 sous le titre Silent Revolution).

Ce documentaire militant est une véritable rareté, un film demeuré longtemps « introuvable » – et ce jusqu’à récemment (il a été mis en ligne sur YouTube en 2012). Bien qu’il n’ait pas été commercialisé en DVD, j’ai quand même eu l’occasion de le voir par le passé dans des festivals comme à Saint-Denis en 2009 dans le cadre de la rétrospective « Black Revolution » ainsi qu’à Aix-en-Provence à l’occasion d’une programmation autour du thème « Films, luttes et résistances » (2009) pour laquelle il m’avait été demandé d’en faire une brève présentation. Je me suis alors souvenu d’un texte que j’avais écrit dix ans auparavant pour un mini-mémoire de DEA. Un enseignant bien avisé, sachant que je travaillais sur le cinéma afro-américain, m’avait alors confié une version VHS piratée depuis une copie 16mm de ce documentaire expérimental sur lequel il ne possédait aucune information (pas même le nom du réalisateur). Je dois dire que Black Liberation m’a tout de suite emballé, notamment pour l’authenticité de son discours (j’apprendrai plus tard que Malcolm X en personne y avait apporté sa contribution) mais aussi et surtout pour sa forme étonnante, expérimentale, et tout à fait à même de relayer l’esprit du Black Power. Un film aujourd’hui disponible sur la toile (en VO) à voir à tout prix donc et dont voici une analyse approfondie.

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CONTROLE EUROPEEN DES MIGRATIONS DANS DES MAINS des lobbies

La Commission européenne investit des millions d’euros dans l’industrie public-privé pour protéger les frontières extérieures de l’Europe

L’Agence européenne pour la gestion des frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (UE), populairement connu comme FRONTEX , est devenu opérationnel le 1er mai 2005. L’agence a été promu l’an dernier par le Conseil européen et est attribué comme objectif principal l’amélioration de la gestion des frontières extérieures des Etats membres de l’UE et de la coordination opérationnelle entre ces pays. FRONTEX assiste les Etats dans la formation de leurs gardes-frontières, garde une trace de l’évolution de la recherche en matière de contrôle et de surveillance des frontières extérieures et coordonne avec les Etats vols communs d’expulsion.

Au cours des dernières années, l’agence a pris une plus grande autonomie et a élargi sa décision de capacité en ce qui concerne le contrôle de l’opéra différents des frontières. Le budget initial de l’agence était de six millions d’euros et en 2013 a accueilli plus de quatre vingt dix millions d’euros pour financer ses activités. L’autonomie qui a permis d’avoir la capacité de prise de décision en matière de recherche, développe des projets et des opérations. Ces opérations sont financées directement par des fonds publics de l’Union européenne et de l’agence est de choisir les fournisseurs et recommande à la Commission européenne et les Etats membres, les entreprises ont indiqué poire élaborer des stratégies de contrôle. Ainsi, FRONTEX agit comme un lien entre les Etats membres et le secteur privé dédiés au secteur de la sécurité.

Le directeur exécutif de Frontex, Ilkka Laitinen, un processus de frontière finlandaise ancien corps de garde, est également membre du conseil consultatif de l’Agenda Défense Sécurité (SDA), une sécurité intégrée pour les grandes entreprises et la R & D comme Eads, Thales ou pression sur le espagnole Indra. En même temps, ces mêmes entreprises font partie de la Organisation européenne pour la segurdad (EOS), un hall d’accueil composé de plus de 30 entreprises, dont la présidence a été récemment repris par Santiago Roura, directeur général d’Indra.

LA SDA et EOS ont organisé une réunion dans Brusse en 2011. La réunion a été suivie par les membres comme intervenants de la Commission européenne, FRONTEX et le secteur de la sécurité. Au cours du forum la question suivante se pose: un partenariat public-privé renouvelés peuvent aider à améliorer la sécurité de l’Union européenne?

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« La double nationalité en Belgique au regard du droit international et des droits de l’Homme ».

Table ronde : « La double nationalité en Belgique au regard du droit international et des droits de l’Homme ».

Intervenants :
Arnaud Louwette – Spécialiste de droit international (ULB);
Claude Debrulle- Administrateur à la Ligue des Droits de l’Homme.
Christophe Marchand – Avocat ;
Luk Vervaet – Auteur de « Condamnés à la prison? »

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Interroger les logiques d’enfermement, du carcéral

 

 

9« aujourd’hui, plus de 2 millions d’Américains (sur une population carcérale mondiale estimée à 9 millions d’individus) vivent en prison, en maison d’arrêt, en centre de détention pour mineurs ou en centre de rétention pour migrants ».

 

Il semble aller de soi que des individu-e-s reconnu-es coupables de crime par les procédures judiciaires soit enfermé-e-s. Mais qui décide socialement de la définition d’un crime, de la réduction d’une personne à son « crime », de l’enfermement comme organisation sociale ?

 

Hier la peine de mort, aujourd’hui la prison, « comme élément constitutif et immuable de nos sociétés ». Angela Davis ajoute : « On ignore trop souvent que le mouvement pour l’abolition carcérale est lui aussi riche d’une longue histoire qui remonte à l’époque où la prison est apparue en tant que principale forme de châtiment ».

 

L’auteure reprend les propos d’Elliot Currie : « la prison jette désormais une ombre menaçante sur notre société, à un degré inédit dans notre histoire ou celle de n’importe quelle démocratie industrielle. En l’absence de grands conflits armés, l’incarcération de masse constitue le programme social le plus assidûment appliqué par les gouvernements de notre époque ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit un enfermement de masse, ayant peu ou pas d’effet sur les chiffres officiels de la criminalité. Cela devrait interroger sur la fonction sociale réelle de la prison. Sans oublier les questionnements sur qui sont majoritairement les prisonnier-e-s, sur l’articulation entre rapports sociaux inégalitaires, justice et ordre carcéral.

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ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ

MOS DEF : « ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ »

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Dans ce texte publié en 2005 par le site allhiphop.com, le rappeur Mos Def revient sur l’importance d’Assata Shakur dans la mémoire collective de la communauté noire au moment où le gouvernement américain décidait de porter à un million de dollars la prime pour sa capture. En 2013, la prime passait à deux millions de dollars et Assata Shakur, ancienne militante de la Black Liberation Army, devenait la première femme à figurer dans la liste des « terroristes les plus recherchés » par le FBI, 40 ans après la fusillade du New Jersey et 30 ans après son évasion de prison.

Le 5 mars 2014, on apprenait la libération de Marshall « Eddie » Conway, après 43 ans de prison. Ancien ministre de la défense de la section de Baltimore du Black Panther Party, Conway, tout comme Assata Shakur, avait été condamné à tort en 1971 pour le meurtre d’un policier. Pour justifier cette libération, la justice américaine a admis du bout de lèvres que son procès avait été entaché d’« irrégularités ». Une telle décision doit nous rappeler les décennies de répression judiciaire et politique du mouvement de libération noire, les assassinats ciblés, l’incarcération de masse, les peines d’élimination pour étouffer les aspirations révolutionnaires. Si on se réjouit de la libération de Marshall Conway, gardons en mémoire que des centaines de prisonniers politiques noirs, latinos, amérindiens sont toujours enterrés dans les prisons américaines, comme Sundiata Acoli, condamné avec Assata Shakur à la prison à perpétuité et qui encore aujourd’hui croupit derrière les barreaux.

Collectif Angles Morts, avec Lukas Podzhog

anglesmorts@gmail.com

 

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