« Pour le recteur Viviers, Chichah est infréquentable, Peres non… »

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« Pour le recteur Viviers, Chichah est infréquentable, Peres non… »

Irene Kaufer

Le 5 mars 2013, le Président d’Israël Shimon Peres sera reçu au Palais des académies de Bruxelles pour une « Séance-Académique » suivi d’un « walking dinner » au prix de 100 euro.

La soirée est organisée par le Comité de coordination des organisations juives de Belgique et Forum der Joodse Organisaties,  « sous le haut patronage de l’Ambassade d’Israël ».

Didier Viviers Recteur de l’ULB, Hervé Hasquin Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique  et le Ministre de la Défense  Pieter De Crem, participeront à cette « Séance-Académique » en présence de Shimon Peres.

Didier Viviers Recteur de l’ULB

Alors qu’il vient tout récemment de censurer la tenue du débat « De quoi la burqa pride est-elle le nom ? » qui était prévu le 28 février à l’initiative du collectif antiracismes Quart d’X et de plusieurs cercles estudiantins, alors que le cercle « BDS-ULB » n’est toujours pas reconnu comme tout les autres cercle et qu’il  existe aujourd’hui, au sein de son conseil d’administration, une « volonté de changement des critères de reconnaissance des cercles », Monsieur Viviers, Recteur de l’ULB, va avoir le mardi 5 mars, à Bruxelles, un interview-dialogue avec Shimon Peres, reniant son plaidoyer permanent pour une  posture de neutralité face à ce qui est une tragédie quotidienne pour le peuple Palestinien.

Imposant, à souhait et à discrétion, la censure dans l’université dont il est le recteur, Monsieur Viviers va donc dialoguer avec un individu qui est à la tête d’un état criminel, colonisateur, un état qui emprisonne des gens sans jugement ou les exécute sans sommation, un état-voyou au regard du droit international, bafouant toutes les résolutions des Nations-Unies prises à son encontre, un état dans lequel des « démocrates » n’hésitent pas à lancer une campagne militaire en vue de gagner des élections, un état qui soumet une partie des êtres humains dont il a la responsabilité à un véritable régime d’apartheid, l’état d’Israël.

Sur son blog[i], le rectum de l’U(l)B tente de justifier sa présence a ce « diner diabolique » allant jusqu’à  préciser que « que l’ULB n’est en aucune manière associée à l’organisation de cette manifestation. » et qu’il n’  a « reçu aucun mandat pour émettre quelque message que ce soit de notre Université » mais alors a quelle titre Monsieur le rectum se rend t il a ce diner ?
Si ce n’est au titre de recteur de l’ULB, va-t-il faire corriger l’invitation ?

Pieter De Crem « ministre de la guerre »

Quel est le mandat reçu par le Ministre fédéral Pieter De Crem pour aller participer a ce « walking dinner » ?

Hervé Hasquin Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique

Ancien ministre belge (MR ) recteur honoraire de l’université et Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique et grand amis d’Israël se fera un plaisir de donner le mot d’accueil a ces invités « coupable de crimes de guerre ».

Shimon Peres           

Cet individu, Monsieur Peres, père de la bombe atomique (illégale) israélienne, prix Nobel de la Paix (1994 pour l’arnaque d’Oslo) et Docteur Honoris Causa de l’ULB (qui est donc « neutre » depuis 1987) a commis durant sa longue carrière un certain nombre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. En 1996, redevenu premier ministre pour la troisième fois, il démarre  sa campagne électorale pour les élections anticipées en ordonnant le lancement de l’opération « Raisins de la colère ». Cette opération provoqua son lot de destructions et de morts, trop souvent vus au Liban, et poussa 400.000 personnes à fuir leur foyer. Parmi ces réfugiés, nombreux sont les civils qui périrent ou furent gravement blessés suite aux bombardements délibérés, par l’armée de « défense » sioniste,  du refuge de l’ONU qui les avait accueillis, Shimon Peres tint les mots suivants à la suite de cette attaque contre une base de l’ONU, perpétrée sous ses ordres : « Mon opinion est que tout a été fait de manière responsable et suivant une logique claire. Je suis en paix. »

Parce que l’ULB est une institution qui, malgré toutes ses « spin-offs », reçoit encore beaucoup d’argent du contribuable, une institution dont le sommet se déclare neutre quand il s’agit de défendre les droits du peuple Palestinien, une institution qui est censée former notre jeunesse, une institution qui prétend participer positivement de l’image de notre ville et de notre pays, Egalité souhaite, comme nombres d’étudiants ulbistes, que le recteur Viviers n’associe pas le nom de l’université à un criminel de guerre, et refuse ainsi de jouer les affidés locaux lui donnant caution de ses crimes.


 » Si tu es neutre en situation d’injustice, tu as choisi le parti de l’oppresseur. » – Desmond Tutu

Nous ne pouvons accepter la venue en Belgique d’un  criminel de guerre qui continue la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, l’architecte de la « bombe » qui maintient incarcérés plus de 4500 prisonniers politiques et qui mène une politique raciste envers les palestiniens et même envers une partie de ses propres concitoyens.

Nous acceptons encore moins qu’un ministre fédéral en fonction, Pieter De Crem, s’y rende. Ce serait un signe d’encouragement, voire de reconnaissance, de la politique du pire : celle du droit international foulé librement.

L’image flatteuse d’un pays où la créativité s’épanouit librement, qu’Israël s’efforce d’entretenir, contraste avec la réalité que doit endurer le peuple palestinien : les réfugiés sont toujours interdits de droit au retour, ceux qui vivent en Israël subissent des ségrégations légales et culturelles ; la bande de Gaza est toujours sous blocus, les Territoires palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem Est sont toujours sous occupation militaire. Au mépris du droit et des protestations, Israël poursuit la colonisation et la construction du Mur de séparation en Cisjordanie et à Jérusalem. Nous reconnaissons dans ces politiques les traits d’un régime d’Apartheid, tel qu’il est défini dans le droit international.

Pour faire face à cette situation d’oppression, et pour lutter contre l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël auprès des grandes puissances, la société civile palestinienne a lancé un appel à la solidarité par le moyen du boycott, des désinvestissements et des sanctions contre l’État israélien (BDS). Nous observons que le boycott pacifique, quand il est suivi par de nombreuses personnes, constitue un moyen de pression efficace. Le BDS est même relayé par des citoyens israéliens réunis dans le groupe Boycott from Within[ii], qui poursuivent leur action en dépit de la loi anti-boycott votée récemment par le parlement israélien et aussi de nombreux militants et d’organisations de Juifs actifs dans BDS[iii].

Le parti ÉGALITÉ soutient activement la Mobilisation et invite ses membres et sympathisant-e-s à y participer.

Le parti ÉGALITÉ souhaite l’arrestation et le jugement pour crime de guerre de Shimon Peres.

Le parti ÉGALITÉ se demande, qui mettra ses forces de l’ordre au service de ce criminel de guerre qui mérite plutôt d’être arrêté et de passer devant la justice et qui paiera l’addition pour cette protection ?

Nous vous appelons donc à ne pas accepter d’être complices du vol des terres palestiniennes, des violations des droits humains et du droit international.

2 rendez-vous sont déjà prévus :
– Le 4 mars à 12h30 sur l’avenue Heger à la hauteur du foyer, rassemblement pour aller ensemble au rectorat exiger que le recteur annule sa participation.
– Le 5 mars près du palais des académies ou se déroulera la soirée avec Shimon Péres.

Rassemblement autorisé contre la venue de Shimon Perez !

A 17h30 Place du Trône, près de la statue Léopold.
Tous les cercles et associations qui veulent se joindre à cet évènement sont les bienvenus.

 Nordine Saïdi
Porte parole d’ ÉGALITÉ
www.egalite.be


[iii] Une réponse juive à la Déclaration de Février 2011 des Organisations Juives Sionistes concernant les campagnes Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël.

Parce que le boycott académique, culturel et commercial, les désinvestissements et les sanctions d’Israël:

  • ont été appelés par la société civile palestinienne en réponse à l’occupation et à la colonisation de leurs terres,
  • sont une voie morale pour répondre de façon non-violente et pacifique à plus de soixante ans de colonialisme israélien et,
  • placent justement la responsabilité au sein des institutions israéliennes (et de leurs alliés et partenaires) qui utilisent des liens commerciaux, culturels, universitaires pour blanchir la responsabilité d’Israël dans la continuation de ses crimes contre l’humanité,

Les organisations et individus soussignés demeurent fermes dans leur appui à la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël  jusqu’à ce qu’il reconnaisse les droits inaliénables des Palestiniens à l’autodétermination et respecte entièrement les préceptes du droit international.

BDS n’est pas antisémite. Nous rejetons l’idée selon laquelle l’appel BDS 2005 de la Palestine, et les campagnes BDS dans le monde entier qu’il a inspirées, sont enracinés dans un sentiment anti-juif. Au contraire, BDS est un mouvement antiraciste contre l’occupation quotidienne et brutale de la Palestine et contre la menace militaire que l’Etat d’Israël fait peser sur la région. Les allégations d’antisémitisme falsifient la vrai nature de la lutte palestinienne et sont un affront à, et une trahison de la longue histoire de la survie juive et de la résistance à la persécution.

BDS n’est pas anti-démocratique. Nous rejetons également l’affirmation selon laquelle le boycott culturel et académique d’Israël défie le principe démocratique de la liberté d’expression. La recherche-développement dans les institutions universitaires joue un rôle central dans la conception et la défense militaire d’Israël et dans l’organisation des services secrets. Les institutions culturelles perpétuent la tromperie sur la démocratie israélienne. Défendre la liberté d’expression pour ceux qui ne respectent pas la justice tout en diabolisant ceux qui luttent pour la justice est un mauvais service rendu à une démocratie véritable.

Par le boycott, le désinvestissement et les sanctions, la société civile affirme notre engagement à ne pas contribuer financièrement à l’Etat israélien qui est responsable d’actes atroces de mépris pour la vie humaine et le bien-être. Les attaques contre les campagnes BDS ne nous empêcheront pas de prendre cette position contre l’impunité d’Israël. Pour les organisations juives signataires de cette lettre, l’auto-détermination pour les Juifs comprend le droit de participer au mouvement pour la justice en Palestine et à vivre ensemble dans le monde avec nos concitoyens dans la paix, la liberté et l’égalité. Il n’inclut pas la domination et la colonisation d’autres personnes ni le fait de vivre séparément des autres êtres humains dans un état qui privilégie les Juifs.

BDS, par une pression internationale, a été une stratégie clé pour mettre fin au système sud africain blanc d’apartheid. Dans la recherche de la justice, de la paix et de la liberté pour tous, nous nous exprimons en tant de Juifs qui s’engagent pour BDS et pour la libération de la Palestine. Nous appelons organisations et individus à se joindre à nous pour condamner les fausses accusations d’antisémitisme qui tentent de discréditer notre militantisme antiraciste collectif contre l’apartheid israélien.

* Women in Black (Austria)
* Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
* Bay Area Women in Black (USA)
* St. Louis Women in Black (USA)
* Philadelphia Jews for a Just Peace (USA)
* American Jews for a Just Peace (USA)
* Jews for Boycotting Israeli Goods (UK)
* JUNTS, Asociació catalana de Jueus i Palestins (Asociación Catalana de Judios y Palestinas, Spain)
* Ronnie Kasrils, former South African government minister, writer, founder Not In My Name, South Africa
* Antony Loewenstein, Independent Australian Jewish Voices
* Peter Slezak, Independent Australian Jewish Voices
* Moshé Machover, Professor (emeritus) (UK), founder Matzpen
* Felicia Langer, Israeli lawyer, author, Right Livelihood Award 2006 (Alternative Nobel     Prize)1990, Bruno Kreisky Prize 1991
* Mieciu Langer, Nazi Holocaust survivor
* Hedy Epstein, Nazi Holocaust survivor
* Hajo G. Meyer PhD, Nazi Holocaust survivor
* Kamal Chenoy, IJAN India & The All India Peace and Solidarity Organization
* Paola Canarutto & Giorgio Forti, Rete ECO, Italy
* Liliane Cordova Kaczerginski, IJAN France
* Sonia Fayman, IJAN France & UJFP
* Ernesto Rosenberg, GRAMARPAL (Grupo de Amistad Argentina-Palestina, Neuquén, Argentina)
* Mark Elf, blogger, Jews sans Frontieres

Signer la lettre sur le site d’IJAN, réseau international des juifs anti-sionistes : http://www.ijsn.net/657/

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