UNCHAINED : Solidarité avec la BAN

UNCHAINED : Communiqué du Comité de vigilance citoyenne

Le Parti ÉGALITÉ  affirme sa totale solidarité avec la BAN qui mène son action avec détermination et confiance contre la négrophobie.

Le Parti ÉGALITÉ appelle à la mobilisation du plus grand nombre aux côtés des frères mis en examen de même qu’il appelle à répondre aux éventuelles poursuites en justice par une vaste contre-offensive politique contre le racisme et les discriminations.

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Communiqué du Comité de vigilance citoyenne à lire et à partager le plus largement possible !

UNCHAINED

Vendredi 10 Mai 2013, à l’occasion de la Commémoration de la Journée de l’Abolition de l’Esclavage au Jardin du Luxembourg, alors qu’ils se rendaient à cette commémoration munis de leur invitation officielle, envoyées par le Ministère de l’Outre-Mer, Almamy Kanouté (élu municipal à Fresnes (94), porte-parole du Mouvement Emergence et Militant Associatif), Franco Lollia (Porte-parole de la Brigade Anti-Négrophobie) et Jessy Ardès (Membre de la Brigade Anti-Négrophobie) ont été victime d’un usage disproportionné de la force par les fonctionnaires de police, qui les ont interpellés violemment.

Nous avons toujours pu compter sur leur solidarité, leurs actions, pour le droit au logement, pour soutenir les familles en lutte, pour demander justice face à l’impunité policière, et biens d’autres luttes pour l’égalité. Il est symptomatique que l’actuel gouvernement qui n’a pas de réponse sur l’ensemble des problématiques sociales et économiques, cherchent à criminaliser des militants actifs pourtant en contact sur des sujets comme les politiques de la ville ou le contrôle au faciès.

De la Droite à la Gauche, le changement c’est maintenant… il est violent.

Ils criminalisent les syndicalistes, les militants de terrain issus des quartiers populaires, toute forme de protestations, et de propositions actives.

La BAN requalifie la traite négrière de trafic d’être humains orchestré par la France à destination des colonies.

La réalité, c’est qu’on cherche à affaiblir la position de la Brigade Anti-Négrophobie, et à décrédibiliser des militants élus et investis politiquement.

Nous demandons l’abandon de toute poursuite, et le rétablissement de la vérité sur les réels motifs de cette arrestation violente.

vigilancitoyenne@gmail.com

POURQUOI ?

Ce vendredi 10 mai se tenait les cérémonies officielles de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Almamy Kanoute  un conseiller municipal de Fresnes et également membre du collectif  Brigade Anti-Négrophobie s’y rend avec son carton d’invitation.  Ce jour là il ne portait pas le t-shirt noir où l’on peut lire en toutes lettres le nom de son collectif. Lorsqu’il se présente devant la petite sauterie il rencontre deux camarades de combat également invités à qui on refuse l’entrée. Il y a deux ans cela s’était déjà mal passé. Cette année nos amis policiers se sont surpassés. On le voit dans cette hallucinante vidéo (à partir de 8’20’’) les forces de l’ordre n’écoutant que leurs courages décident de l’encercler, le matraquer puis le plaquer au sol. Durant cette délicate opération –huit contre un – l’un d’eux  va trouver le moyen de tomber et obtenir quatre jours d’incapacité totale de travail.  Almamy Kanoute est convoqué devant la 28e chambre du Tribunal de grande instance de Paris.  Il lui est reproché d’avoir résisté avec violence à son arrestation et il risque un an de prison.

Deux jours plus tard le PSG est devenu champion. Pas du monde, ni même d’Europe, mais de France. Apparemment cela faisait 19 ans que les supporters attendaient cela. Soit. Ce soir là des abrutis en ont profité  pour aller saccager des boutiques sur les Champs Elysées. Entre une heure et trois heures du matin, ils s’en sont pris aux vitrines des magasins Louis Vuitton, Hugo Boss et Peugeot. Le lendemain les festivités du club et des joueurs au Trocadéro ont  été gâchées par le cocktail explosif de hooligans frustrés  et de cailleras désespérées.  Qui a déjà eu l’infortune d’aller fêter le réveillon sur les Champs Elysées sait de quoi je parle… A la moindre occasion des abrutis profitent pour tout casser.  On s’y attendait les cerveaux de l’UMP ont rapidement été en surchauffe. Monsieur le député-maire UMP de Six-Fours, dans le Var, Jean-Sébastien Vialatte, s’est fendu d’un tweet dans lequel il établissait un parallèle entre les descendants d’esclaves et les casseurs. «Les casseurs sont sûrement des descendants d’esclaves, ils ont des excuses. #Taubira va leur donner une compensation». Avant de courageusement supprimer sa publication. On attend les condamnations sans appel de monsieur Copé et l’éviction du parti…

Comment expliquer que Monsieur François rende hommage à Aimé Césaire au même moment  où l’on agresse des activistes contre le racisme dont sont victimes les Noirs ? Comment comprendre la démarche  de ceux qui  associent un événement de liesse populaire à un besoin de détruire ?  Comme je n’ai pas de réponses à ces questions je vais  me replonger dans les poèmes de Michelle 

Source


L’ENVERS DU DECOR DE LA COMMEMORATION DE L… par AncFrance

France. Interpellation scandaleuse de militants de la Brigade Anti-Négrophobie

vendredi 10 mai 2013

 

 

France. Interpellation scandaleuse de militants de la Brigade Anti-Négrophobie
Crédit Photo / Mannone Cadoret.

 

En ce jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, 3 militants de la Brigade Anti-Négrophobie, sont présents au jardin du Luxembourg. Ils sont vêtus de t-shirts portant l’inscription « Brigade Anti-Négrophobie ». La police les interpelle et les emmène au commissariat.

 

France. Interpellation scandaleuse de militants de la Brigade Anti-Négrophobie
Crédit Photo / Mannone Cadoret.

Avant, quand on évoquait le 10 mai, tout le monde pensait à Mitterand. A l’arrivée de « Tonton » et de la Gauche, après 23 ans de droite au pouvoir. Ca c’était avant. Aujourd’hui, le 10 mai, (alléluia !) est consacré aux commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Pourquoi la date du 10 mai ? Elle a été choisie  en référence au 10 mai 2001, jour de l’adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi Taubira, reconnaissant la traite et l’esclavage contre crime contre l’humanité.

Bref. Ce matin, vers 11h, trois militants de la Brigade Anti-Négrophobie (BAN), dont un élu municipal de Fresnes (94), se pointent au jardin du Luxembourg pour participer à la « cérémonie officielle ». François Hollande est présent. Donc forcément, les forces de l’ordre, aussi.

Deux des militants portent des t-shirts avec écrit dessus « Brigade Anti-Négrophobie », ils sont donc tout de suite identifiables. « On a à peine traversé la rue (NDRL la rue Soufflot) que les flics ont interpellé mes amis. Ils ont formé un barrage. L’interpellation était musclée », témoigne Anais, qui se trouvait légèrement en retrait. «Le ton est monté très vite. Les policiers nous ont empêchés de nous rapprocher. Je les ai vus juste monter tous ensemble dans une camionnette blanche », ajoute t-elle.

La préfecture de police confirme « l’interpellation de trois personnes pour manifestation non autorisée et pour avoir tenté de pénétrer à l’intérieur d’un périmètre sécurisé sans invitation ». Avant de rassurer : « Nous vérifions leur identités. Ils devraient sortir très vite ».

Le temps passe, les choses évoluent. « Le commissariat m’a appelée pour me signifier la garde à vue d’Almamy Kanouté, (un des militants arrêtés ce matin) » témoigne Laurens, sa concubine. « J’ai demandé pour quelles raisons ? Ils m’ont répondu, « pour rébellion » : il y aurait une bousculade. Je suis inquiète parce qu’Almamy aurait demandé à voir un médecin, et aussi son avocat. Le policier m’a aussi dit qu’ils ne sortiraient pas avant très tard ce soir ou demain».

Contacté, le commissariat du 5ème ne souhaite pas en dire plus pour l’instant. Elle ne confirme, ni infirme le placement en garde à vue des trois interpellés. A 22h30, ils étaient toujours au commissariat. Selon une source proche de l’affaire, les trois militants dormiront au poste ce soir.

Un rassemblement devant le commissariat est prévu samedi matin à 9h pour soutenir les gardés à vue.

Nadir Dendoune

France. Interpellation scandaleuse de militants de la Brigade Anti-Négrophobie
Crédit Photo / Mannone Cadoret.
La Brigade Anti-Négrophobie promet de porter plainte contre la police

samedi 11 mai 2013

La Brigade Anti-Négrophobie promet de porter plainte contre la police
Almamy, Franco et Jessi avaient des cartons d’invitation, contrairement à ce qu’avait laissé entendre la préfecture de police de Paris. Crédit photo / Nadir Dendoune.

L’année dernière, et même en 2011, les militants de la Brigade Anti-Négrophobie n’avaient eu aucun souci pour assister à la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage et des traites négrières au jardin du Luxembourg.

La Brigade Anti-Négrophobie promet de porter plainte contre la police
La mobilisation à travers les réseaux sociaux appelant au soutien des interpellés ne s’est pas faite attendre. Crédit photo / Nadir Dendoune.

Hier, vendredi 10 mai, vers 10h45, Almamy, Franco et Jessi sont rue Soufflot, à quelques mètres du jardin. Munis de cartons d’invitation, contrairement à ce qu’avait laissé entendre hier la préfecture de police de Paris, ils sont arrêtés par des policiers : « pour vérification », se rappelle Franco.

L’heure tourne, la cérémonie commence à 11h. « On a demandé alors ce qui se passait. Sans réponse, on a décidé d’avancer » ajoute le jeune homme. Les policiers refusent de les laisser passer, prétextant une nouvelle fois « que les vérifications n’ont pas été faites ».

Le ton monte. « On s’est retrouvé par terre. On a entendu des Fermes ta gueule et certains ont été plaqués contre le mur », témoigne Almamy.

L’échange est musclé, comme l’attestent plusieurs clichés pris sur place. Les trois militants sont alors embarqués manu militari au commissariat du 5ème. Il est midi. Dehors, les amis se mobilisent à travers les réseaux sociaux et appellent au soutien des interpellés.

La préfecture se veut rassurante et campe sur ses positions en maintenant le fait que les trois gardés à vue n’avaient pas d’invitation : « Ils ont tenté de pénétrer  l’intérieur d’un périmètre sécurisé sans invitation. Nous vérifions leurs identités. Ils devraient sortir très vite ».

Almamy, Franco et Jessi sortiront bien du commissariat, le lendemain, 24h après y être entrés. Poursuivis pour outrage et rébellion, une date de jugement devrait bientôt leur être signifiée.

« Je vais porter plainte pour arrestation arbitraire et discriminatoire », promet Almamy les traits tirés, à sa sortie du commissariat . « C’est tombé sur nous, ça peut arriver à d’autres. Alors restons mobilisés », conclut Franco.

Nadir Dendoune

Source

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