« Le mensonge prend toujours l’ascenseur. La vérité, quant à elle, emprunte l’escalier et finit toujours par arriver. » Proverbe kinois.
Dimanche 18 janvier à 13h00 au Pianofabriek, rue du Fort à 1060 Bruxelles.
Outre les silences de l’école sur l’histoire, reflétant un récit national faisant l’impasse sur les apports de la colonisation, et donc du Congo, doit-on voir dans le refus de reconnaître la parole des Belges d’origine immigré, une continuité avec la politique coloniale dont les logiques ségrégatives refusèrent de penser l’intégration des indigènes dans l’espace social, économique et culturel ?
Contre l’offensive médiatique libérale de grande ampleur visant par la manifestation du 11 janvier à nous détourner des véritables responsabilités et à absoudre la violence des politiques menées par les pays occidentaux.
Pour la liberté égalitaire de s’exprimer, de contester et de dénoncer le racisme d’état, l’islamophobie, la négrophobie.
Maintenant que le temps de « l’émotion » est passé, il est plus que temps de regarder devant nous.
Comment analyser les mouvements massifs qui ont eu lieu, et surtout comment construire notre intervention dans les semaines et mois qui viennent ?
De nombreuses questions seront abordées :
• Quid des responsabilités du drame parisien ? (gouvernements occidentaux, école, médias, prisons…)
• Qui est « Charlie » ? Différentes interprétations des manifestations du 11 janvier ?
• Liberté d’expression ? Pour qui ? Qui en est privé ?
• Comment inciter à dépasser le stade de l’émotion pour passer à la nécessaire réflexion et à l’action concrète de défense des droits fondamentaux ?
• Les musulman.e.s de France, de Belgique (et d’ailleurs en Europe) principales victimes des actes commis par des terroristes se réclamant de l’Islam (multiplication dramatique des actes visant les lieux de culte musulman, etc…). Les événements parisiens vont-ils constituer un frein pour celles et ceux qui luttent légitimement contre l’islamophobie ? Quels sont ces freins ? Comment les dépasser ? …
• L’invisibilité voire la négation de la négrophobie en sociétés occidentales et comment lutter/s’émanciper contre ce phénomène, susceptible d’être réactivé à partir d’amalgames faits entre l’origine africaine du terroriste Amedy Coulibaly et celle de citoyens français et belges d’apparence négro-africaine ?
Il s’agira ce dimanche de se réunir (discussion interactive intervenants – public) pour aborder ensemble ces questions et réfléchir aux perspectives d’avenir et d’articulation de ces luttes légitimes que nous menons contre toutes les formes de racisme et de discrimination.
A propos du Génocide Mémorial Day.
Cet événement a débuté en Janvier 2010 avec la convergence de deux idées.
La première nécessité était de contrer l’idée que certains génocides sont plus exclusive que d’autres et donc digne d’une plus grande attention.
La deuxième nécessité est que ce ne serait pas seulement un souvenir théorique, mais commencer à identifier les pratiques génocidaires actuelles en vue de les arrêter.La philosophie de ce projet rejette l’idée qu’il ya une hiérarchie des victimes en fonction de leur origine. Nous voulons tenir les gens responsables dans le cadre de GMD en mettant en évidence les personnes et les structures de pouvoir qui ont commis des génocides ou des actes de génocide et nous voulons rappeler les victimes de ces génocides et actes de génocide qui ont perdu leur vie.
L’initiative est britannique, mais il se déroule au même moment à Amsterdam, Londres, Paris et cette année à Bruxelles.
Cette première séance est appelée à se pérenniser pour que reste vive la mémoire des crimes et génocides coloniaux, de la traite négrière et de l’esclavage et pour que ces crimes occultés et perpétrés par les « nations civilisées » soient pleinement reconnus et assumés par l’ensemble des peuples européens.
Au programme :
• 13h00 : Ouverture des portes
• 13h30 : Introduction
13h45 : Avec (La liste des intervenants n’est pas encore arrêtée)
• Laetitia Massa, juriste / entrepreneur, fondatrice de Tosala.org
• Olivier Mukuna (Journaliste, depuis plusieurs années, il travaille sur la liberté d’expression, la question « indigène » et le métissage au travers du prisme médiatique francophone. )
• Ludo de Witte (Sociologue, auteur de « L’Assassinat de Lumumba » et tout récemment de « Huurlingen, geheim agenten et diplomaten (Mercenaires, agents secrets et diplomates) »
• Kalvin SOIRESSE NJALL ( Collectif Mémoire Coloniale et Lutte Contre la Discrimination )
• Farida Aarrass ( Libérez Ali Aarrass ) http://www.freeali.eu/
• Philip Buyck ( Une place Lumumba à Bruxelles, pourquoi pas? )
• 16h30 : Hommage a Patrice LUMUMBA héros de l’indépendance du Congo
• 17h00 : Clôture