La négrophobie ou le plus accepté des racismes

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Même au sein de la classe politique belge, beaucoup ignorent jusqu’à la définition du terme. Alors sa réalité institutionnelle dévastatrice pour nombre d’individus et de familles depuis des décennies … Né-gro-pho-bie ! Cette peur-rejet du nègre insufflée par le racisme bénéficie d’une invisibilité sociopolitique. Complète, voulue, entretenue. Tandis que les mots « islamophobie » et « homophobie » font partie du langage courant, la « négrophobie », elle, végète au fond d’un lac de résignation et d’indifférence « bien de chez nous ». Normal, dans un pays qui rejette obstinément tout vrai débat médiatique sur son lourd passif colonial ? Normal, dans un pays où la Justice et les médias élèvent le torchon raciste  Tintin au Congo  au rang d’œuvre culturelle intouchable ? Normal, dans une société qui consolide une hiérarchisation raciale et paternaliste au bas de laquelle les personnes d’origine africaine sont sommées de « rester à leur place » ? Maximin Emagna ne le pense pas. Politologue et activiste, il lutte depuis plus de 10 ans contre la négrophobie en Europe. Dans une lettre ouverte, diffusée le 20 mars dernier, il interpellait le Premier ministre Elio Di Rupo, les Ministres-présidents et les présidents de partis sur leur inaction en la matière. Quinze jours plus tard, c’est l’habituel silence politique et médiatique… Parce que combattre toutes les formes de racisme demeure un repère journalistique, FDC a choisi de relayer plusieurs extraits de cette lettre ouverte (*).

 

Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Ministres Présidents,

Madame et Messieurs les Présidents de partis politiques,

Une importante Résolution commune du Parlement européen sur l’intensification de la lutte contre le racisme, la xénophobie et les crimes inspirés par la haine vient d’être adoptée le 14 mars 2013 (2013/2543(RSP)).

Elle souligne que « l’intolérance et la discrimination, quelle qu’en soit la forme, ne sauraient en aucun cas être tolérées dans l’Union européenne », demande à la Commission, au Conseil et aux États membres de « renforcer la lutte contre les crimes inspirés par la haine ainsi que contre les attitudes et les comportements discriminatoires », et  plaide pour « une stratégie globale de lutte contre les crimes haineux, la discrimination et la violence reposant sur les préjugés ».

[…]

La négrophobie n’est pas un néologisme. L’étymologie vient de « nègre » avec le suffixe –phobie. Certains ont illustré l’origine biblique de ce racisme anti-noir (Doumbi Fakoly, 2005 : 59) qui s’est développé durant les périodes esclavagistes et coloniales. C’est la répulsion envers les Noirs. En réalité, il s’agit d’un racisme lié à l’origine (Afrique subsaharienne), à la couleur de la peau, en particulier peau noire ou qui s’y rapproche, et à la religion (lorsque la personne discriminée est, ou est supposé être de confession musulmane); c’est un racisme anti-noir, qui englobe les Européens Noirs et les personnes de descendance africaine (noire) vivant en Europe ; Afrophobia comme on dit chez les anglo-saxons.

Nous ne faisons ici que rappeler des conclusions de l’impressionnant réseau européen de lutte contre le racisme, ENAR (700 ONG), dont on ne peut contester l’indépendance. Le Rapport 2011 d’ENAR rendu public en mars 2012 constate : « Incontestablement, l’état du racisme reste inquiétant en Belgique. Les chiffres officiels pour 2010 montrent que de toutes les formes de discriminations, celles fondées sur les critères « raciaux » (45%) occupent la première place. Avec celles fondées sur les convictions philosophiques ou religieuses (16%), le champ du racisme (61%) dépasse ainsi largement la moitié de l’ensemble des dossiers (handicap ; orientation sexuelle ; âge ; situation économique; état de santé ; etc.) de discriminations présumés.

 

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En Belgique, les communautés particulièrement vulnérables au racisme et à la discrimination sont notamment : les populations noires ; les populations musulmanes ; les gens du voyage. Les secteurs les plus générateurs de faits présumés de discriminations sont : l’emploi, l’enseignement, le logement, les médias (principalement l’internet) ». 

La conclusion d’ENAR est implacable : « Dans un pays comme la Belgique, qui a pratiqué le colonialisme à l’encontre de divers peuples et qui a collaboré à la perpétration de génocides, le racisme est une réalité structurelle qui touche particulièrement la population noire »

En août 2012, dans le Communiqué de presse d’ENAR, son Président Chibo Onyeji martèle “il est inacceptable qu’une population estimée à 7 millions de personnes descendants d’Afrique vivant en Europe, continue d’être traitée en citoyens de seconde classe dans leur vie quotidienne du fait de la couleur de leur peau. Les décideurs politiques Européens et nationaux devraient envisager des mesures adéquates pour mettre un terme à cette discrimination systématique à l’endroit des Noirs en Europe ».

Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Ministres Présidents,

Madame et Messieurs les Présidents de partis politiques,

 Il est vrai que partout en Europe, la banalisation du discours, la pression des partis d’extrême-droite et le développement « décomplexé » de la théorie de la « suprématie/pureté de la race blanche » trouve un maillon faible et un bouc émissaire dans ce racisme spécifique, anti-noirs. Noire, couleur pourtant la plus visible, mais quasi invisible du point de vue politique et statistique. Or le racisme anti-noir est une tendance lourde des statistiques raciales sérieuses, si on met en perspective les pics d’actes racistes liés aux événements internationaux, notamment ceux du Proche et Moyen-Orient, et attentats terroristes.

Ces actes ignobles vont des insultes, mépris, humiliations, harcèlements moral et médiatique, menaces verbales et physiques, diffamations et provocations raciales, contrôles au faciès (Racial Profiling), racisme et discriminations de toutes sortes (emploi, logement, enseignement, santé, médias, services publics…), aux agressions et tueries policières et incendies racistes d’immeubles occupés par des personnes d’origine étrangère et complaisance de la police et de la justice.

 

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[…]

En France, entre avril et août 2005, plusieurs incendies boutés dans des immeubles occupés « provisoirement » par 130 personnes d’origine africaine pour la plupart en attente de relogement depuis une quinzaine d’années. Ces incendies feront 52 morts à Paris dont de nombreux enfants. Les auteurs des incendies criminels n’ont jamais été retrouvés.

Le Ministre de l’intérieur de l’époque, numéro 2 du Gouvernement De Villepin et futur président deux ans plus tard, dira le 27 août 2005, de manière « décomplexée » : « La difficulté, c’est que tout un tas de gens, qui n’ont pas de papiers pour certains, s’amassent à Paris, et qu’il n’y a pas de conditions pour les loger », rejetant ainsi les responsabilités publiques sur les victimes.

[…]

Le 27 Octobre 2005, suite à la mort accidentelle dans un transformateur de deux jeunes d’origine africaine et maghrébine (Zyed et Bouna, ndlr) poursuivis par la police, la France s’embrasera pendant trois semaines et un état d’urgence sera déclaré le 8 novembre 2005. M. Nicolas Sarkozy, exclu une faute policière, déclare que les jeunes gens n’étaient pas poursuivis par la police et impute aux victimes un délit, une « tentative de cambriolage », propos appuyés le lendemain avec le Premier ministre. Choqués, les jeunes français issus de l’immigration mettent le feu à la France…

 

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Président de la République en 2007, M. Sarkozy se montre « décomplexé » face au Front National….Un mois après sa prise de fonction, il invite à l’Élysée l’ensemble des partis politiques dans le cadre de consultations sur le futur traité européen. Parmi les invités, Jean-Marie Le Pen. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, un membre du FN entre à l’Élysée… Puis poursuivront une systématisation des « immigrés », jusqu’au débat sur « l’identité nationale », thème majeur du Front national… Le programme du candidat Hollande a permis des espoirs, mais le 15 février dernier des personnalités issues de la diversité accusent le Président François Hollande d’avoir « oublié » la lutte contre les discriminations.

Rien, n’est fait, sinon peu, pour attirer l’attention sur ces faits négrophobes qui passent pour des faits divers afin de prendre des mesures adéquates pour les prévenir, voire les juguler… C’est une banalité pour beaucoup…

Doit-on considérer qu’il y a des réactions différentes des autorités publiques selon qu’il s’agisse d’un crime lié aux origines (négrophobie, islamophobie, Antitsiganisme…) et les autres crimes à caractère raciste et discriminatoire ? Y a-t-il deux poids, deux mesures ?

Est-il acceptable de nos jours, que la violation de la dignité d’un «Nègre» continue d’être un fait anodin, banal sous les latitudes du monde dit « civilisé » ?

Ces faits doivent être dénoncés et provoquer l’indignation et l’action des hommes et femmes politiques nationaux et européens.

Le projet européen qui a voulu tourner le dos aux affres du nazisme, est un modèle de civilisation démocratique et de croissance économique qui ne saurait s’accommoder du racisme.

Quel avenir pour ces jeunes européens noirs nés en Europe qui voient leur avenir en « noir » ? Le Noir étant victime de préjugés tenaces depuis l’esclavage, qui perpétuent l’image de sauvage, de singe, de macaque, de chanteur, de danseur, de jouisseur, de paresseux, de criminel, de violeur, de violent, de voleur, de délinquant, de mendiant, de profiteur, de menteur, d’émotif, d’instinctif, et de peu rationnel et intelligent…

 

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Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Ministres Présidents,

Madame et Messieurs les Présidents de partis politiques,

Venons-en à la situation en Belgique.

On ne rappellera plus les violences policières perpétrées lors d’expulsions forcées dans les avions de la Sabena et de SN Brussels avec les agressions policières sur passagers, dont de nombreux Noirs, et la mort consécutive aux violences policières, mort de Semira Adamu septembre I998 et de Ebenizert Folefack Sontsa mai 2008). Sur le premier cas, le vendredi 12 décembre 2003, le verdict dans le procès des gendarmes tombe « sursis et acquittement » (Un an avec sursis pour trois inculpés, 14 mois avec sursis pour le responsable, acquittement pour un policier « observateur »); pour le second cas, la procédure pénale devait être lancée suite au non lieu prononcé par la justice belge le 20 avril 2012 consécutif à une plainte de quatre passagers (dont trois Noirs parmi lesquels une conseillère municipale française) qui avaient protesté contre ce rapatriement forcé.

 

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Le baromètre 2012 de la diversité dans les médias audiovisuels du groupe Sud Presse constate que la télévision francophone belge est trop masculine, trop jeune, et trop blanche. Le premier Baromètre de la diversité 2012 dévoilé en septembre dernier par le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme confirme l’accès inégal à l’emploi de personnes d’origine étrangère ou handicapées, il met aussi en avant la discrimination des candidats-travailleurs de plus de 45 ans ; un croisement de ce critère âge avec l’origine pourrait être instructif pour notre problématique).

En novembre 2012, Pape Becaye Baun jeune sénégalais de 20 ans, sans histoires, se faisait massacrer à La Louvière par une horde de 15 jeunes des milieux d’extrême droite, résolument sortis ce soir là pour « lyncher » et vider leur haine par la mort de leurs victimes. Fort heureusement, le frère de Pape Becaye Ba se sauvera. D’autres faits de violences et actes racistes négrophobes (agressions policières contre des Noirs) ont été rendus publics par les médias à Bruxelles, Anvers…, sans susciter l’émoi public habituel des hommes et femmes politiques lorsqu’il s’agit d’autres faits de racisme, xénophobie et de discrimination, ou la plainte « quasi » spontanée du Centre pour l’égalité des chances pour ce genre de délits et crimes.

 

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« Pape Bacaya Ba, 20 ans, tué parce qu’il était noir »

Plus proche de nous, les 9 et 10 février 2013, la Belgique tout entière a lu et vu une vidéo dans le quotidien La Dernière Heure ; un acte, une preuve manifeste de racisme de la part d’une personne qui se présentait comme policière ; acte que le parquet a classé sans suite pour « absence de priorité ». Plusieurs personnalités et organisations en Belgique et en Europe ont été interpellées. Jusqu’à ce jour, il nous semble utile de rappeler que nous n’avons même pas reçu un accusé de réception de la part du Ministre de l’intérieur (en charge de l’égalité des chances) et de Ministre de la Justice. Surprenant aussi le silence du CDH, le parti « humaniste ».

Les réponses reçues, dont celles du Premier Ministre et des partis politiques francophones, de même que la députée Ecolo Mme Zoé Genot, nous renvoyaient vers le Centre pour l’Égalité des chances… Centre, qui jusqu’ici s’est adressé à l’avocat du plaignant pour demander l’état du dossier au greffe (afin) de vérifier si au moins des recherches ont été faites pour retrouver la dame qui insulte M. Ahadji, si cette dernière a été interrogée et s’il est vérifié qu’elle appartenait à un corps de police…

Il faut se dire la vérité : beaucoup de Noirs de ce pays ressentent un sentiment de rejet et de mépris.

Ce manque de considération est plus accru et perceptible à l’endroit des personnes d’origine étrangère en général et à l’endroit des Noirs en particulier. Bon nombre ont des raisons de ne pas avoir confiance aux institutions publiques, même celles censées les protéger ? Histoire coloniale non assumée de chaque côté ?

Le Gouvernement a-t-il reçu le message de l’ENAR ? A-t-il pris compte du dernier rapport d’ECRI intitulé « Recommandation de politique générale N° 14 : sur la lutte contre Le racisme et la discrimination raciale dans Le monde du travail », adopté et publié respectivement le 22 Juin 2012 et le 25 septembre ? Quel bilan politique face à cette problématique ?

 

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« Tasha de Vasconcelos, top-model et actrice engagée contre la négrophobie »

On note une application d’une « liberté d’expression » à double vitesse selon les formes de racisme et de discrimination (voir Rapport ENAR 2013 : « Le racisme en Europe se décomplexe », 8 mars 2013). Une dynamique négative s’est mise en place sous la pression des groupes et partis conservateurs, nationalistes et racistes avec la restriction au regroupement familial (en violation au droit européen à une vie de famille normale), et la difficulté d’accès à la nationalité et la facilité de la déchéance de celle-ci, ainsi qu’un durcissement de la politique de régularisation des étrangers en séjour irrégulier.

En matière d’emploi, le CV anonyme a été remis sur la table alors que l’on en connait les insuffisances et les limites aujourd’hui (alors qu’on sait depuis le début des années 2000 « qu’environ 30% d’universitaires d’origine extra-européenne sont au chômage contre 5% de Belges dits “de souche” (ENAR).

En matière d’égalité des chances, le « bilan d’activités » de la Vice-Première, Ministre de l’intérieur et de l’Égalité des chances en Belgique pour 2012 met surtout l’accent sur l’égalité homme-femme et la lutte contre l’homophobie (surtout dans la police}, tout en minorant l’importance de la diversité ethnique dans les politiques nationales anti-discriminations.

En matière de justice, il a été proposé un durcissement des sanctions pour les actes homophobes et racistes, de même que des « personnes de référence » spécialisées dans l’une ou l’autre discrimination dans la plupart des arrondissements de police. Il y a là des efforts, certes, qui sont malheureusement entrepris sous l’émotion et la pression de certains lobbies fortement financés, bien organisés et soutenus politiquement. Nous pensons qu’il faudra manifestement aller plus loin et plus vite… Les associations de victimes de négrophobie devraient non seulement être soutenues, mais utilement associées aux mouvement et solutions.

Faut-il attendre des émeutes urbaines et raciales comme celles qu’a connues la France en 2005 ou l’entrée en scène d’associations violentes et de légitime défense de Noirs en Belgique et en Europe pour agir et (ré)agir ?

 

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Nous n’allons pas terminer sur une note négative. De nombreux belges d’origine étrangère, donc des Noirs sont élus dans les différents cénacles régionaux et communaux du pays. Ce sont des avancées louables. Mais nous noterons cependant qu’il n’y a aucun Noir dans un fauteuil ministériel dans aucun Gouvernement du pays. Il faudra que nos enfants vivent la promotion comme un réel mérite, à l’instar de ce qui se passe pour le sport.  Nous avons compris que le mérite et la justice étaient des valeurs démocratiques. Nous demandons l’égalité et la justice pour tous sans préjugés raciaux ou des origines. C’est un défi collectif.

Au final, il ne s’agit pas de rentrer dans une hiérarchisation des douleurs, des souffrances et des actes racistes et xénophobes. Notre malaise vient du fait qu’il est difficile d’expliquer a son enfant que malgré les importantes sommes des contribuables dépensées pour ses études, et malgré tous ses efforts pour réussir, son chemin ne sera pas celui de son condisciple blanc. Car, après les difficultés d’emploi, il se retrouvera au mieux coincé et pris en tenailles/otage entre les structures publiques d’aides sociales, les allocations de chômage et d’interminables formations de (re)mise a niveau, de requalification, de revalidation ou de réorientation professionnelle, parce que considéré comme « sur-qualifié ». Au pire, il ira en prison, s’il se montre rebelle, récalcitrant, révolté… ou s’il est jugé « terroriste ».

Nous venons, par la présente, réclamer une justice égale pour tous et l’émergence d’une société multiculturelle respectueuse de la composition de sa population, donc de la prise en compte de sa composante noire.

 

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Faisons notre ces propos de deux journalistes belges Denys-Louis Colaux et Sandro Baguet, suite à la mort du jeune sénégalais Pape Becaye Ba a La Louvière en novembre dernier: « S’il est aujourd’hui encore une meute capable de lyncher un type parce qu’il est Noir, alors nous ne valons pas grand-chose, alors nos principes sont sans vitalité aucune, alors les démocrates, les militants des droits de l’homme sont des poules mouillées, des beaux parleurs planqués et frileux, des lâches, alors les hommes sont des ratés, des médiocres, de grands impuissants, alors nous sommes revenus dans le territoire morbide de la haine, celui qui conduit aux horreurs qui ont abâtardi l’humanité. Celui que ceci ne soulève pas de dégoût, zéro ! Nous garantissons que, si ce crime n’est pas l’affaire de chacun d’entre nous, alors nous allons vers de dégoûtants lendemains. Et il y aura des coups de gourdin pour chacun d’entre nous ». 

[…]

La Belgique s’est montrée avant-gardiste dans plein de domaines, nous souhaitons que vous portiez haut ce problème et teniez le flambeau pour y apporter des solutions idoines, à partir de bonnes pratiques belges.

Je vous prie d’agréer, l’expression de ma haute considération.

Fleurus (Belgique), le 20 mars 2013

Dr. Maximin EMAGNA

(*) Lire ici pour l’entièreté du document.

Source

 

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