On est bien vite qualifié de terroriste par les temps qui courent.
Gabrielle Lefèvre
Il suffit de dire un mot de travers ou de s’exprimer sans nuances et voilà que l’une ou l’autre procédure s’enclenche, inexorablement, broyant au passage l’innocence de l’enfance et la liberté d’expression.
On pourrait rire de ce qui est arrivé à un gamin de 8 ans à Nice, embarqué au poste pour avoir osé dire qu’il était d’accord avec les tueurs des caricaturistes de Charlie. Il a été entendu au titre d’ »apologie du terrorisme ». Même si la direction de l’école et les policiers semblaient plutôt s’intéresser au père de cet enfant, le procédé est une atteinte impardonnable aux droits de l’enfant. Et de cela, il est impossible de rire.
Plus grave cependant est l’arrestation et la détention pendant déjà cinq mois de militants italiens du mouvement No Tav, des opposants à la ligne à grande vitesse censée relier Lyon à Turin.