Plainte de Nordine Saïdi pour Violence policière raciste à Anderlecht en aout 2009.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Ce 11 février 2013, Nordine Saidi se retrouvera au palais de justice, près de 4 ans après avoir porté plainte pour des « violences policières ».

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Nordine Saïdi est arrêté le 16 août 2009 alors qu’il a rejoint des amis et son épouse qui distribuent des tracts «  Boycott Israël » sur le marché d’Anderlecht, pour sensibiliser les passants sur les produits israéliens vendus alors qu’Israël transgresse le droit international.

Après six heures au commissariat d’Anderlecht, Nordine Saïdi est libéré sans procès verbal.[i] Au bureau de police, on lui dit ceci : ‘Bougnoul, si ça ne te plait pas ici, retourne dans ton propre pays. Attache une ceinture autour de ton ventre et va te faire exploser dans ton pays à toi.’ Marc C. , adjoint du commissaire à Anderlecht, est parmi les impliqués. Plus tard, des collègues déposent également plainte contre Marc C.  pour ses remarques homophobes et sa violence verbale et physique. Marc C. n’est pas un inconnu de la justice suite à de nombreuses plaintes : la dernière, pour coups et blessures, date d’octobre 2011.

Se retrouver avec la police sur le dos, après avoir été  menotté, humilié, mis en garde à vue, puis finalement au tribunal, c’est une situation qui va devenir de plus en plus courante, qui va toucher de plus en plus de monde. Avec la multiplication des lois sécuritaires, le moindre écart suffira à faire de vous un potentiel « terroriste ». D’un contrôle d’identité qui se transforme en « outrage et rébellion », des amendes pour avoir participé à une manifestation, …

Face à la multiplication des luttes (grèves, manifestations, occupations, actions légitimes de  désobéissances civiles…), le pouvoir ne peut répondre que par une répression de plus en plus forte à l’encontre des manifestants ou des militants syndicaux et politiques : provocations et violences policières, inculpations, procès et condamnations.

Face à cela, généralement, on se retrouve tout seul. Parfois on est soutenu par la famille, par des amis, parfois non, en tout cas ce n’est pas suffisant.

L’augmentation du nombre de procès entraîne des frais de justice de plus en plus élevés et il est logique de ne pas laisser tomber les personnes qui subissent cette répression.

Face à la répression, à la police, à la justice il devient nécessaire de s’organiser. S’organiser sur du long terme pour trouver de l’argent et le mettre en commun, pour payer des frais de justice, pour trouver des avocats qui s’occupent de ces affaires. S’organiser ce n’est pas « aider les autres qui en auraient besoin », c’est se retrouver à partir de ce qu’on vit, se tenir concrètement et faire face ensemble.

Appel à la solidarité contre la répression

Il est important de poursuivre l’action dans le temps et avec la justice c’est parfois très long.

La répression sera toujours plus forte si la solidarité reste divisée.

La solidarité est un moteur essentiel de la lutte que chaque contribution, aussi petite soit elle, aidera à faire exister.

Pour participer concrètement :

Le parti Egalité lance un appel à la solidarité pour la défense de son porte-parole : pour couvrir les frais de ce procès politique, vous pouvez faire parvenir vos dons sur le compte : Bic BPOTBEB1 (BE50) – 0003 – 8318 – 0918. Un mot de soutien en votre nom et une motion de solidarité des organisations ou associations peut être envoyé à une des adresses en-dessous.

En vous remerciant pour la publication de ce communiqué,

Salutations distinguées

Contact :

Nordine Saïdi porte- parole d’EGALITE, info.egalite@gmail.com, 0476/84.19.69


[i] http://www.dailymotion.com/video/xa6mqr_liberte-dexpression-en-danger_news#.UQ2a6vKAtqo

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