Le plus bel amour
Comme l’herbe qui pousse entre les jointures des rochers,
On s’est rencontré un jour tels deux étrangers…
Le ciel printanier composait l’étoile après l’étoile.
Et moi, je composais une strophe d’amour
Pour tes yeux … Et je l’ai chantée !
Tes yeux, savent- ils que j’ai longuement attendu
Comme l’été qui a attendu un oiseau
Et que j’ai dormi comme l’émigrant
Ayant un œil fermé tandis que l’autre demeure éveillé
À pleurer sa sœur … ?
Amoureux, nous sommes
Jusqu’à ce que s’endorme la lune.
Nous, nous savons que les étreintes et les baisers
Sont la nourriture des nuits d’amour
Et que le matin appelle mes pas à poursuivre
La route pour encore un nouveau jour !
Amis, nous sommes …
Marche, donc, près de moi main dans la main
Ensemble… nous ferons le pain et les chansons !
Pourquoi demander à ce chemin… où il nous mène…
Et comment il a cicatrisé nos pieds ?
Mon destin et le tien … C’est d’aller
Ensemble pour l’éternité !
Pourquoi chercher les tristes élégies dans un recueil ancien ?
Et pourquoi nous demander : O ! Amour vas- tu durer ?
Je t’aime …
De l’amour des caravanes pour l’oasis d’herbes et d’eau
Et de l’amour du pauvre pour le pain !
Comme l’herbe qui pousse entre les jointures des rochers
On s’est rencontré un jour tels deux étrangers …
Et nous resterons des camarades pour toujours …
(Traduit de l’arabe par Samia Lamine.)
[Cet article a été publié dans la Revue Antipodes ITECO]