De la stratégie de la solidarité décoloniale
Pour une politique de renforcement des autonomies respectives
#BlackLivesMatter
Après une semaine de manifestations dans le monde entier en réponse au meurtre de George Floyd perpétré par 4 policiers de Minneapolis, dont Derek Chauvin, un multirécidiviste en la matière, nous, Bruxelles Panthères, exprimons tout notre soutien aux manifestants de Black Lives Matter et à la Communauté Noire dans son ensemble.
Notre soutien est un message internationaliste, car il s’adresse à toutes celles et à tous ceux qui luttent contre le système mondial de la suprématie blanche, suprématie maintenue et entretenue par les États impérialistes à travers leurs politiques néocoloniales dans le Sud global et à travers leurs politiques sécuritaires et carcérales à l’encontre des populations issues du Sud qui vivent dans le Nord global.
Depuis le début des années 2010, une vague de contestation profonde des institutions policières et judiciaires traverse les Etats-Unis. À la suite de la mort de trois hommes Noirs – Trayvon Martin (en 2012), Eric Garner et Michael Brown (en 2014), entre les mains de la police –, un mouvement a vu le jour pour réclamer la justice sociale et raciale. Son nom est « Black Lives Matter ».
Le mouvement #BlackLivesMatter
Depuis le meurtre de Trayvon Martin (17 ans), depuis celui d’Eric Garner, qui disait déjà « I can’t breathe » aux policiers du NYPD qui mettaient fin à ses jours, des dizaines et des dizaines de Noir.e.s ont été tué.e.s par les forces de l’ordre étasuniennes ou par des citoyens s’improvisant justiciers, parce qu’ils et elles étaient des Noir.e.s : des meurtres de John Crawford III (22 ans) et Michael Brown (18 ans) à ceux d’Ahmaud Arbery (25 ans) et George Floyd (46 ans) en passant, parmi de nombreux autres, par ceux de Michelle Cusseaux ( 50 ans), Tamir Rice (12 ans), Natasha McKenna (37 ans), Salvado Ellswood (36 ans), Keith Harrison McLeod (19 ans), Janet Wilson (31 ans), Mary Truxillo (73 ans), Aaron Bailey (45 ans), Atatiana Jefferson (28 ans) et Breonna Taylor (26 ans), nous sommes confrontés à une liste interminable de Noir.e.s tué.e.s par des gardiens qui ne sont pas ceux de la paix mais bien du maintien de l’ordre suprémaciste blanc aux Etats-Unis.
Le mouvement #BlackLivesMatter (« Les vies Noires comptent ») lutte contre les violences commises à l’encontre des Noir.e.s. Des violences qui ne se manifestent pas seulement par des brutalités ponctuelles mais aussi par une discrimination systémique de la part des institutions judiciaires et policières : les crimes racistes commis par la police (et parfois par des citoyens blancs) restent quasi systématiquement impunis.
Le crime policier est l’expression ultime du racisme d’État. C’est l’Etat qui forme, conditionne et arme les fonctionnaires de police qui passent à l’acte, c’est l’Etat qui les dispense de réfléchir au moment tragique, qui leur donne le loisir de se saisir de leur arme, d’ajuster leur cible comme du gibier et de tirer à mort ou d’écraser la poitrine et la gorge de leur proie en utilisant des « techniques » prohibées par les conventions internationales contre la torture et parfois par les lois de cet Etat lui-même. C’est l’Etat, encore lui, qui pour finir blanchit les policiers meurtriers devant ses tribunaux.
Le message implicite que délivrent les crimes policiers aux non-blancs est celui de la déshumanisation : « non seulement vous n’êtes pas des êtres humains à part entière, comme les blancs, mais avec vous nous pouvons aller jusqu’à la mise à mort et les meurtriers sont assurés de l’impunité ». À ce jour, rarissimes sont les procès ayant abouti à la condamnation des meurtriers. Le crime policier n’est jamais un homicide involontaire, il n’est jamais gratuit, il n’est jamais fortuit ! Il n’est pas une bavure mais bel et bien un des dispositifs structurels déshumanisants des modes de gouvernance auxquels sont soumises les populations non-blanches. Il est là pour répandre la consternation et la désolation dans les cœurs et les esprits des familles endeuillées et de leur communauté, il est là pour nous faire renoncer à être traités comme des êtres humains. Il n’épargne aucune personne non-blanche, il est là pour nous terroriser.
Il est urgent de cesser de prétendre que la situation aux Etats-Unis est totalement différente des réalités belge et européenne. Si l’on est évidemment face à des contextes différents et spécifiques à chaque pays, ce que nous venons de décrire au sujet des Etats-Unis concernant les violences policières et le racisme d’Etat est aussi largement valable de ce côté-ci de l’Atlantique. Sans vouloir comparer l’incomparable, il est clair pour nous que les réalités que sont le racisme d’Etat et les crimes policiers sont d’actualité aux États-Unis comme en Belgique, en France, et ailleurs dans le monde.
Comme le souligne Norman Ajari, « L’imaginaire américain a une force de frappe à l’étranger, et jusqu’en Europe – à Amsterdam, Londres et donc Paris. Pourtant, des manifestations contre les violences policières se déroulent depuis longtemps en France. Aujourd’hui, je crois, personne ne sort dans la rue pour demander spécifiquement vérité et justice pour George Floyd. Mais son exemple donne peut-être aux citoyens qui s’intéressent à ces questions le courage de porter leur revendication dans l’espace public. Inspiring, « inspirant », comme adorent dire les Américains. »
Les violences policières et le racisme
La présence quotidienne de policiers dans leurs lieux de vie est une des principales causes d’insécurité pour les habitants des quartiers populaires. Les déploiements massifs de policiers se sont multipliés ces dernières décennies, faisant naître chez les habitants de ces quartiers le sentiment, justifié, d’être « assiégés par des forces d’occupation ».
Des incidents graves et répétitifs, liés à ces interventions policières, se produisent depuis au moins 30 ans en Belgique. À Forest (1991), Molenbeek (1995) ou Anderlecht (1997), des jeunes issus des quartiers populaires de Bruxelles s’étaient déjà heurtés avec violence aux forces policières gardiennes de l’ordre raciste.
Durant les années 1980-2000, dans différents pays en Europe, on connaîtra un cycle d’émeutes à répétition, le plus souvent à la suite d’incidents entre la police et les populations issues de l’immigration, en particulier de l’immigration postcoloniale. Les violences émeutières ont pour socle commun les discriminations raciales, en particulier celles commises par la police. C’est à chaque fois le facteur déclencheur, l’étincelle qui met le feu aux poudres.
Les émeutes, expressions violentes de révoltes légitimes, constituent le climax des types de relations qui sont à l’œuvre quotidiennement entre les personnes issues de l’immigration et les services de police.
Expliquer ces émeutes par des causes économiques et sociales n’est pas suffisant.
Il est indispensable de prendre en compte le fait que pour deux, trois, quatre générations (voire plus) de Noirs, d’Arabes, de Musulmans, de Rroms, la réalité de la question raciale face à la police, face aux violences policières, est la même.
Plus contrôlés, les Noirs, les Arabes, les (présupposés) Musulmans, les Rroms sont plus arrêtés, plus fouillé, plus poursuivis, plus mis en détention préventive, plus condamnés, condamnés à des peines plus longues et font une plus grande part de cette peine que la « population générale » (Brion).
En mars 1997, une émeute éclate devant la maison communale et le commissariat d’Ixelles à la suite de la découverte du corps de Loubna Benaïssa dans la cave d’une station-service tenue par un pédophile multirécidiviste dans la même commune. Loubna, 9 ans, avait « disparu » le 5 août 1992, près de 5 ans auparavant. Elle était partie faire une simple course dans un magasin de son quartier. On ne l’a pas retrouvée à l’époque pour deux raisons. La première c’est que le nom du pédophile qui se trouvait sur son trajet était mal orthographié sur la liste des pédo-criminels et agresseurs sexuels tenue par les autorités. La seconde, on l’apprendra en commission parlementaire, c’est que les policiers, qui s’étaient tout de même déplacés jusqu’à la station-service en 1992, n’ont pas pris la peine de descendre dans la cave de la station parce que « c’était sale et que la commune ne leur fournissait pas de bottes adéquates ». Il a fallu l’éclatement de l’affaire Dutroux en 1996 pour que l’enquête pour la retrouver soit enfin reprise et sérieusement menée. Dutroux est toujours en prison. Le pédo-criminel qui a violé et tué Loubna, est lui paisiblement mort dans un établissement de défense sociale de Tournai en 2016. Il n’a jamais été effectivement reconnu coupable et condamné pour son crime.
Le 22 septembre 1998, une Nigériane de 20 ans, Semira Adamu, demandeuse d’asile, a été tuée lors de son expulsion, étouffée avec un coussin maintenu sur son visage par les policiers qui l’escortaient dans l’avion.
Le 28 août 2009, Khaled est frappé à coups de matraque, menotté et contraint de monter dans un fourgon de police. « Dis que tu es un sale macaque ou je frappe plus fort ! », s’écrie un policier. Khaled s’exécute. « Après je me sentais si humilié. Je regrette toujours, mais j’étais gagné par la peur », confiera le jeune homme traumatisé.
Durant l’hiver 2011-2012, Bruxelles fût le théâtre de manifestations belgo-congolaises de protestation contre la réélection truquée de Joseph Kabila en RDC. Médias et pouvoirs politiques belges ont immédiatement qualifié ces manifs « d’émeutes » : une psychose sécuritaire et négrophobe s’est imposée sans tarder ! Les autorités ont à l’époque suspendu le droit de manifester uniquement pour les Congolais et spécifiquement dans le quartier dit africain de Bruxelles nommé Matonge, à Ixelles. Des policiers ont, entre-autres actes de violence, lâché leurs chiens contre un jeune Noir qui travaillait dans un théâtre situé près du lieu des manifestations et qui avait eu le malheur de mettre le nez dehors pour voir ce qu’il se passait. Il ne participait même pas à la manifestation. Les policiers ont lâché leur chiens sur lui uniquement parce qu’il est un Noir et qu’il était « au mauvais endroit au mauvais moment », selon l’expression consacrée.
En 2012, les sœurs Cathy et Julie Mubenga, Belges d’origine congolaise, ont été violemment agressées par des policiers aux cris de « Dégage, sale pute ! Sale nègre ! Dégage ! »… Résultat : commotion cérébrale et hospitalisation pour l’une, le traditionnel confinement du fourgon pour l’autre. « Dans le combis, ils m’ont tiré les cheveux, déchiré les vêtements, détruit mes lunettes. J’étais menottée, mais ça ne les empêchait pas de me frapper avec leurs matraques et ils n’arrêtaient pas de m’insulter : ‘Tu vas voir, sale nègre ! Espèce de macaque, on va te faire retourner là-bas ! Tu mérites une balle comme les macaques’ », affirme Cathy Mubenga… qui ne connaît pas du tout le jeune Khaled.
Les morts suspectes du belgo-marocain Youssef Tariki en 2014 dans un commissariat de Charleroi et du belgo-congolais Dieumerci Kanda dans une cellule d’un commissariat d’Anderlecht en 2015 nous ont à nouveau confirmé que la police n’a pas le moindre respect ni la moindre reconnaissance de l’humanité des communautés noires, arabes et/ou musulmanes de Belgique. Un mépris raciste démontré quotidiennement par l’utilisation excessive de la violence sous toutes ses formes (contrôles aux faciès, tutoiement, insultes, rafles, tabassages, palpations, viols, etc.) »
Plus récemment, en mai 2018, Mawda 2 ans, a été tuée par la balle tirée par un policier belge alors qu’elle était à bord d’une camionnette remplie de réfugié.e.s en quête d’un passage en Grande-Bretagne.
En mai 2018 encore, Moïse Lamine Bangoura, 27 ans, meurt lors d’une intervention de la police belge.
En août 2019, Mehdi Bouda,17 ans a été tué lors d’une intervention de la police près de la gare centrale à Bruxelles. Il a été heurté par un véhicule de police roulant à 98 km/h, sans sirène, dans une zone 30.
En avril 2020, Adil un jeune Anderlechtois de 19 ans, succombe à un « accident de la route » avec un véhicule de police pendant une course-poursuite.
Les cas que nous venons de décrire ne sont que quelques exemples de violences policières commises à Bruxelles et en Belgique. Rien que durant les deux dernières années nous pouvons au bas mot recensé vingt morts qui ont perdu la vie parce que, pour une raison ou une autre, ils et elles ont croisé la route de la police. Nous ne pouvons que tirer comme conclusion de tous ces faits une règle immuable : on échappe difficilement au large spectre des violences institutionnelles lorsqu’on est Noirs, Arabes, Musulmans, Rroms.
Dans son livre La dignité ou la Mort – Éthique et politique de la race, Norman Ajari explique justement que « Lorsque la dignité d’un jeune Noir est prise d’assaut, lorsqu’il est violé ou assassiné par les représentants de l’État, c’est une longue histoire de luttes, de conquêtes et d’affirmation d’une humanité africaine qui vacille. ». À ceux qui voient dans ce constat la manifestation d’un « racisme anti-blanc », il rétorque : « Qu’il n’y a pourtant aucune bonne raison pour laquelle la conscience noire, c’est-à-dire la conscience de soi des émeutiers, devrait s’effondrer en une hypothétique haine raciste dirigée contre les Blancs. La notion d’émeutes raciales ne concerne pas la blancheur, mais la noirceur qui se révolte contre l’indigne où elle se trouve emprisonnée. Pour raciale qu’elle soit, la révolte noire n’est pas dirigée contre les « Blancs », mais contre l’abjection foncière de la condition noire elle-même.»
La question des violences policières est aujourd’hui incontournable dans le paysage médiatico-politique. Cette avancée est le fruit d’initiatives multiples venant de nombreuses associations de terrain qui luttent au quotidien contre l’islamophobie, la négrophobie, la rromophobie, le racisme d’état. Des forums et conférences aux marches contre les violences policières jusqu’aux interpellations politiques, en passant par une occupation résolue des réseaux sociaux, blogs et plateformes numériques, cette vague contestataire est l’un des mouvements les plus prometteurs pour ceux qui luttent avec comme objectifs la justice sociale et l’égalité réelle (et pas seulement formelle).
Ainsi, nous déclarons :
- notre volonté d’œuvrer dans la perspective d’un front décolonial à moyen et à long terme, aux niveaux national et international.
- qu’il existe une constante de la condition du sujet colonial, qu’il soit africain, antillais, musulman, arabe, berbère, sud-américain, asiatique…Il existe une expérience commune de l’histoire coloniale et du présent de l’immigration qui rassemble ces populations et surdétermine leur rapport au reste de la société : racisme, discriminations, violences policières, ségrégation sociale et spatiale, acharnement médiatique, déni d’humanité…
- qu’il existe un ennemi commun et supérieur : la suprématie blanche, qui a voulu nous exterminer dans le passé en nous réduisant en esclavage, en nous colonisant atrocement, en nous ségréguant et nous dépossédant, et qui aujourd’hui continue encore à nous étouffer en garantissant une plus grande sécurité sociale, économique, politique aux Blancs au détriment des non Blancs.
- être conscients des difficultés objectives qui sont les nôtres et qui pour certaines sont le fruit de l’histoire et du colonialisme, à savoir : des statuts différents dans la hiérarchie raciale à l’intérieur de la communauté des post-colonisés, infériorisation au sein même de l’indigénat, mise en concurrence qui empêchent notre union et la possibilité d’une résistance commune plus efficace. Cela peut se traduire par un racisme des Arabes envers les Noirs, un mépris des Antillais envers les Africains, des Noirs et des Arabes envers les Rroms, des divisions nationales ou confessionnelles, contradictions de genre et de classe.
- que la traite dite orientale est un contentieux non résolu qui se dresse entre les communautés noires et arabo-musulmanes. Cet esclavage est une réalité dont les conséquences socio-idéologiques persistent encore. Toutefois c’est bel et bien l’échelle industrielle inédite (dans les annales de l’histoire de l’humanité) du trafic négrier transatlantique qui a détruit les sociétés négro-africaines, les plongeant dans un profond déclin, et qui associé à l’expansion du capitalisme et des empires coloniaux occidentaux, a constitué le socle historique d’une fracture raciale planétaire toujours vivace.
- avoir la volonté de ne pas occulter ces contradictions internes car contraires à notre idéal de justice et d’égale dignité, tout en nous renforçant pour déjouer les plans de division que les forces racistes n’hésitent pas à instrumentaliser.
- comprendre la nécessité de l’autonomie à l’intérieur d’un front car si le racisme d’Etat et impérialiste que nous subissons provient de la même matrice coloniale, tous les racismes ne se confondent pas. Ainsi, il est important de préserver la spécificité de la lutte contre la négrophobie comme celle contre l’islamophobie ou contre le racisme anti-Rroms. D’abord parce que le racisme d’Etat les distingue et ne frappe pas de la même manière les communautés arabo-musulmanes et les communautés noires mais aussi parce que le déséquilibre démographique en Belgique, en faveur des maghrébins, pourrait faire la part belle à la lutte contre l’islamophobie et pour la Palestine au détriment des autres racismes et de la Françafrique notamment.
- ne pas situer notre action dans le cadre d’une problématique axée sur l’opposition entre le progrès et le sous-développement mais dans celui de la reconnaissance pleine et entière de nos espace-temps, de nos identités et cultures – africaines, islamiques, créoles, arabo-berbères – qui ne sont ni en retard, ni en avance mais empêchées d’être.
- vouloir assumer la direction pleine et entière de notre politique.
- être ouverts aux alliances avec les forces antiracistes et anti-impérialistes du champ politique blanc qui renforcent nos luttes.
Ce processus de « convergence avec nous-mêmes » est le fruit d’un travail que Bruxelles Panthères accomplit, en commun avec d’autres organisations décoloniales en Europe et dans le monde, depuis près de dix ans. Nous souhaitons le poursuivre et lui donner un contenu politique plus substantiel, voire organisationnel.
Aujourd’hui, comme il y a 30 ans, comme il y a 10 ans, loin d’avoir renoncé à ses comportements passés, l’État belge s’obstine à renforcer ses dispositifs de surveillance et de répression. En plus des conditions sociales toujours plus déplorables, le harcèlement des populations des quartiers populaires, leur humiliation, constituent le quotidien pour les Noirs, les Arabes, les Musulmans, les Rroms. Dans ce paysage dévasté, le crime policier n’est, nous le répétons, jamais fortuit. Il est l’aboutissement d’une logique, d’une structuration de l’État qui n’a pour nous que désintérêt et mépris.
Ainsi, nous déclarons notre volonté d’œuvrer dans la perspective d’un front décolonial à moyen et à long terme, en effet, c’est la seule issue qui nous permettra de faire face à ce racisme systémique qui gangrène nos sociétés et brutalise nos frères et soeurs.
Voilà pourquoi, nous vous invitons à rejoindre le rassemblement de ce Dimanche à 15h sur la place Poelaert à Bruxelles: Justice pour George Floyd, pour Adama, pour Mehdi, pour Moïse Lamine, pour Adil, pour Mawda, pour Soulaïmane, pour Loubna, pour Mitch, pour Awale, pour Semira, pour Ouassim, pour Sabrina, pour Mitchell, pour Wensley ainsi que pour ceux qui restent sans nom comme les milliers de personnes qui meurent à nos frontières. Nous n’oublierons pas.
Notre mobilisation digne, puissante, déterminée est l’unique façon d’enrayer notre écrasement collectif qu’on nous annonce et nous fait subir.
Mouhad Reghif et Nordine Saidi membres de Bruxelles Panthères.
Demain à 15h, Place Poelart à #Bruxelles
Justice pour #George_Floyd, pour #Adil, pour #Mehdi, pour #Lamine, pour #Souleiman, pour #Mawda, pour #Amine, pour #Adama, pour #Angelo … et pour toutes les victimes des crimes et violence policières.
https://www.facebook.com/events/605199246767096/
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