Le calvaire de Fayçal Cheffou, accusé à tort d’être « l’homme au chapeau » des attentats de Bruxelles

Pendant quatre jours, ce Bruxellois a été considéré comme l’un des membres du commando de l’aéroport de Zaventem. Il raconte comment cette erreur a bouleversé sa vie.

Sur les écrans de télévision, l\'image de Fayçal Cheffou a été diffusée à côté de celle de \"l\'homme au chapeau\", prise par les caméras de vidéosurveillance de l\'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016.

« Imaginez un peu ce que c’est d’être un type normal et de devenir en quelques secondes l’ennemi public n°1. » Ce 24 mars 2016, Fayçal Cheffou ne remarque pas les véhicules banalisés qui le prennent en filature. En voiture avec deux amis, le Bruxellois est interrompu par une Ford noire qui lui coupe la route, près du tribunal de Bruxelles. « Une autre voiture nous a bloqués par derrière. Sur le trottoir, des policiers avec des gilets pare-balles vert kaki nous braquent avec leurs mitraillettes. On s’est retrouvés au milieu d’une scène de guerre. » Sur sa poitrine, le trentenaire voit le point rouge d’un viseur. Il lève les mains en l’air. « Un flic me demande de sortir pendant que l’autre me hurle de ne pas bouger si je ne veux pas prendre une balle dans la tête. Moi, je suis au milieu, et je ne sais pas quoi faire. » Les policiers sont à cran et craignent que les trois occupants de la voiture portent des ceintures d’explosifs.

Cette interpellation a lieu deux jours après les attentats qui ont fait 32 morts dans une station de métro et à l’aéroport de Bruxelles. Deux jours pendant lesquels ils ont traqué le dernier survivant du commando terroriste filmé dans le terminal avec des épaisses lunettes et un bob noir. Les enquêteurs sont alors persuadés que le fugitif, baptisé « l’homme au chapeau » par les médias, est Fayçal Cheffou et qu’ils viennent de mettre la main sur lui. « Dans la voiture de police, j’ai un bandeau sur les yeux. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Ce n’est que quand je les entends décharger leurs armes que je comprends que c’est grave. »

Je ne me doutais pas que c’était le début de deux ans de cauchemar pour moi.Fayçal Cheffouà franceinfo

Fayçal Cheffou est emmené au siège de la police judiciaire fédérale, rue Royale, à Bruxelles. Au sous-sol, chacun de ses vêtements est méticuleusement analysé pendant qu’on lui prélève empreintes et ADN. « J’avais en face de moi des policiers scientifiques avec des blouses blanches et des masques de médecin. Quand je le leur demandais pourquoi j’étais là, ils me disaient que je faisais du zèle, qu’ils savaient que c’était moi. »

Malheureux hasard

Il est environ minuit quand Fayçal Cheffou est entendu par les enquêteurs de la police judiciaire fédérale. C’est au moment où on lui montre la célèbre photo de « l’homme au chapeau » que le trentenaire comprend l’importance des accusations. « On me demande si je reconnais des gens sur la photo. Je réponds que non et que les photos sont de toute façon trop floues pour reconnaître quelqu’un. » « Peut-on imaginer que vous soyez la personne en clair sur la photo ? », interroge alors l’enquêteur. « Je dis évidemment que non mais, le pire, c’est qu’à ce moment-là, je leur dis que je peux comprendre qu’ils trouvent que je lui ressemble. »

Sur le moment, ça me semble tellement surréaliste que je commence à rire nerveusement. Après, j’ai commencé à vraiment paniquer.Fayçal Cheffouà franceinfo

C’est un malheureux hasard qui a mis les enquêteurs sur la piste de Fayçal Cheffou. Juste après l’attentat de la station Maelbeek, le trentenaire s’est rendu sur le lieu de l’explosion. « Je travaillais en tant que journaliste indépendant et j’habite à quelques pas, donc je suis allé voir ce qui se passait. » Sur place, il est filmé par une caméra de la RTBF. Il fait froid ce jour-là et, en plus de ses habituelles lunettes, il porte un bonnet qui le fait ressembler au fugitif. Les images sont montrées au témoin-clé de l’enquête : le chauffeur de taxi qui a transporté les terroristes. Ce dernier reconnaît Fayçal Cheffou comme l’un d’entre eux.

Inculpé pour « assassinats terroristes »

Après vingt-quatre heures d’interrogatoire, Olivier Martins, l’avocat de Fayçal Cheffou, insiste pour que son client soit présenté au témoin afin d’être formellement identifié derrière une vitre sans tain. Problème : parmi les « quatre personnes qui se trouvaient à mes côtés, seul un était de type maghrébin », se plaint, sur le moment, le trentenaire auprès des policiers. Interrogé par franceinfo, Olivier Martins confirme. « Mais honnêtement, les policiers ont été très sérieux. Ils ont pris un chronomètre et m’ont expliqué que l’identification ne vaudrait rien si le témoin met plus d’une minute à désigner mon client. Le problème, c’est qu’il l’a reconnu en quelques secondes. »

Le ciel tombe sur la tête de Fayçal Cheffou. Pendant son interrogatoire, les enquêteurs lui expliquent qu’il a réagi positivement au « test explosif primaire » auquel il a été soumis. « Impossible », s’écrit le trentenaire, qui croit d’abord à un coup de bluff. Cette réaction positive serait en réalité due, d’après lui, aux engrais qu’il utilise pour entretenir ses plantations et qui peuvent entrer dans la composition des explosifs artisanaux. Son avocat demande que des tests complémentaires soient effectués. Mais Fayçal Cheffou est inculpé le 26 mars pour « assassinats terroristes » et pour « participation à l’activité d’un groupe terroriste ».

Le 9 avril 2016, les enquêteurs arrêtent finalement six personnes dont Mohamed Abrini, qui avoue être le véritable « homme au chapeau ». Malgré ce coup de filet, Fayçal Cheffou reste néanmoins toujours inculpé pour « assassinats terroristes » et « participation à une activité terroriste ». Une source judiciaire évoque, à franceinfo, une « question de procédure » et estime qu’il y aura « très certainement un non-lieu ». Mais le trentenaire doit attendre la fin de l’enquête sur ces attentats. Le parquet précise : « Le dossier doit d’abord arriver devant la chambre du conseil, qui est la seule à pouvoir décider s’il doit, ou non, être renvoyé devant le tribunal. Mais sachez que sur les 10 inculpés dans ce dossier, Fayçal Cheffou est le seul à avoir été libéré tel quel, sans conditions. » 

« Ça y est Fayçal, t’es à Guantanamo »

Avant d’être inculpé, Fayçal Cheffou passe quarante-huit heures en garde à vue, dans les locaux de la police judiciaire fédérale à Bruxelles. Il raconte : « On m’a mis dans un cachot. J’avais une salopette avec des rayures orange. Je me suis dit : ‘Ça y est Fayçal, t’es à Guantanamo.' » Le trentenaire explique être alors constamment interpellé par des agents.

J’étais une bête de foire. Tout le monde venait me voir à travers le clapet de la porte pour m’insulter : ‘Sale terroriste’, ‘jihadiste’, ‘sale merde’, ‘t’es foutu’, ‘on t’a eu’…Fayçal Cheffouà franceinfo

Les choses dégénèrent lorsqu’il réalise qu’il est placé sous vidéosurveillance dans sa cellule. Le prisonnier recouvre alors la caméra avec du papier toilette. « Les policiers sont rentrés une première fois pour retirer le papier, mais j’en ai remis. Un flic m’a alors menacé de me mettre à poil et m’accrocher sur un poteau. Mais j’ai refusé d’enlever le papier. » Et de continuer : « D’un coup, les lumières se sont éteintes. Les policiers sont rentrés dans ma cellule pour me déshabiller, parce que je cachais un peu de papier toilette dans ma salopette. Je ne me suis pas laissé faire et ils ont commencé à me frapper. J’étais au sol et en essayant de libérer ma cheville, j’ai mis un coup sur le visage d’un d’entre eux. »

C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à me frapper. Je suis tombé dans les pommes parce qu’ils m’écrasaient. Je suis chétif et quand ils se sont mis sur moi, pour m’immobiliser, je n’arrivais plus à respirer.Fayçal Cheffouà franceinfo

Fayçal Cheffou assure avoir passé la nuit nu sur le sol de la cellule, en position fœtale. « C’était la seule position qui me permettait de ne pas crever de froid et qui me cachait un peu de la caméra. » Consultés par franceinfo, des certificats médicaux établis dans les jours qui suivent font état de contusions et d’hématomes sur les membres.

« Il y a un mec dehors qui a sans doute une bombe »

Le 26 mars 2016, direction la prison de Forest, dans l’agglomération bruxelloise. Fayçal Cheffou y est retenu deux jours en détention provisoire. L’administration pénitentiaire décide « de sa mise sous mesure de sécurité particulière », au vu du « risque de prosélytisme » et de sa « dangerosité ». Sa cellule jouxte celle d’un membre de la cellule de Verviers, un groupe lié à l’organisation Etat islamique, qui projetait un attentat dans un aéroport.

Ce qui est terrible, c’est qu’à ce moment-là, je suis le seul à savoir que le terroriste est dehors, parce que je sais que ce n’est pas moi.Fayçal Cheffouà franceinfo

« Je n’arrêtais pas de dire qu’il y avait un mec dehors qui a sans doute une bombe et qui va sans doute tuer des gens, se rappelle-t-il. Et là, on me répondait : ‘Ah, tu me menaces, espèce d’enculé ?’ Je ne pouvais rien dire. Dès que je parlais, c’était : ‘Ferme ta gueule, l’homme au chapeau’. »

Image de vidéosurveillance des trois terroristes de l\'aéroport de Zaventem (Belgique). Najim Lachraoui (à gauche), Ibrahim El Bakraoui (au centre) et Mohamed Abrini (à droite) 
Image de vidéosurveillance des trois terroristes de l’aéroport de Zaventem (Belgique). Najim Lachraoui (à gauche), Ibrahim El Bakraoui (au centre) et Mohamed Abrini (à droite)  (FEDERAL POLICE / BELGA MAG / AFP)

Au début, même son avocat doute de son honnêteté. « Je lui ai dit qu’il ne fallait pas me mentir, que c’était une affaire très grave », se souvient Olivier Martins. Pour le convaincre, Fayçal Cheffou ouvre sa salopette et montre son petit gabarit. « Là, je réalise que ça ne colle pas. Je connais Bakraoui, l’autre terroriste de Zaventem, et je sais qu’il a une carrure de rugbyman. Sur la photo, on voit que l’homme au chapeau a la même corpulence que Bakraoui alors que Fayçal Cheffou, lui, est un fil de fer. »

Olivier Martins observe un autre détail qui va mener à la libération de son client. Sur la même image de vidéosurveillance, l’avocat remarque que « l’homme au chapeau » ne porte pas de gants. Il a donc laissé des empreintes sur le chariot qu’il poussait à l’aéroport avant de prendre la fuite. Olivier Martins réclame que ces empreintes soient prélevées et recoupées de toute urgence avec celles de son client. « Le lundi 28 mars, j’ai reçu un coup de téléphone du juge d’instruction qui me disait que j’avais raison : les empreintes ne correspondent pas et le vrai homme au chapeau a été identifié. Mon client va être libéré. »

La machine médiatique s’emballe

Fayçal Cheffou sort de prison. Mais pendant ses quatre jours de détention, la machine médiatique a eu le temps de se mettre en route. « En cellule, on m’a montré une télévision. Le maton m’a dit de zapper et j’ai découvert que j’étais sur toutes les chaînes, jusqu’à CNN. J’ai commencé à devenir fou. »

Un de ses reportages vidéo, daté de 2014 et dans lequel il dénonce les conditions dans un centre de rétention en période de ramadan, est repris par toutes les télévisions du monde. Certains journalistes le présentent alors comme un « vrai-faux journaliste de Daech »« C’était certes plus un travail de militant qu’un reportage de journaliste, mais je ne dis rien de mal dans cette vidéo. Et partout, on l’a présenté comme une preuve que je suis un islamiste », s’indigne aujourd’hui Fayçal Cheffou.

Des anciennes connaissances professionnelles prennent la parole, comme Vinz Kanté, un animateur de Fun Radio. Sur RTL et Skynews, il parle de Fayçal Cheffou comme quelqu’un qui « voyait le mal partout », laissant supposer une radicalisation. « Il est évident que mon passage n’a pas été compris dans le sens que je pensais », raconte l’animateur, qui a depuis présenté ses excuses à Fayçal Cheffou. Même le bourgmestre de Bruxelles prend la parole sur France Inter pour qualifier le trentenaire de « recruteur ».

Toujours remonté, le trentenaire raconte comment il a été traqué par les journalistes après sa libération. « Il y avait des photographes qui m’attendaient à la sortie de la prison et d’autres en bas de chez moi. » Apeuré, Fayçal Cheffou se rend chez sa mère, où il tombe sur une équipe de la chaîne américaine ABC. « Il y en a un qui m’attendait en bas, pendant que deux journalistes arabophones étaient à l’intérieur pour essayer de convaincre ma mère de témoigner. »

Dès qu’il passe la porte, les journalistes dégainent les caméras et filment Fayçal Cheffou serrant sa mère dans ses bras. « Pour moi, c’était un vrai manque de respect. J’ai menacé de casser les caméras s’ils ne supprimaient pas les images. » D’après le trentenaire, l’équipe américaine tente alors de négocier et lui propose 6 000 euros pour une interview exclusive. « J’ai refusé et je les ai mis à la porte. J’étais très énervé. » Interrogé par franceinfo, le journaliste d’ABC dément avoir proposé de l’argent.

« Ça y est, c’est reparti »

Harcelé, Fayçal Cheffou suit son ami Khalid, arrêté en même temps que lui, qui propose de le mettre à l’abri des journalistes dans un appartement situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale belge. Sur place, les deux hommes passent la nuit à parler de leur interpellation, jusqu’à ce que le téléphone de Khalid sonne. Au bout du fil, la police lui propose de venir récupérer son véhicule, saisie lors de leur interpellation à Bruxelles. « Mon ami est parti et m’a enfermé dans l’appartement pour que je ne sois pas embêté. Mais le temps a commencé a passé et il ne revenait pas. Je suis allé le surveiller par la fenêtre quand j’ai vu des flics arriver en masse avec des cagoules et des gilets pare-balles. Là, je me dis : ‘Ça y est, c’est reparti.' »

Paniqué, Fayçal ouvre la porte-fenêtre du balcon et saute du deuxième étage, jusque dans le jardin. « Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai eu peur. Je me suis caché sous une bâche et j’ai attendu sans bouger pendant deux ou trois heures dans le froid, en pyjama. » Les policiers, qui étaient en fait simplement venus perquisitionner l’appartement, quittent les lieux. Fayçal Cheffou escalade alors l’immeuble pour rentrer dans l’appartement. « Tout ce que je voulais, c’était m’habiller parce que je crevais de froid », se rappelle-t-il, encore nerveux.

Problème : Fayçal Cheffou est repéré par une voisine, qui croit à un cambriolage. La police locale débarque et le somme d’ouvrir la porte. « Sauf que moi, je n’avais pas la clef… Mais ça semblait tellement absurde que j’étais certain qu’ils n’allaient pas me croire. Alors je suis allé me cacher dans la chambre. » Les policiers finissent par casser la porte et par mettre la main sur lui. « Dès qu’ils m’ont vu, ils m’ont dit : ‘Mais vous êtes Fayçal Cheffou ?’ Heureusement, ils ont vu que j’étais tétanisé et ont été vraiment très sympas. » Après quelques vérifications, Fayçal Cheffou est libéré dans la soirée.

Des arrestations en série

Depuis, les allers-retours au commissariat sont devenus une habitude. En plus d’un « nombre incalculable de contrôles dans la rue », Fayçal Cheffou a été arrêté à cinq reprises en deux ans. Une fois, il est interpellé dans le cadre d’une plainte déposée par un gardien de prison. Un autre jour, il est entendu par les enquêteurs au sujet d’un cousin parti rejoindre l’organisation Etat islamique en Syrie et son appartement est perquisitionné. Le 25 février 2017, Fayçal Cheffou est sorti du lit, à 2h45 du matin, pour des soupçons de « menace d’attentat ». Contrairement aux autres arrestations, cette dernière est particulièrement musclée, raconte-t-il.

Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai vu des policiers cagoulés, armes pointées sur moi. J’ai directement été mis au sol, jambes écartées et bras en croix. Un policier avait un genou sur mon dos et une mitraillette pointée sur mon dos.Fayçal Cheffouà franceinfo

L’opération de police a été déclenchée après une fausse alerte à la bombe dans une salle de concert bruxelloise. Des « éléments concrets » ont conduit à son interpellation, explique le parquet, avant d’ajouter : « Assez vite pendant la nuit, nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas lui. Dès que nous sommes arrivés à cette conclusion, il a été remis en liberté. » Cette fois, Fayçal Cheffou porte plainte pour « violation de domicile » et « harcèlement ». « Je n’ai signé aucun document et je n’ai pas vu de mandat, justifie le trentenaire lors de sa déposition auprès du Comité P, la police des polices belge. L’objectif de ma plainte est de découvrir pourquoi, et sur la base de quels éléments, on est arrivé à venir me chercher chez moi. » Mais la plainte a finalement été classée sans suite, le 26 février dernier. 

« Je suis arrêté pour dépression »

Chaque arrestation vaut à Fayçal Cheffou des nouveaux articles de presse, ce qui entretient sa malheureuse notoriété dans l’esprit des Bruxellois. « Les gens continuent à me reconnaître dans la rue », explique-t-il.

J’ai déjà vu des femmes changer de trottoir avec leurs enfants. C’est ce qui me fait le plus mal.Fayçal Cheffouà franceinfo

Aujourd’hui, Fayçal Cheffou est devenu paranoïaque. Sur le palier de son petit studio, il a installé une caméra de vidéosurveillance « pour qu’il y ait des preuves si ça tourne mal la prochaine fois que je me fais arrêter ». Le Bruxellois ne se déplace plus qu’en vélo et refuse de prendre le métro, de peur d’être dénoncé et de provoquer une nouvelle opération policière. Il n’a pas non plus repris d’activité professionnelle. « Je suis arrêté pour dépression et je prends des médicaments pour dormir. » Il affirme ne vivre qu’avec 800 euros par mois et n’avoir que récemment récupéré un compte bancaire, après avoir été radié lors de son interpellation.

Même si tout le monde sait aujourd’hui que le vrai terroriste est Mohamed Abrini, moi je ne peux pas reprendre ma vie d’avant.Fayçal Cheffou à franceinfo

Et de poursuivre : « Quand je me plains sur ma situation, on n’arrête pas de me dire qu’il y a eu 32 morts et que par respect pour les familles des victimes, je ferais mieux de la fermer. Comme me l’a déjà dit un policier, moi, je suis un dommage collatéral. »

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