Des arbres abattus le long de la E313 « pour empêcher les migrants de se cacher »

Des arbres abattus le long de la E313 « pour empêcher les migrants de se cacher »

25 avril 2018 | Auteur : Joyce Azar | Temps de lecture : 1 minute

Stupéfaction générale sur Twitter: alors qu’un internaute se plaignait de l’abattage d’arbres le long de l’autoroute, et ce, en pleine saison de reproduction des oiseaux, l’Agence flamande des routes et du trafic (AWV) a justifié la mesure, en indiquant qu’il s’agissait d’une demande de la police et du gouverneur, « pour que les transmigrants ne puissent pas se cacher ». La méthode, aussi surprenante soit-elle, n’est en fait pas neuve. Elle avait déjà été appliquée en Wallonie, au niveau de Bierges.

 

En Flandre, des arbres abattus « pour que les migrants ne puissent pas se cacher »

D’après l’AWV, il existe un accord général entre le ministère de l’Intérieur, la police et les gouverneurs de raser au plus vite des parcelles vertes le long des autoroutes lorsqu’on constate que celles-ci sont utilisées par des migrants pour s’y retrancher. C’est donc ce qui a été fait ces deux derniers jours au niveau de Ranst.

Sur Twitter, un internaute s’était dans un premier temps indigné de l’impact écologique de cet élagage en interpellant le parti Groen, ainsi que les ministres flamands de l’Environnement, Joke Schauvliege (CD&V) et de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA) : « Ils sont toujours occupés à élaguer! Halte à l’abattage d’arbre en pleine saison des nids! Il y a tellement à faire contre les particules fines, et vous élaguez les premiers filtres à particules le long des autoroutes! », s’indigne Bart Goudeseune dans son tweet.

La réponse de l’AWV est pour le moins interpellante: « Bonjour Bart, ces travaux d’élagage s’inscrivent dans le cadre de la problématique des transmigrants sur les parkings, et sont effectués à la demande de la police et du gouverneur, afin que les transmigrants ne puissent pas s’y cacher. Nous veillerons à tenir compte de la saison de couvaison lors des taillis à venir ».

La réponse de l’Agence Wegen & Verkeer a suscité de nombreuses réactions d’indignation des internautes, aussi bien sur la problématique environnementale de cet élagage, que sur la raison de cette mesure.

En Wallonie aussi

La mesure, aussi surprenante soit-elle, n’est pas neuve. En Wallonie aussi, des zones vertes ont été rasées en 2017, au niveau de Bierges, pour empêcher les migrants de s’y abriter. Pas question de fermer les parkings d’autoroutes la nuit, avait en effet déclaré le ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio.

D’après le site de la RTBF, la formule adoptée a été la suivante: renforcer l’éclairage, élaguer les arbres et éclaircir les arbustes pour que les migrants ne puissent plus se cacher dans les fourrées. A Bierges, cela a été fait.

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