“Comme en Irak” au commissariat !
(14/05/2013)
O.N. est à terre, menotté dans le dos. Coups de pied, coups de poing, puis coups de télescopique dans les parties génitales, insultes et crachats, puis un policier lui aurait encore bondi et rebondi sur le ventre à plusieurs reprises.
Le privé de liberté avait été interpellé après un incident dans un café et suspicion de vente de stupéfiants. Mais il dit avoir été piégé. Selon lui, le pacson de 4 grammes qui a été saisi ne lui appartenait pas. Déjà dans le véhicule de patrouille, menotté, il dit avoir reçu dans l’oreille un premier coup violent du plat de la main. La patrouille de trois se composait d’une policière qui est descendue et est rentrée à pied, pour se désolidariser.
Au commissariat, O. N. aurait été traîné par terre comme un chien, sous les crachats déjà et les insultes. Et une autre policière est aussi intervenue pour dire aux collègues de cesser immédiatement. O. N. ajoute avoir eu un voile et s’être évanoui. La réponse de la police est toujours la même : une enquête est ouverte, on attend les conclusions et si celles-ci montrent que le plaignant a menti, la police déposera plainte contre lui pour calomnie et diffamation.
L’hôpital d’Etterbeek-Ixelles confirme : fracture du crâne avec commotion cérébrale associée, perforation tympanique bilatérale, fracture des os du nez avec déviation du nez et hématome nasal franc, contusions et hématomes multiples au niveau thoracique, dorsal et des membres, etc.
Le cabinet de l’avocat Jean-Paul Tieleman confirme le dépôt de plainte avec constitution de partie civile, pour coups et blessures volontaires avec incapacité, traitements inhumains et dégradants et tortures.
Gilbert Dupont