(Burqa bla, bla)

Tempête dans un entonnoir (Burqa bla, bla)

Ce qui s’est passé hier est tout à fait symptomatique de l’état de délabrement idéologique de ce qui reste de l’U(l)B. Monsieur le secrétaire « perpétuel » (qui dure éternellement et sans interruption) a beau essayer de reconstruire son université aux couleurs de Belgacom les murs se lézardent de tous les côtés. Au passage, on aura appris qu’il l’aurait presque construite de ses propres mains cette « maison », maçon jusqu’au bout des ongles.

Rappelons d’abord que lorsque les autorités idéologiques de l’U(l)B ont, il y a quelques années, ouvert un « chantier des valeurs » c’est monsieur Philipe Val et Madame Caroline Fourest qui en ont été l’avant-garde éclairée. Ce chantier avait comme but explicite une Reconquista des idéaux libre-exaministes et démocratistes face aux diverses attaques que les directions de l’université avaient du « subir » au fil du temps. Des mouvements étudiants, de professeurs, de membres du personnel et autres contre la marchandisation, contre la mise sous tutelle renforcée de l’université par l’économie de la connaissance de marché (Bologne), contre le coût des études, contre les freins mis à l’accessibilité des études principalement envers les étudiants étrangers, contre les tentatives répétées d’introduire de nouveaux mécanismes de contrôle via puce RFID et puce électronique, contre la fermeture de certaines facultés « minoritaires », contre l’interdiction de certains débats, contre l’interdiction du port du voile dans certains labos, contre la pédagogie de masse (auditoire de type Janson ou K) et la sélection des étudiants durant le premier cycle, contre la pression mise sur les étudiants « bénéficiaires » d’allocations sociales, contre la hiérarchisation des savoirs et la relation de maître à ignorant, contre la destruction des lieux d’hospitalité et d’accueil (Foyer et Terrain de foot) et la liste serait longue des colères et des indignations qui se sont manifestées au sein de l’U(l)B.

Embrayant sur les thèses de Samuel P. Huntington que monsieur Haarscher avait propagées au sein de l’université depuis les attentats du 11 septembre, l’U(l)B partait en guerre comme les Etats-Unis de Georges Bush contre un ennemi in-assignable et donc tendantiellement partout. Derrière les mouvements de sans-papiers les « gauchiste-pervers », derrière les luttes pour l’égalité les « islamo-complaisants ». Pour faire disparaître ces contestations les autorités avaient décidé de déplacer le terrain de l’affrontement de la politique vers la celui de la civilisation (les « valeurs »). Comme souvent il s’agissait de déplacer sémantiquement un antagonisme interne inévacuable vers une position d’exclusion-interne, un ennemi intérieur-extérieur : les « islamo-complaisants » ou les « gauchiste-pervers ». Tout fut fait pour éviter le conflit politique interne et l’invisibiliser. Sans cette généalogie, ce qui s’est passé hier soir n’est qu’une tempête dans un entonnoir.

Nous ne reviendrons pas sur le rôle de prêche laïciste joué par Emmanuelle Doublon, adjoint rapidement démissionné aux valeurs. Mais ce qu’il faut bien entendre c’est comment en tirant de son côté la couverture des « droits-de-l’homme », de la « laïcité », de la « démocratie », du « libre-examen » c’est une guerre idéologique contre toutes les minorités qui ne fantasme pas de devenir majoritaire, qui sente qu’il y a comme une différence politique qui sépare les « indigènes de la république » de « ni putes ni soumises ».

Rappelons encore que l’U(l)B n’a jamais eu la moindre intention d’ouvrir un débat contradictoire, qu’elle n’a même pas idée de ce que peut être une discussion démocratique, c’est-à-dire une discussion dissensuelle. L’idée du débat à l’U(l)B est cousue dans les mêmes draps que celle du contrat salarial. C’est dans la mesure où le « prolétaire » a été chassé des ses terres, que l’on a détruit les communautés auxquels il appartenait, que l’on a brûlé celles qui soignaient et commerçaient avec les ancêtres, que on l’a jeté sur les routes vers les grandes villes et qu’il n’est plus qu’une force de travail nu qu’il peut passer contrat « librement » avec un parton. La « démocratie parlementaire » dans laquelle l’U(l)B cache ses volontés de censure et d’hégémonie est précisément le régime de gouvernement qui se trouve constitué sur une expropriation, une violence et une destruction première. Lorsque on nous dit mais « exprimez-vous », alors que ce qui prétend donner la parole la donne en même temps qu’il vous la confisque, qu’il l’invisibilise et l’infantilise il faut refuser cette offre. Chacun de nous est prêt à partager ses raisons pour autant que soit constitué une scène d’interlocution politique au sein d’un conflit sur ce que peut être l’université. Et cela ce sont les résistances multiples, tantôt sourdes tantôt publiques, qui le rendent possible.

Le Front National (type Le Pen) est né avec François Mitterrand et mort avec Caroline Fourest. Elle est l’artéfact d’ennemi interne que la « démocratie parlementaire » à besoin, un monstre fabriqué par des apprentis Frankenstein de gauche puis de droite, est qui sert à cadenasser les cris multiples de la bête populaire. Ceux qui se sont permis de venir faire du bruit hier pour empêcher Caroline Fourest de rependre ses inepties sont ceux qui auraient le plus à craindre d’une éventuelle montée de l’extrême droite. Nous ne sommes pas débiles au point de nous tirer une balle dans le pied. Ce que nous disons c’est que la barbarie, qui fait si peur à l’U(l)B, ce n’est pas l’extrême droite intégriste, en Belgique encore moins qu’ailleurs, mais les gouvernements technocrates qui sont au pouvoir partout en Europe et imposent les politiques liberticides et criminels du FMI et des agences de notation sous couvert de la nécessité économique : « nous n’avons pas le choix ». Et cette barbarie-là c’est celle qui a transformé l’université en supermarché de la connaissance pour les mêmes raisons sans que personne des laïques effrayés de hier soir s’en soit jamais inquiété, c’est cette même barbarie qui chasse les chômeurs et les sans-papiers, qui maintient les jeunes belges musulmans en marges de la société, qui construit des prisons, qui fait voter des lois pour criminaliser le droit de grève, le droit de manifestation et de réunion, …

Alors pour leur parler dans leur langage nous leur disons : « Hitler n’était pas un dangereux fanatique anti-démocrate mais un système de gouvernement qui à la faveur d’une crise économique sans issue et sous les poussées des fronts populaires un peu partout en Europe, a doublé la démocratie constitutionnelle d’une juridiction d’exception, avec le silence complaisant de tous ceux qui pensaient qu’il valait mieux Hitler que perdre ses privilèges et construire un mouvement de communisation indéterminé ».

L’U(l)B à les ennemis qu’elle s’est fabriqué.

A ceux qui continueront à se battre à l’intérieur de l’U(l)B malgré le terrorisme laïciste et les croisades démocratistes nous voudrions rappeler les précieux conseils de la féministe black-américaine Audré Lorde : « On ne détruit pas la maison du maître avec les outils du maître ».

Si toutefois l’air devenait définitivement irrespirable, sachez qu’en dehors de l’U(l)B on respire déjà un peu mieux. Il y a quelque chose de pourri au royaume du libre-examen. C’est aux autres, ceux qui font l’université, les chercheurs, les étudiants, les membres du personnel, les professeurs, les autres d’essayer de construire une université qui soit en phase avec le meilleur des études contemporaines dans les champs des études post-coloniales, des études du genre, de la sexualité et de la classe (quelque soit les nouvelles compositions de classe), des études queer, des études sur les sciences, de l’étho-écologie, des études sur le black-féminism, sur l’éco-féminisme, sur le féminisme musulman, chrétiens, juif, une université connectée avec toutes les pensées naissantes (pour nous européens) qui de Tunisie, en Egypte en passant par la Syrie, le Liban, l’Inde, les Caraïbes, etc. réinventent le cinéma, la philosophie, la peinture, la danse en réinventant la démocratie, une démocratie non-coloniale, une démocratie qui n’oblige plus les être humains et non-humains à s’arracher à leurs traditions, à leurs ancêtres, à leurs croyances pour commercer ensemble. Si cette pluriver- ou cette diver-sités est difficile à faire émerger à l’U(l)B elle est déjà-là, fragmentairement, dans bien d’autres endroits. C’est vers ce monde là que nous voulons sauter en quittant la terre ferme de la démocratie et la laïcité occidentée, monde qui a peut-être besoin de ce saut pour être appelé. En tout cas nous n’écouteront plus la peur et la haine d’une Europe enfermée derrière les murs du racisme et de l’exploitation du vivant. Nous disons que ces murs n’ont jamais tenu, que toujours nous les avons traversé, que nos frères et nos soeurs d’Egypte et de Tunisie sont ceux qui nous ont donné envie de croire à nouveau dans une idée radicale de la démocratie, une idée que les régimes parlementaires occidentaux n’ont cessé de conjurer et de refouler. Nous savons désormais que la vie est dans les interstices, dans les marges de l’Empire et que le centre est vide mais d’un vide (encore) terriblement actif. Même si nous n’avons aucune assurance que ce qui viendra, que ce qui vient déjà à la rencontre de notre saut ne sera pas effrayant, nous avons vitalement besoin de ces zig-zags qui des deux rives de la Médi-terranée mais aussi selon d’autres lignes de sorcière à travers la Terre nous font peuples-à-venir plutôt que populations effrayées ou troupeaux impuissants. Nous avons besoin d’alliances monstrueuses mais aussi peut-être de confiance en nous.

Une ancienne « gauchiste-perverse » à la recherche d’autres lieux de rencontre et de pensée. Texte écrit à la volée sans correction d’orthographe et de forme. Simplement pour partager.

Un sans visage prend la parole.

par Bilal Mes, mardi 14 février 2012,

Je vais vous conter mon histoire. Mon histoire débute avec une rencontre, la rencontre d’un jeune qui me fait part d’une action « citoyenne » et « pacifique » contre une « islamophobe » et pour une « réelle liberté d’expression ». Dans un premier temps cette action me semble être « noble ». Mais idiot (ou jeune) comme je suis, je n’ai pas vu le mal arriver. En plus de cela cette action se prétendant sans représentant, s’est avérée être l’œuvre d’un gourou bien sombre.

Le jour de l’action je me suis donc retrouvé malgré moi entouré d’intégristes-islamistes-extrémistes-antisémites-blablatistes à la forme talibanesque et vociférant des propos haineux. Mais je dois avouer que sur le moment je ne m’en étais pas rendu compte. L’ambiance avait l’air bon enfant et le fait que je me mis à débattre avec des gens opposés à cette action, me fit croire que rien de mal n’était arrivé. Suite à l’action je suis donc rentré chez moi, pensant que j’étais toujours un simple citoyen.

Le lendemain, au réveil je n’avais encore rien remarqué. Pourtant le fait que ma barbe ait poussé de cinq centimètres en une nuit aurait du me mettre la puce à l’oreille. Je pris mon déjeuner, mais quelque chose au fond de moi semblait avoir changé. Ce n’est qu’au moment où je me suis connecté sur Facebook que je m’en suis rendu compte.

Sur Facebook je n’ai pas trouvé les habituelles vidéos rigolotes, les potins sur les stars ou encore les dernières musiques. Mon fil d’actualité avait complètement changé. Je me suis retrouvé face à une multitude de statuts ayant trait à l’islam et des vidéos d’homme à barbes hirsutes. A la vue de tout cela je me suis demandé si j’étais bien sur mon compte. J’ai donc été vérifier le profile du compte. Au niveau des informations tout était correct. Mais tout le reste avait changé. En guise de photo de profil, il y avait un homme qui me ressemblait étrangement, mais qui portait des vêtements afghans et une kalachnikov à la main. Mes publications avaient toutes disparu pour laisser place à des statuts appelant au jihad et à des vidéos d’hommes armés.

Face à cela je me demandais réellement ce qui se passait. C’est à ce moment là que ma sœur fit irruption dans ma chambre pour me demander si j’allais bien, car apparemment pendant la nuit je m’étais mis à crier « Jihad ». Sans m’en rendre compte je pris un drap et l’enroula dedans, avant de lui jeter dessus tout les objets qui me tombaient sous la main.

Me demandant ce qui se passait, je me suis empressé sur un site d’information, pour voir si ce n’était pas du à un virus. Et c’est là que je découvris, avec stupéfaction, ce que je fis la veille.

Les médias m’ont expliqué que j’étais devenu un extrémiste-intégriste. L’action qui la vieille me semblait être un simple chahut, comme il en existe de nombreux, surtout dans le milieu universitaire. La réalité était tout autre : j’avais attaqué la liberté d’expression. Moi qui croyais utiliser cette même liberté d’expression pour exprimer un mécontentement ! Jeune (ou idiot) comme je suis, je ne savais pas ce que je faisais. J’étais donc devenu un de ses sans visage, qui n’ont rien d’humain.

Lors de la préparation de l’action, on m’avait expliqué que le slogan faisait le lien avec un article. Mais là encore on m’avait trompé. C’était en réalité un cri de guerre, qu’utilisé les extrémistes pour s’attaquer à la liberté d’expression : burqa-bla-bla !

Mais là où je compris que mon cas était vraiment sans appel, c’est lorsque j’ai découvert qui était notre gourou. J’avais pensé qu’il n’y avait nul représentant de l’action, qu’on la représentait tous. J’avais pensé que le recteur avait cherché un responsable à attaquer en demandant un représentant. Et que le faite qu’il spécifie « qui fait parti du personnel de l’ULB », signifiait qu’il avait déjà choisis la personne à interroger. Mais là encore j’étais dans l’erreur. En réalité depuis le début un gourou nous avait entrainés malgré nous dans une sombre action.

Quelques jours plus tard mon cas s’empira (moi qui pensais avoir touché le fond). Comme si extrémiste-intégriste n’était pas suffisant, je me suis découvert des versants antisémites, et j’appris que j’alimentais l’extrême droite. J’étais, pour ainsi dire, la nouvelle burqa de la société.

À la découverte des 157.000 vue, de la vidéo sur Youtube, en quatre jours (surement un triste record pour une vidéo belge). Je me suis dis que je n’avais plus d’endroit où me cacher.

Depuis vendredi j’ai peur. J’ai lu dans Le Soir que selon Charles Michel, cette action n’était pas digne de l’ULB. Je vous demande donc de m’aider à redevenir un citoyen normal, avant qu’on m’envoie devant la Cours pénale internationale pour crime de guerre et contre l’humanité… Si quelqu’un connait un remède, qu’il me contacte au plus vite, avant que j’explose.

Un sans visage,

(Qui fut un temps était un simple humain)

“Caroline Fourest ment, comme toujours”

by Xéniste

À la suite des évènements qui se sont déroulés à l’Université Libre de Bruxelles, mardi 7 février 2012, et dont les répercussions ont pris une ampleur démesurée, l’essayiste française Caroline Fourest a rédigé un article destiné à rétablir quelques vérités (1). Vérités sacrifiées sur l’autel du mensonge et de la malhonnêteté. Jugez vous-mêmes.

Dans un premier temps, elle fustige le théologien suisse Tariq Ramadan qui, par le biais d’un communiqué de presse, a marqué son soutien à la liberté d’expression de Caroline Fourest, mais a également rappelé que cette dernière, qui se présente aujourd’hui en victime de censure, s’est réjouie lorsque l’ULB avait décidé, il y a quelques années, de ne plus accorder de tribune au philosophe (2). Il est impossible de prétendre à l’honnêteté intellectuelle en réfutant sa propre censure lorsque l’on promeut celle des autres, cela va de soi.

En effet, en 2007, Fourest revenait sur la décision de l’ancien recteur de l’université suite à un symposium sur l’expérience de la multiculturalité dans l’Empire ottoman auquel Ramadan avait pris part. Symposium qui, selon l’essayiste, aurait tourné à la négation du génocide arménien (3). Pour étayer ses propos, Fourest propose deux liens : le premier renvoie à un article rédigé par la revue virtuelle armenews.com (Nouvelles d’Arménie) (4) tandis que le second renvoie au programme du symposium même intitulé “L’Union européenne en quête d’une identité multiculturelle : l’expérience ottomane” (5) et organisé par l’UETD (Union of European Turkish Democrats, qui est une A.S.B.L. indépendante et non une association étudiante, comme le prétend Fourest). Autant le dire tout de suite, ni le premier, ni le second lien ne constituent une preuve irréfutable du contenu “négationniste” des interventions lors du symposium. Le terme “génocide” n’apparaît qu’une seule fois dans l’article d’armenews, et il sert uniquement à rappeler que l’historien Gilles Veinstein, présent lors de la conférence, est connu “pour avoir mis en doute le génocide des Arméniens”. Ainsi, prétendre que la conférence fut l’occasion de donner la parole aux négationnistes auxquels elle associe Ramadan relève du mensonge. En outre, lors de son intervention au symposium, Tariq Ramadan avait déclaré que la “reconnaissance du génocide arménien ne [lui] a jamais posé problème” (6).

Caroline Fourest revient ensuite dans son article sur les individus qui ont “saboté” son débat. Elle affirme qu’il y avait des “réseaux pro-voile” dans l’auditoire, qu’elle qualifie d’intégristes. Elle fait référence, à titre d’exemple, à une association dont l’objet social est de promouvoir l’autorisation du port du foulard dans l’enseignement et le secteur du travail (7). Dès lors, parler de “réseau” (comme s’il s’agissait d’un groupe fanatique organisé aux desseins peu glorieux) ou d’intégrisme relève une fois de plus de la malhonnêteté. Qu’à cela ne tienne, l’auteure persiste et ajoute qu’il n’y avait pas que des intégristes religieux, mais aussi des “extrémistes racistes (notamment anti-Juifs et homophobes)”. Il n’est fait mention de “juifs” ou d’”homosexuels” dans aucune des vidéos qui circulent actuellement sur la toile (8). Fourest est incapable de fournir la moindre preuve, si ce n’est sa parole, de nature à fonder ses deux accusations.

Elle conclut par : “La vraie question qui me semble posée par cette affaire et de savoir si une université comme l’ULB doit être un lieu ouvert à toutes les propagandes (mensongères, racistes et intégristes), comme sur internet, ou un lieu plus exigent”. Au vu des éléments ci-dessus, la proposition d’une tribune libre à une personne capable de produire autant de mensonges en si peu de lignes démontre que le niveau d’exigence de l’ULB n’est pas très élevé.

(1) article disponible sur son blog : http://carolinefourest.wordpress.com/2012/02/11/debat-tragique-a-bruxelles-tariq-ramadan-ment-comme-toujours/

(2) article disponible sur son site : http://www.tariqramadan.com/Communique-de-presse-L-ULB,11862.html

(3) http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/03/10/1263-l-universite-libre-de-bruxelles-ulb-ne-veut-plus-servir-de-tribune-a-tariq-ramadan

(4) http://www.armenews.com/article.php3?id_article=27649

(5) http://www.uetd-brussels.eu/2006/12/15/symposium-%C2%AB-lunion-europeenne-en-quete-dune-identite-multiculturelle-lexperience-ottomane-%C2%BB/?lang=fr

(6) http://www.scribd.com/full/30134575?access_key=key-z3kfaxqru1vdnrljoje

(7) l’exemple donné est celui du MDF (Mouvement pour les Droits Fondamentaux) : http://mouvementpourlesdroitsfondamentaux.blogspot.com/ ; par ailleurs, Kaoutar Boustani, citée dans l’article de Caroline Fourest, n’aurait pas assisté à la conférence, de quoi mettre à mal la crédibilité de l’essayiste

(8) http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9wJm_EKzLYQ

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ULB : le débat annulé entre songes et mensonges

Article analysant la polémique concernant l’annulation du « débat » avec Caroline Fourest à L’ULB

 

Le déferlement de haine, de mystifications et de menaces contre l’action citoyenne menée à l’ULB, nous pousse à réagir afin de rétablir la vérité et d’écarter les thèses les plus fallacieuses qui ont très vite circulées pour discréditer l’opposition pacifique au discours de Caroline Fourest.

lire le texte : ulb(1)

 Comment donner la parole en censurant ? (Petit précis de néo-colonialisme)

Sublime analyse de Hécate de la Nuit, les faits rendus dans une analyse fine et sans concession… A lire et partager!

  Comment donner la parole en censurant ?

(Petit précis de néo-colonialisme)

Lorsque Monsieur Chichah, identifié comme leader (« celui qui est derrière tout ça ») est appelé pour s’exprimer (« nous vous donnons la parole »), on comprend qu’il y a un ON (le consensus démocrate) et une minorité. A partir de ce moment ce qui se construit est la scène mythique qui fonde l’occident coloniale : la confession. Avant de laisser la possibilité à une parole argumentée de s’exprimer, Monsieur Haarscher (le petit colonel) du haut de l’estrade, se permet d’insulter son contradicteur (« j’ai toujours su que vous aviez une burqa dans la tête, merci de faire votre coming out »). A partir de ce moment, Monsieur Haarscher légitime toutes les dérives en signifiant que ce chercheur de l’ULB n’est pas un intellectuel respectable mais une crapule, un barbare, quelqu’un qui n’est pas « comme nous » et qu’il vient de se dévoiler comme « islamiste ». Monsieur Chichah parvient toutefois à s’exprimer. Il signale d’abord que l’islamophobie, la xénophobie est un monstre à deux face et que c’est pour cette raison qu’elle demeure si puissante. Il y a la xénophobie de droite (contre laquelle tout les « démocrates » sont d’accord) mais il y a aussi une xénophobie de gauche. Tant que l’inconscient colonialiste et le moralisme paternaliste ne seront pas traqué sans merci au sein de la gauche bien-pensante, la dénonciation de l’islamophobie de droite et du Front National servira de cache sexe à un racisme laïque beaucoup plus dangereux parce que disposant de la légitimité démocratique et d’un nombre important d’appareils idéologiques d’Etat. Ce que nous montre la réaction sur-hystérisée du happening de mardi (« mardi noir »). Afin d’argumenté son propos Monsieur Chichah site un article récent dans laquelle Madame Fourest développe la thèse de l’Eurabie. Dans War in Eurabia Fourest reprend la thèse d’une Europe absorbée par le