REGIONS | Mis à jour le mercredi 27 juin 2012 à 19h43
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Un rassemblement autorisé de 250 personnes, selon le décompte de la police de Bruxelles-Ixelles, a eu lieu, mercredi, à 16h30, devant le Palais de justice, place Poelaert, à Bruxelles, pour contester les violences policières lors de la manifestation antifasciste du 17 juin. Deux voitures ont été endommagées. Malgré l’absence de demande officielle pour une marche, les jeunes manifestants se sont dirigés en entonnant le slogan « police partout, justice nulle part » vers Matonge, à Ixelles, en faisant éclater quelques pétards. Les manifestants ont marché en perturbant la circulation, puis ont traversé la rue Belliard et se sont arrêtés dans la rue de l’Industrie où un jeune a tapé sur deux voitures avec une batte de base-ball. La majorité des manifestants a fortement condamné le geste et a décidé d’arrêter l’action. Ils se sont rassemblés au square de Meeus avant de se disperser.
Bien que seul un rassemblement statique devant le Palais de justice ait été autorisé, les policiers ont toléré la déambulation sauvage des jeunes dans les rues de Bruxelles. Aucun incident entre les jeunes et la police n’a été constaté.
Une trentaine d’associations (PSL, Egalité, les jeunes CSC de Bruxelles, Occupy…) ont rejoint le rassemblement organisé par la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et la jeunesse FGTB.
La JOC mène depuis un an une campagne pour contester les violences policières envers les jeunes. Elle précise que ce ne sont pas des actes isolés mais un problème structurel. David Cordonnier, le président du mouvement des jeunes socialistes, est venu en soutien dénoncer que le Parti populaire (PP) ait pu porter des discours islamophobes dans les rues sans être poursuivi. Carlos Crespo, le président du Comité national d’actions pour la paix et la démocratie, dénonce la fin du cordon sanitaire dans les médias et la banalisation de ces discours.
Le 17 juin, le Parti populaire, suivi par le mouvement Nation, avait organisé une manifestation contre le fascisme islamiste. La JOC et les jeunes FGTB avaient organisé une contre-manifestation pour dénoncer tous les fascismes. Les policiers avaient violemment interpellé des jeunes dans la station de métro Trône.
Belga