Hier, Benjamin Netanyahu s’est présenté devant une salle vide aux Nations Unies pour une mise en scène ridicule, où il a prétendu qu’Israël aspirait à la « paix ». Pourtant, dans le même souffle, il a ordonné l’assassinat de Sayed Hassan Nasrallah et le massacre de centaines de civils à Beyrouth. Il est maintenant évident, plus que jamais, que la seule paix à laquelle Israël aspire est une paix coloniale, celle qui anéantit toute résistance et asservit la région entière sous l’occupation israélienne.
Ce massacre n’est pas un simple acte de guerre. C’est un massacre colonial, sioniste et islamophobe. Le silence complaisant de la communauté internationale, l’hypocrisie des dirigeants occidentaux, et la complicité flagrante des États-Unis sont autant de preuves que l’islamophobie structurelle, mêlée à l’antiracisme de façade, est l’idéologie maîtresse de cette oppression. Les États-Unis, qui prétendent ne pas être informés de ces crimes, sont les fournisseurs des bombes de 900 kilos qui pulvérisent des quartiers entiers, le même type de bombes utilisées pour massacrer à Gaza. Les mains de Joe Biden, Kamala Harris, et de toute l’administration américaine sont tachées du sang des Palestiniens et des Libanais. Leur soutien militaire, financier et politique à Israël est la continuité de cette croisade impérialiste contre les peuples arabes et musulmans.
Ce que nous voyons au Liban aujourd’hui n’est pas isolé. C’est un nouveau chapitre d’une guerre globale contre les Arabes et les musulmans, où la rhétorique islamophobe et raciste sert de justification à l’extermination de nos peuples. Depuis la Nakba de 1948, l’idéologie sioniste, avec la bénédiction de l’Occident, poursuit son projet colonial d’effacement des Arabes, des Palestiniens et, plus spécifiquement, des musulmans. La diabolisation de l’islam et de la résistance musulmane est au cœur de cette violence, car elle permet de déshumaniser nos peuples et de légitimer leur extermination.
Le Liban, tout comme la Palestine, subit de plein fouet cette islamophobie structurelle. Lorsque des quartiers chiites ou sunnites sont bombardés, lorsque des mosquées sont détruites, c’est un message clair envoyé au monde musulman : vos vies ne valent rien aux yeux de l’Occident. Cette violence n’est que la continuité des guerres coloniales qui ont marqué l’histoire de nos peuples, des croisades à la colonisation européenne. Mais cette fois, elle se cache derrière le masque de la sécurité nationale, de la « guerre contre le terrorisme » et de la fausse promesse de démocratie.
Au-delà des bombes, c’est aussi un génocide culturel et spirituel qui est perpétré. Chaque frappe vise à effacer non seulement des vies, mais également des histoires, des cultures, des mémoires. Israël cherche non seulement à détruire physiquement, mais aussi à annihiler toute trace de la présence arabe et musulmane sur ces terres. C’est un projet de remplacement, où les voix et les corps arabes sont remplacés par ceux des colons sionistes, légitimés par un récit occidental profondément raciste et islamophobe.
Face à cette barbarie, nous disons aux puissances impérialistes, à l’Europe complice, et à Israël : nous ne courberons jamais l’échine. Vous pouvez continuer à bombarder, à assassiner, à propager vos mensonges islamophobes, mais la résistance arabe et musulmane ne s’éteindra jamais. Chaque bombe, chaque crime, chaque massacre ne fait que renforcer notre détermination.
Aux politiciens occidentaux qui viendront bientôt frapper à nos portes pour solliciter nos voix, nous avons un message clair : votre complicité dans ce génocide vous disqualifie. Vous n’avez aucun droit à notre soutien tant que vous continuez à être les serviteurs de l’impérialisme et du sionisme. Quiconque souhaite réellement le soutien des communautés arabes et musulmanes devra s’engager publiquement et sans ambiguïté à cesser toute aide militaire à Israël, à imposer un embargo total sur les armes, et à mettre fin à l’occupation coloniale de la Palestine, du Liban et du plateau du Golan.
Nous refusons d’être des pions dans vos stratégies politiques. Nous ne sacrifierons pas nos principes pour de vaines promesses de « tolérance » ou de « diversité ». Nous voulons la justice, la vraie, celle qui passe par la libération totale de la Palestine, du Liban et de tous les peuples arabes et musulmans opprimés par le sionisme et ses alliés impérialistes.
L’islamophobie est le carburant idéologique de ce génocide, et tant qu’elle sera tolérée, encouragée ou ignorée, il n’y aura pas de paix possible. La paix ne pourra émerger que lorsque la justice aura été rendue aux peuples arabes, lorsque l’occupation israélienne sera démantelée et lorsque les crimes de guerre, en Palestine comme au Liban, seront jugés et punis.
Nous ne nous tairons pas. Nous ne nous arrêterons pas. La résistance continue.
Nordine Saidi / Bruxelles Panthères