La Rafle de Stalingrad : une nouvelle guerre contre les précarisés

https://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/564583_385548641499515_309260935_n.jpg

La Rafle de Stalingrad : une nouvelle guerre contre les précarisés signer maintenant

Mardi 24 Juillet 2012, une armada de policiers en civil, d’agents de la police fédérale et de la police antiémeute appuyée par des patrouilles débarque dans le quartier du midi en fin d’après midi. Vers18h, une centaine d’agents bloquent toutes les entrées et les sorties du Boulevard. En quelques minutes seulement, le quartier se transforme en grand centre de détention en plein air : arrestation, fouille, intimidation….

Quelques heures plus tard, des bus de police quittent les lieux. Résultat : 150 personnes d’origines étrangères arrêtées et mises en détention dans les casernes d’Etterbeek. Ceux qui ont pu démontrer la validité de leur séjour ont été relâchés mardi tard dans la nuit.Les autres ont du attendre 24h avant de pouvoir partir avec un ordre de quitter le territoire et 6 personnes ont été enfermé dans des centres de détention par l’office des étrangers.

Quelques militants ont mené Mercredi une action de protestation sur les lieux de la rafle malgré les intimidations policières. Quelques sans papiers ont été empêchés de rejoindre le lieu du rassemblement, et les patrouilles de police n’ont pas cessé de tourner dans le quartier.

L’appel avait été lancé en urgence et la mobilisation n’a pas véritablement eu l’occasion de s’organiser. Le but était avant tout sensibiliser les gens du quartier sur la gravité de ce qui s’est passé sous leurs yeux.

La police a justifié son intervention par les plaintes des commerçants. Depuis quelques semaines un petit marché improvisé s’était installé entre les deux allées du Boulevard. Un espace de survie pour une dizaine de personnes qui ne cherchent qu’une seule chose : survivre dans une société qui fait tout pour les exclure avant de les punir.

Encore une bataille contre les précarisés. Une politique perdue d’avance car ceux qui la cautionnent se trompent d’ennemi. Ce sont les injustices qu’il faut combattre.

Le sans papiers, par son statut administratif,est exclu de tous les droits fondamentaux. La peur de l’enferment le pousse à la clandestinité. Une situation d’extrême précarités dont profitent plusieurs parties.Seul la régularisation garanti un minimum d’égalité et de dignité pour ces personnes.

Quelques soient les raisons, quelque soit l’issue de cette opération, les personnes qui l’ont subie ont été toutes victimes d’un contrôle au faciès. Un acte discriminatoire qui survient dans une période de surenchère pour le durcissement des politiques d’immigration. Encore une occasion de stigmatiser une catégorie déjà assez humiliée.

La mobilisation continue contre ce genre de pratiques devenues banales, en attendant de voir la réaction de ceux qui prétendent défendre la justice sociale, la liberté et l’égalité.

Pour Sans-Papiers Belgique

signez la pétition

logosp
Spread the love

Laisser un commentaire