L’Arizona planche sur une « loi football » pour chasser les mineurs fauteurs de troubles des plages et des piscines communales

Bienvenue en BelgiKKK , où les parlementaires planchent sérieusement sur une énième loi d’exception : la « loi football ». Une loi qui, sous prétexte de maintenir l’ordre, vise à expulser préventivement des « fauteurs de troubles » des piscines et des plages communales. Traduction dans la novlangue sécuritaire : jeunes Noirs et Arabes, issus des quartiers populaires bruxellois, souvent musulmans, toujours suspects. Toujours suspects, car toujours assignés à la criminalité, à la sauvagerie, à la menace.
Toujours suspects, parce que toujours racialisés.

Il faut croire qu’en Belgique,
il est plus facile d’interdire à des jeunes Noirs et Arabes d’aller piquer une tête à la mer que d’interdire à des néonazis de parader, plusieurs fois par an, au cœur même de la capitale, avec symboles haineux, slogans suprémacistes et bras tendus.
Ils marchent. Ils scandent. Ils rêvent d’une Europe blanche, chrétienne, viriliste, nettoyée de ses Noirs, de ses Arabes, de ses musulmans, de ses Juifs, de ses Rroms, de ses queers, de ses pauvres.
Ils sont organisés, souvent armés, toujours protégés : par un silence médiatique complice, par un laxisme policier structurel, par une justice qui regarde ailleurs.
Et pourtant, ce ne sont jamais eux qu’on cible avec des lois spéciales. Ce ne sont jamais eux qu’on désigne comme danger public.
Pendant que l’on s’agite autour d’une rixe sur une plage, personne ne s’indigne qu’à Bruxelles, dans une ville où l’on prétend défendre la démocratie européenne, des milices néonazies puissent défiler en toute impunité, encore et encore. Sans interpellation. Sans dissuasion. Sans condamnation.
Alors posons la question franchement :
Qu’est-ce qui menace réellement la sécurité publique ?
Une bande de gamins un peu bruyants sur le sable à Blankenberge ou des hommes blancs, suprématiste, armés, appelant à la purification ethnique au cœur de la capitale ?
En Belgique, on a le talent particulier de voir des problèmes uniquement quand ils viennent d’ailleurs — et d’être aveugles quand ils siègent au parlement, s’appellent Vlaams Belang ou Schild & Vrienden.
Un État est raciste ou il ne l’est pas.
Et la Belgique, aujourd’hui, ne fait plus semblant. Elle organise le racisme, elle le légalise, elle le planifie.
Elle cible, elle stigmatise, elle trie. Elle choisit ses coupables à la carte, selon l’humeur électorale et les buzz médiatiques.
Un jour les migrants, un autre les musulmans, toujours les jeunes Noirs et Arabes. Jamais les milices blanches.
Elle préfère interdire la baignade que l’idéologie nazie. C’est plus confortable. Et surtout : ça ne fâche pas les suprématistes.
Cette « loi football », c’est une énième brique dans le mur du racisme d’État. Comme les lois anti-casseurs. Comme les dispositifs anti-terroristes. Comme les législations anti-rassemblements.
C’est une loi qui dit clairement : « il y a des corps qui n’ont pas leur place ici, même à la mer, même l’été, même dans les loisirs. »
C’est une loi qui fait le tri, jusque sur le sable.
Un État est raciste ou il ne l’est pas.
Et la Belgique, aujourd’hui, ne se contente plus de tolérer le racisme. Elle l’écrit dans le droit. Elle l’applique avec zèle. Elle le diffuse à coups de communiqués ministériels, de matraques et de récits anxiogènes.
Elle gouverne les quartiers à coups de peur. Elle surveille les piscines comme des zones à risque. Elle militarise les plages. Elle racialise l’accès à la fraîcheur.
Elle gère les corps des Noirs, Arabes, Rroms, Migrants, Sans Papiers, Musulmans, comme des menaces à neutraliser, même quand ils veulent juste nager.
Voilà l’état de l’État. Voilà ce qu’est le racisme d’Etat.
Nordine Saïdi
Bruxelles Panthères

« La liberté, la justice et l’égalité, par tous les moyens nécessaires ! » Malcolm X

Mouvement Citoyen Palestine


« L’égalité ou rien » Edward Said
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