Bruxelles mal gérée, son seul destin de chancre social !

27 avril 2009

« Face à son futur avec peu de citoyens bruxellois restants et européens, Bruxelles accuse un lourd déficit sur trois points: elle n’est pas un modèle de ville durable, elle n’est pas un vrai lieu de dialogue interculturel, et n’offre pas des chances d’avenir à tous ceux qui y vivent, constate la « plate-forme de la société civile bruxelloise »

« Bruxelles doit être gérée autrement » n’est pas une revendication nouvelle même si émise par une plate-forme spontanée d’une partie de la société civile entre novembre 2008 et avril 2009, durant une cinquantaine d’heures de 18 conférences-débats citoyens encadrés par une cinquantaine de scientifiques de L’ULB, Saint-Louis et la VUB et qui se revendique de constituer les forces vives bruxelloises sans imposer quoi que ce soit aux décideurs politiques défaillants dans ces revendications pourtant de longue haleine.

La plate-forme de la société civile bruxelloise n’a toutefois pas réussi à toucher le public des ressortissants de l’Union européenne et la population immigrée de la capitale qui représente 40 pc de sa population, ce qui met en évidence l’inexistence de dialogue entre les communautés qui doivent cohabiter et donc malheureusement sans avenir réel !

Une initiative qui a le mérite d’exister et de soulever probablement une polémique grandissante qui se nourrira autour de cette synthèse des rapports scientifiques en présence, mais dont rien ne changera sans la motivation urgente d’une intervention des élus qui semble « gelée au frigo » les interventions sociales nécessaires et abondantes de Bruxelles en matière de développement économique et de création d’emploi pour cette densification de population bruxelloise demeurant sans avenir (40% de la population).

Aucune réponse concrète à ce jour d’aucun parti bruxellois sur le « comment faire maintenant » et qui se situe toujours au stade des réflexions, pendant ce temps le gouffre béant du déficit social ne s’ouvre sans perspective d’aucun moyen financier supplémentaire?
Le Bureau du Plan prévoit jusqu’à 150 000 nouveaux habitants à l’horizon 2020. Comment va-t-on pouvoir réussir ce « city-boom » de manière durable ? Comment loger les nouveaux-venus ? Mais aussi comment les scolariser ? Où trouver le travail (s’il y a du travail pour tout le monde) ?

Des enjeux qui amènent de nombreuses questions, alors que le contexte actuel des enjeux sociétaux n’a toujours aucune résolution ne fût qu’en matière de chômage.
Une plate-forme de discussion à Bruxelles est valable, mais pas suffisante même s’il s’agit d’un processus démocratique mobilisateur inédit qui aurait dû toucher tous les habitants par voie d’enquête publique sur les possibilités de changement pour Bruxelles ; cette démarche de 2.600 personnes non représentatives de la population bruxelloise entière et hors immigration n’aura rien apporté de nouveau sur les réactions risquées des Bruxellois même si toute la population bruxelloise avait été interpelée à ce sujet, ce qui n’est pas le cas !

« Il y a le feu » à Bruxelles surtout par sa proportion de surpopulation précarisée d’origine non belge, la situation a mis le temps de s’installer progressivement sans réaction aucune sinon que qualifiée d’extrémiste, il y eût eu l’époque « Nolsienne » avec la montée de l’extrême droite du FN et du Vlaams Blok très vite contrecarrée par la loi Moureaux (PS) contre le racisme, imposant l’immigration indéfinie et illimitée dans le temps dont l’explosion démographique bruxelloise actuelle mais sans aucun outil d’insertion prévu par le travail en quantité appréciable.

L’effet de la saturation d’immigrés non européens dans bons nombres communes sur les 19 et sur à peine trois décennies, en remplacement d’une population autochtone bourgeoise et ouvrière d’origine « contributive et prospère », d’une époque devenue très vite révolue, ayant dû s’exiler dans les autres régions pour des besoins sécuritaires tellement l’intégration de ces populations constituent un échec d’ailleurs dénoncer par le député MR Daniel Ducarme ; les problématiques de ville concentrationnaire comme Bruxelles des questions typiques de précarisation se sont déployées surtout en matière d’enseignement ( la sonnette d’alarme est déjà tirée), de logement, de mobilité et de relation de cohabitation avec les voisins culturellement différents, la fracture sociale s’approfondit: les élus de demain devront agir pour que la Région-capitale ne se mette pas dans une « situation hors contrôle », c’est ce qu’affirme l’organisateur de cette plate-forme, Alain Deneef, au terme des états généraux de Bruxelles, organisme non représentatif au Gouvernement bruxellois.

Il est moins cinq pour le destin de Bruxelles est une lapalissade de plus qui ne surprendra aucun Bruxellois autochtone, car la grande particularité de nos gestionnaires de grande ville comme la Capitale bruxelloise s’est de toujours intervenir lorsqu’il est trop tard, d’aucuns diront qu’il est toujours temps d’exécuter quelque chose dans l’urgence, mais nos politiciens multi partis, mauvais gestionnaires de la Ville et n’étant préoccupé que par le plein des voix électorales pour leurs réélections (CDH, le PS Bruxellois à plus de 30% de candidats d’origine étrangère sur ses listes), ne semblent pas être conscient de ce qu’ils ont fait de Bruxelles depuis l’implantation des institutions européennes et des vagues successives de l’immigration non européenne qui s’est substituée à une bonne part de sa population bruxelloise, essentiellement une population n’ayant d’autres moyens que d’être assistée, n’accomplissant que peu de retour voire aucun échange envers la Région bruxelloise d’accueil.

Une ghettoïsation de groupes d’appartenance ethnique différente qui constitue notre société multiculturelle imposée sans aucun choix des électeurs bruxellois et sans mesures des conséquences d’avenir, la Ville est envahie d’ « un mal-être social » de toute part déjà difficilement assimilable par manque de solutions et pour les Bruxellois, pour les européens qui viennent s’installer en dehors des eurocrates et des non européens dont le taux d’installation se poursuit encore aujourd’hui d’une façon effrénée, car Bruxelles est aussi enclavée entre les deux autres Régions qui manipulent en tout sens et pour leurs profits économiques concevables tous les gros moyens financiers qui pourraient intervenir pour le développement de la Région bruxelloise cependant sous-financée, mais devant répondre à des exigences sociales sans précédent pour l’avenir proche.

Comment faire s’il n’y a aucune limitation de l’immigration raisonnée à bon escient en fonction des critères essentiellement d’avenir économique et non des facilités sociales ?
Vouloir reporter les problèmes sur les régions avoisinantes serait reporté le problème sur les voisins (le projet d’Hinterland bruxellois) et d’appauvrir, de modifier sans doute la qualité de vie retrouvée loin de la concentration de la population urbaine de la Ville inadaptée au mode de vie de nos Bruxellois européens, je pense en vérité qu’il faut accepter de poser des limites au développement d’une ville comme Bruxelles qui n’était initialement pas prévue en tant que telle, plutôt que de satisfaire en nombre pour répondre aux attentes électorales politiciennes et ne vaut-il pas mieux de sauver primordialement la qualité de vie de tous ?

http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/il-y-a-le-feu-a-bruxelles-2009-04-25-702966.shtml

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/498097/il-est-moins-cinq-pour-le-destin-de-bruxelles.html
http://www.rtbf.be/info/il-est-plus-plus-que-temps-dagir-pour-le-destin-de-bruxelles-e-generaux-102530

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