Bruxelles Panthères adresse toutes ses pensées aux familles et proches des victimes de la terrible attaque islamophobe de Christchurch, qui a fait 49 morts et plusieurs dizaines de blessés. Allah Yarhamhoum. Cet évènement sonne comme un terrible rappel à la réalité pour ceux qui encore aujourd’hui persistent à nier l’existence de l’islamophobie et la légitimité à la combattre. Les tueurs suprémacistes blancs se succèdent et s’imitent, et on persiste à présenter leurs actes comme le fait de déséquilibrés solitaires. Or ces actes se fondent sur une représentation du monde qui est loin d’être réductible aux délires complotistes de la fachosphère. L’auteur de ces attaques révèle, dans le manifeste qu’il a laissé pour motiver ses actes, une obsession du déclin de l’Occident et de la menace que les non-blancs feraient peser sur l’avenir démographique des population blanches européennes. Il révèle également l’horreur que lui a inspiré le spectacle d’une France submergée d’«envahisseurs» musulmans, migrants, ou réfugiés.
Son idéologie n’est qu’une des déclinaisons radicales de la narration hégémonique sur la guerre intérieure et extérieure contre le terrorisme, sur les migrations et la menace civilisationnelle que l’islam ferait peser sur les sociétés occidentales sécularisées. Cette narration est le fondement des politiques migratoires racistes, des lois islamophobes et des interventions impérialistes qui frappent les peuples du Sud.
La mentalité d’assiégé qui préside et ouvre la voie aux passages à l’acte de ce type n’est pas que le fait d’une minorité d’exaltés. Elle est le fruit de cette offensive politique et médiatique générale à laquelle participent tous ceux qui agitent chaque jour le spectre de la menace musulmane, et ceux qui chaque jour excluent, discriminent, ou bombardent. Cette mentalité d’assiégé tue.
La sortie de cette logique meurtrière passe par la mobilisation et l’organisation de tous ceux qui luttent pour un monde débarrassé du colonialisme et du racisme structurel.
Les victimes sont âgées de 3 à 77 ans. Parmi eux des palestiniens , des tunisiens, des pakistanais, des indiens, des yéménites, des somaliens, des égyptiens, des jordaniens, des saoudiens, des syriens et des afghans.
Mucad Ibrahim, 3 ans, est la plus jeune victime de ces attaques. Il aurait tenté de fuir alors que son père, blessé, faisait le mort aux côtés d’Abdi Ibrahim, son grand frère, pour échapper aux tirs. La famille avait d’abord signalé sa disparition avant que la mort du jeune garçon ne soit confirmée.
Abdullahi Dirie, 4 ans
Sayyad Milne, 14 ans
Hamza Mustafa, 16 ans*
Talha Naeem, 21 ans et son père Rashid Naeem, 40 ans*
Naeem Rashid s’est sacrifié en essayant de désarmer le terroriste qui a ouvert le feu . Son fils de 21 ans, Talha, a aussi été tué. Le héros Naeem Rashid est décédé à l’hôpital.
Tariq Omar, 24 ans
Ozair Kadir, 24 ans
Ansi Alibava, 25 ans
Syed Areeb Ahmed, 26 ans
Ramiz Arifbhai Vora, 28 ans*
Mojammel Hoq, 30 ans
Farhaj Ahsan, 30 ans
Atta Elayyan, 33 ans
D’origine palestinienne et koweïtienne, il était gardien de but au sein de l’équipe nationale de futsal néo-zélandaise. Son père Mohammed Elayyan, qui a été blessé, avait co-fondé l’une des mosquées en 1993.
Hussein Al-Umari, 35 ans
Junaid Ismail, 36 ans
Mohammed Omar Faruk, 36 ans
Osama Adnan Abu Kwik, 37 ans
Zeehan Raza, 38 ans
Kamel Darwish, 39 ans
Haroon Mahmood, 40 ans
Sohail Shahid, 40 ans
[Nom et prénom supprimés], 42 ans
Syed Jahandad Ali, 43 ans
Husna Ahmed, 44 ans
Khaled Alhaj Mustafa, 45 ans*
Mohammed Imran Kahn, 47 ans
Mathullah Safi, 55 ans
Amjad Hamid, 57 ans
Lilik Abdul Hamid, 58 ans
Mohamedali Arifbhai Vora, 58 ans*
Ghulam Hussain, la soixantaine*
Karam Bibi, la soixantaine*
Abdelfattah Qasem, 60 ans
Musa Vali Suleman Patel, 60 ans
Ashraf Ali, 61 ans
Mohsin Al-Harbi, 63 ans
Ali Elmadani, 65 ans
Maheboob Khokhar, 65 ans
Linda Armstrong, 65 ans
Muhammed Abdusi Samad, 66 ans
Ahmad Gamaluddin Abdel Ghani, 68 ans
Mounir Soliman, 68 ans
Hussein Moustafa, 70 ans
Abdukadir Elmi, 70 ans
Haji-Daoud Nabi, 71 ans
C’est la première victime de Brenton Tarrant. Nabi avait quitté l’Afghanistan à la fin des années 70 avec sa famille. C’est la première personne que le terroriste a croisé à l’entrée de la mosquée. Ses derniers mots étaient “hello brother”.
Musa Nur Awale, 77 ans
Ashraf al-Masri
Dimanche 17 mars, Zakaria Bhuiyan est toujours porté disparu.