« Printemps des quartiers » Discours d’ouverture

 

Nous sommes aujourd’hui ici  au premier meeting de printemps des quartiers populaires et nous le Groupe des Associations de Bagnolet, nous sommes heureux d’accueillir cette initiative à Bagnolet dans une ville de Seine Saint-Denis.

 

C’est un département emblématique dans l’histoire des quartiers populaires en France, c’est aussi dans ce département qu’a débuté la révolte de 2005 dans la ville de Clichy sous Bois le 27 octobre 2005, c’est d’ailleurs à la date anniversaire le 27 octobre 2011 que l’appel « printemps des quartiers »  a été lancé sur le site de Médiapart.

 

Alors pourquoi se joindre à cette initiative ? Pour nous en tant que groupe d’associations qui milite dans les quartiers il nous a paru tout de suite évident que nous devions nous joindre à cette initiative.

 

Notre expérience de terrain dans les quartiers, ici, à Bagnolet sur les questions d’islamophobie, de violence policière et surtout la cause palestinienne est une source première de motivation pour nous joindre à cette initiative.

 

Mais c’est à travers ces combats que nous avons acquis la certitude que la question des quartiers populaires ne peut être pleinement accomplie que si nous nous impliquons dans des dynamiques politiques au niveau national ! Nous le savons trop bien, un travail de terrain doit se conjuguer avec un travail à l’échelle nationale et surtout inter-quartiers.

 

Nous l’avons vu avec les révoltes de 2005 qui se sont déroulées sur tout le territoire quasi simultanément durant 3 semaines, certes il existe des différences entre les quartiers mais les conditions qui ont déclenché ces révoltes sont les mêmes partout.

 

Mais plus encore, un évènement a particulièrement retenu notre attention à Villier le bel. Les frères Adama et Aberhamane Kamara, ont été condamnés à des peines respectives de 12 et 15 ans de prison.

 

C’est pour nous clairement un procès politique, on a voulu par ce jugement dire aux populations des quartiers populaires « voilà votre sort si vous vous révoltez à nouveau, » alors que dans le même temps les policiers ne sont pas condamnés.

 

Ces verdicts sur la base d’un témoignage anonyme rémunéré, nous montre une nouvelle méthode de répression pour étouffer toute capacité de révolte dans les quartiers.

 

Les violences policières, les propos racistes des dirigeants politiques et maintenant la répression judiciaire sont autant d’éléments qui montrent la pertinence d’une réponse politique organisée au niveau national durant  la campagne présidentielle.

 

Pour leur montrer que nous ne lâcherons pas, et que surtout nous ne laisserons pas les politiques de tous bords faire à nouveau campagne sur le dos des quartiers populaires.

 

Le G.A.B (Groupe des Associations de Bagnolet):

 

-Groupe Frantz Fanon

 

-Association ensemble à Bagnolet

 

-Art de la Paix












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