L’unanimisme autour de la célébration de la mort du leader noir revient à l’ensevelir une seconde fois. Lui, qui à la fin de sa vie, dénonçait un système économique injuste et pas seulement un Sud ségrégationniste.
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La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
L’unanimisme autour de la célébration de la mort du leader noir revient à l’ensevelir une seconde fois. Lui, qui à la fin de sa vie, dénonçait un système économique injuste et pas seulement un Sud ségrégationniste.
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La pénalisation de la consommation de stupéfiants au cours du XXe siècle en Grande-Bretagne s’est développé comme moyen de contrôler les classes « dangereuses », en particulier les populations racisées. Ce texte est une version adaptée, avec l’autorisation de l’auteure, du chap. 2 du livre Race and Drug Trials: The Social Construction of Guilt and Innocence (1999). Traduction et adaptation : A. C. Zielinska.
A la fin de l’année dernière, la jeune Palestinienne de seize ans, Ahed Tamimi, a été arrêtée au cours d’un raid nocturne de la police frontalière. Traduite en justice devant un tribunal militaire, elle a été reconnue coupable d’au moins 12 chefs d’inculpation. Sur décision du juge militaire, son procès se déroule à huis clos, loin des cameras. Son délit ? Le 15 décembre elle a giflé deux soldats lourdement armés qui s’étaient introduits dans le jardin de la maison parentale. L’incident s’est déroulé une heure après que son cousin de quatorze ans ait été frappé d’une balle dans la tête.
» Racisme structurel, parallèle avec le traitement colonial des populations indigènes, hiérarchisation, races sociales, racialisme et appel à un antiracisme politique!!!
Me croyant sur le site de Bruxelles Panthères, du PIR ou d’un autre membre du réseaux décolonial, je me suis frotté les yeux, j’ai vérifié plusieurs fois et je me suis même pincé.
Mais ceci est bien un communiqué du MRAX. Le plus clairvoyant et le plus courageux que j’ai jamais eu l’occasion de lire de leur part. Bravo. Bienvenu.e.s au club. Et bon courage pour la tempête de merde que vous allez vous prendre.
Puisque tout arrive, rêvons un peu et espérons, un jour, le même type de courage de la part du CCIB. »
Mouhad Reghif Membre de Bruxelles Panthères
En tant que femme, j’exige que le viol soit sévèrement puni quel que soit l’auteur du crime, Blanc ou Noir.
En tant que femme indigène, j’exige la même répression contre tous les auteurs de viol, Blancs ou Noirs.
Feb 19, 2018 — (*English below)
L’AFFAIRE TARIQ RAMADAN: UNE AUTRE « AFFAIRE DREYFUS »?
Par Saliha Tuna
En décembre 1894, avec la montée de l’antisémitisme politique en France, le capitaine, officier juif de l’armée française, avait été injustement condamné pour haute trahison et condamné à la prison à vie par le tribunal militaire français.
Alors que ses rangs militaires et ses armes étaient dépouillés en présence d’une foule antisémite scandant « la mort aux Juifs » devant la célèbre Ecole Militaire de Paris, l’Affaire Dreyfus est entrée dans l’histoire comme le précurseur des crimes horribles commis contre la population juive de France sous le régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le prétendu crime dont était accusé Dreyfus était de communiquer des secrets militaires français à l’ambassade d’Allemagne à Paris, et était basé sur quelques notes manuscrites trouvées dans la corbeille à papier de l’ambassade d’Allemagne.
Peu de temps après la condamnation de Dreyfus par le tribunal militaire français, de nouvelles preuves ont montré que l’écriture manuscrite sur les notes appartenait en réalité à un autre officier majeur de l’armée française, Ferdinand Esterhazy.
Néanmoins, les éléments de preuve ont été étouffés par certains des officiers de haut rang de l’armée et de la justice françaises, pour « sauver l’honneur de l’armée française et la stabilité politique de la France » et Dreyfus a été condamné une deuxième fois, cette fois basée sur des documents supplémentaires nouvellement fabriqués.
par Luk Vervaet 13 février 2018
Manifestation en France contre la déchéance de la nationalité |
Il a fait part de ses regrets. Il a reconnu qu’il avait été trop loin. Il a dit qu’il se sentait belge et qu’il voulait rester en Belgique car il n’a plus de liens avec le Maroc. L’histoire de sa famille en Belgique remonte à 50 ans. C‘est ainsi que l’avocate de Fouad Belkacem a résumé les propos de son client après l’audience à huis clos devant la Cour constitutionnelle en janvier 2018. Notons en passant que c’était la première fois de son histoire, lutte antiterroriste oblige, que la Cour constitutionnelle n’examinait pas un dossier en audience publique.
Il y a quelques années, le père de Fouad Belkacem avait déjà plaidé pour son fils dans les journaux : « Moi-même, je suis un immigré marocain dont la famille est venue en Belgique. Notre famille est ici depuis très longtemps. Déchoir Fouad de sa nationalité n’est pas acceptable. Il est belge. Il est né à Reet (tout près d’Anvers), et ça se trouve en Belgique que je sache. Tous les garçons de son âge sont belges. »[1]
Tout cela n’a pas empêché la Cour constitutionnelle, début février 2018, de juger qu’il n’y a « pas d’objections légales » à une déchéance de la nationalité belge de Fouad Belkacem. Maintenant ce sera à la Cour d’appel d‘Anvers de prendre la décision.
La condamnation à douze ans de prison ferme, 30.000 euros d’amende, la déchéance de tous ses droits pour dix ans, tout cela ne suffit pas…
Préface de l’édition en espagnol du livre de Houria Bouteldja « Les Blancs, les Juifs et Nous : Vers une politique de l’Amour Révolutionnaire » (Akal, Barcelone, 2017)
« Écoute, Blanc ! », ici tu trouveras les clés de ta propre décolonisation et de ta libération du piège dans lequel t’a pris la civilisation capitaliste, impérialiste, patriarcale, occidentalocentrée, christianocentrée, moderne, coloniale, et l’auteure de ce livre te fait une proposition « amoureuse » indispensable (si tu veux vraiment sortir des guerres et de l’enfer où nous nous trouvons). Bien qu’il s’agisse d’un texte écrit dans le contexte français, il présente des leçons implacables pour les espaces métropolitains impérialistes ou pour les espaces périphériques néocolonialistes où la suprématie blanche s’est matérialisée. Si la modernité occidentale comme projet civilisationnel produit des privilèges pour les Blancs métropolitains –tandis qu’elle génère en même temps des génocides, des épistémicides, des écocides et de la mort pour le reste des vies (humaines et non humaines) sur la planète-, Houria Bouteldja se demande : « (…) qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix, un seul moyen : l’amour révolutionnaire. Les lignes qui suivent ne sont qu’une énième tentative –sûrement désespérée- de susciter cet espoir ».
Jean Bricmont, sur le mur Facebook duquel je suis tombé sur l’article du Soir, ne le dit évidemment pas (il en est incapable) mais cette histoire est une illustration supplémentaire flagrante de ce dont certains s’obstinent à nier l’existence, alors que d’autres souhaitent poursuivre ceux et celles qui en parlent et le combattent : le racisme d’État.