Trullemans & Co : allez-vous faire « intégrer » !
Trullemans & Co : allez-vous faire « intégrer » !
Par Olivier Mukuna
Le fond de l’affaire Trullemans n’aura surpris que celles et ceux qui adorent découvrir la lune. En revanche, son évolution fulgurante vers un débat médiatique autour de l’éventuelle légitimité populaire à exprimer « ce que tout le monde pense tout bas » est incontestablement neuf en Belgique francophone.
« La Belgique est un pays structurellement raciste »
Un an après avoir reçu le prestigieux prix de littérature Nigeria Prize for Literatur, Chika Unigwe sort son quatrième roman en néerlandais. L’écrivaine belgo-nigériane n’est pas tendre avec sa deuxième patrie. « La communauté africaine n’est toujours pas entendue en Belgique » .
Rendez les clés du Mali au peuple malien !
« Toute société impérialiste voit dans l’Autre la négation de l’idéal qu’elle s’efforce, elle-même, d’atteindre. Elle cherche à le domestiquer en l’attirant dans le champ d’application de son idéal et en l’y situant au degré le plus bas » Wolfgang Sachs
QUE SOMMES-NOUS DEVENUS AU MALI ?
UNCHAINED : Solidarité avec la BAN
UNCHAINED : Communiqué du Comité de vigilance citoyenne
Le Parti ÉGALITÉ affirme sa totale solidarité avec la BAN qui mène son action avec détermination et confiance contre la négrophobie.
Allez-vous faire « intégrer » !
Trullemans & Co : allez-vous faire « intégrer » !
Par Olivier Mukuna, le 13/05/13
Le fond de l’affaire Trullemans n’aura surpris que celles et ceux qui adorent découvrir la lune. En revanche, son évolution fulgurante vers un débat médiatique autour de l’éventuelle légitimité populaire à exprimer « ce que tout le monde pense tout bas » est incontestablement neuf en Belgique francophone.
Le coming out à épisodes de l’ex-présentateur météo de RTL-TVI constitue le symptôme d’un mal profond, minant la plupart des pays européens. Belgique, en tête de peloton. Sous couvert d’islamophobie ou d’aversion envers la religion musulmane, le vieux racisme anti-arabes est en expansion chez nous et en tentatives, toujours plus agressives, d’arracher sa « liberté de parole ». D’année en année, de crise en crise, la haine des arabo-musulmans, Belges ou étrangers, ne se contente plus du domicile, des bistrots, des couloirs de l’entreprise, de l’école ou des médias. Elle veut avoir pignon sur rue et légitimité médiatique. Tout en rejetant – mauvaise foi opportuniste oblige ! – l’accusation infamante de racisme…
DE LA VIOLENCE DE L’ÉTAT ET DES CLASSES DOMINANTES
Table des matières
Les militants maliens opposés à l’intervention française doivent pouvoir venir en France s’exprimer !
Aminata Traoré (ancienne ministre démissionnaire de la culture du Mali, initiatrice de l’appel des Femmes du Mali contre la guerre), a été invitée à Paris pour exposer ses prises de position contre l’intervention française au Mali, lors d’une réunion publique prévue le 22 avril à l’AGECA et intitulée « Non à la guerre au Mali ! Retrait des troupes ! ».
Lors du Forum Social Mondial de Tunis, elle déclarait en effet : « La guerre qui a été imposée aujourd’hui au Mali n’est pas une guerre de libération du peuple malien, mais une guerre de pillage des ressources. Je regrette que nombre de militants se trompent de défi en soutenant une guerre qui est une guerre de positionnement pour une ancienne puissance coloniale ».
Aminata Traoré, qui s’est vue accorder un visa pour se rendre à Berlin du 17 au 19 avril, a été informée par l’ambassade d’Allemagne que la France a empêché l’obtention d’un visa pour tous les pays Schengen.
Comment ne pas faire le lien entre les convictions politiques d’Aminata Traoré et le fait qu’elle soit persona non grata en France ?
La négrophobie ou le plus accepté des racismes
Même au sein de la classe politique belge, beaucoup ignorent jusqu’à la définition du terme. Alors sa réalité institutionnelle dévastatrice pour nombre d’individus et de familles depuis des décennies … Né-gro-pho-bie ! Cette peur-rejet du nègre insufflée par le racisme bénéficie d’une invisibilité sociopolitique. Complète, voulue, entretenue. Tandis que les mots « islamophobie » et « homophobie » font partie du langage courant, la « négrophobie », elle, végète au fond d’un lac de résignation et d’indifférence « bien de chez nous ». Normal, dans un pays qui rejette obstinément tout vrai débat médiatique sur son lourd passif colonial ? Normal, dans un pays où la Justice et les médias élèvent le torchon raciste Tintin au Congo au rang d’œuvre culturelle intouchable ? Normal, dans une société qui consolide une hiérarchisation raciale et paternaliste au bas de laquelle les personnes d’origine africaine sont sommées de « rester à leur place » ? Maximin Emagna ne le pense pas. Politologue et activiste, il lutte depuis plus de 10 ans contre la négrophobie en Europe. Dans une lettre ouverte, diffusée le 20 mars dernier, il interpellait le Premier ministre Elio Di Rupo, les Ministres-présidents et les présidents de partis sur leur inaction en la matière. Quinze jours plus tard, c’est l’habituel silence politique et médiatique… Parce que combattre toutes les formes de racisme demeure un repère journalistique, FDC a choisi de relayer plusieurs extraits de cette lettre ouverte (*).
Appel à l’ arrêt de toutes les expulsions !
Appel à la solidarité avec les guinéen-ne-s enfermé-e-s. Appel à l’ arrêt de toutes les expulsions !