La négrophobie ou le plus accepté des racismes

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Même au sein de la classe politique belge, beaucoup ignorent jusqu’à la définition du terme. Alors sa réalité institutionnelle dévastatrice pour nombre d’individus et de familles depuis des décennies … Né-gro-pho-bie ! Cette peur-rejet du nègre insufflée par le racisme bénéficie d’une invisibilité sociopolitique. Complète, voulue, entretenue. Tandis que les mots « islamophobie » et « homophobie » font partie du langage courant, la « négrophobie », elle, végète au fond d’un lac de résignation et d’indifférence « bien de chez nous ». Normal, dans un pays qui rejette obstinément tout vrai débat médiatique sur son lourd passif colonial ? Normal, dans un pays où la Justice et les médias élèvent le torchon raciste  Tintin au Congo  au rang d’œuvre culturelle intouchable ? Normal, dans une société qui consolide une hiérarchisation raciale et paternaliste au bas de laquelle les personnes d’origine africaine sont sommées de « rester à leur place » ? Maximin Emagna ne le pense pas. Politologue et activiste, il lutte depuis plus de 10 ans contre la négrophobie en Europe. Dans une lettre ouverte, diffusée le 20 mars dernier, il interpellait le Premier ministre Elio Di Rupo, les Ministres-présidents et les présidents de partis sur leur inaction en la matière. Quinze jours plus tard, c’est l’habituel silence politique et médiatique… Parce que combattre toutes les formes de racisme demeure un repère journalistique, FDC a choisi de relayer plusieurs extraits de cette lettre ouverte (*).

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Quatrième censure du débat sur la Burqa pride

Par Olivier Mukuna, le 16/03/13 Mardi 12 mars, le débat interdit par l’ULB sur les conséquences de la Burqua pride a encore été censuré … Cette fois à l’initiative du Conseil d’Administration de l’asbl CEMôme dont font partie la Bourgmestre (maire) ff de Saint-Gilles, Cathy Marcus (PS), Alain Hutchinson (PS), président, Jean Spinette (PS), trésorier, et Philippe Delfosse (PS), administrateur-délégué. L’asbl CEMôme avait initialement loué sa … Lire la suite

Quand Bruxelles censure Dieudonné

 

Une première européenne : la police bruxelloise a empêché manu militari le spectacle de l’humoriste Dieudonné ! Malgré l’absence de violences ou   « d’incitations à la haine », des moyens répressifs disproportionnés ont été déployés : dix fourgons, une autopompe anti-émeutes, plus d’une centaine de policiers ! A la clé : menaces de tabassage et d’arrestation de 300 spectateurs si la représentation se poursuivait …  A la lumière d’un manifeste censuré d’Albert Camus (1), voici l’unique reportage de cette soirée hallucinante. En opposition à une désinformation médiatique qui masque  une question centrale : laisserons-nous écraser nos libertés par le lobby pro-israélien et sa police politique ? 

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De quoi la Burqa pride est-elle le nom ?

De quoi la Burqa pride est-elle le nom ?

Une hystérie politico-médiatique aux relents racistes et islamophobes vient de secouer la Belgique francophone. En cause : une « Burqa pride » organisée par un collectif de militants à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Fallacieusement décrits comme des « intégristes islamistes », ces «  assassins de la démocratie  » ont commis un abominable crime : chahuter une tribune donnée par l’ULB à la journaliste française Caroline Fourest. Désigné comme l’instigateur du chahut, Souhail Chichah, chercheur à l’ULB et Belge d’origine marocaine, est devenu en 24 heures « l’ennemi public n°1 » des libertés démocratiques. Son licenciement est exigé à grands cris par plusieurs élites du pays. Depuis le 22 février, il fait l’objet d’une fulgurante « instruction disciplinaire » visant « une suspension d’un mois ou le renvoi pur et simple » … Cette diabolisation ahurissante confirme le règne d’un « deux poids deux mesures » structurel dans nos sociétés francophones. Selon que vous soyez essentialisé « blanc » ou « arabe » et « noir », votre droit à la contestation pacifique sera ou non criminalisé.

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« Dégage, sale nègre ! » ou le continuum colonial

Depuis plus d’un mois, les Congolais de Belgique manifestent contre la réélection truquée du dictateur Joseph Kabila en RDC. D’interdictions officielles en tolérances quadrillées, le droit de protester leur est désormais refusé sur Bruxelles. Déni de droit qui s’est doublé d’une nouvelle agression de Belges d’origine congolaise par des policiers fous furieux. Le « crime » de Cathy et Julie Mubenga ? Avoir manifesté ? Avoir commis des déprédations ? Incendié une voiture ou détruit une vitrine commerciale ? Non : être « nègres » au mauvais endroit, au mauvais moment ! Coup de projecteur sur cette sauvagerie policière négrophobe bénéficiant d’une totale impunité politique …

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