🚨[La police retire des banderoles pour Adil : Appel à les multiplier]🚨
Ce n’est plus un secret pour personne, la police profite de ce confinement et des pouvoirs qui lui sont conférés pour l’occasion pour réprimer comme bon lui semble. Le décès d’Adil, les pressions mises sur les sans-domicile et leurs soutiens, la différence de gestion du confinement entre les quartiers riches et les quartiers populaires, … Il ne manquait aucune preuve.
C’était sans compter l’ingéniosité des forces de l’ordre en matière de répression et d’actes déplacés. Ce mercredi 15 avril, à Liège, quelques jours seulement après le décès d’Adil, des policiers sont venus au centre social « Entre-murs, entre-mondes » pour tenter de faire retirer une banderole parée de l’inscription « Justice pour Adil, la police tue ». Motif ? Affichage calomnieux et incitation à l’émeute. Les militant·e·s ont refusé de céder, et les flics sont finalement partis, après avoir insisté longuement, fait le tour du bâtiment etc… Ils n’avaient, pendant cet évènement, ni matricule, ni uniforme et roulaient dans des voitures banalisées.
Pendant ce temps-là, à Bruxelles, une manifestation depuis les balcons est organisée tous les jours à 20h en hommage à Adil et en soutien à ses proches. Une fois de plus, la police s’est illustrée, cette fois-ci en allant jusqu’à répertorier ostensiblement les individu·e·s chantant des slogans pour Adil. Nous vous laissons la capture d’écran du témoignage reçu par la Nouvelle Voie Anticoloniale en commentaire de la publication, elle est édifiante. Par ailleurs, d’autres témoignages rapportent que les forces du désordre sont intervenues pour faire retirer des banderoles en hommage à Adil dans Bruxelles, invoquant la violation de l’article 38 du Règlement de police (pour afficher une banderole visible depuis l’espace public, il faut une autorisation de l’autorité compétente). Ceci dans une période où l’on voit fleurir des banderoles en tout genre à de nombreux balcons, sans que la police ne trouve quelque chose à redire…
Bref, la police s’ingénie à mettre la pression pendant ce confinement. Il est néanmoins assez clair que ces banderoles et slogans ne sont pas à leur goût. Ce court texte est en réalité un appel à multiplier les écriteaux en tout genre mentionnant « Justice pour Adil, la police tue ». Parce qu’Adil mérite qu’on lui rende hommage partout. Parce qu’ils ne nous feront pas taire.