A l’occasion d’une rencontre avec des intellectuels de différents pays qui participaient à la IIIème Ecole de Pensée Critique Décoloniale ouverte au public vénézuélien, le Président vénézuélien Maduro a approuvé la proposition présentée par Enrique Dussel et Ramon Grosfoguel de créer un Institut pour la Décolonisation, qui combattra la formation européo-centrée qui prévaut toujours à l’intérieur de nombreux programmes éducatifs. Le Ministre du Pouvoir Populaire pour la Culture, Ernesto Villegas, a été désigné pour parachever sa création avec le collectif des intellectuels.
La rencontre entre le Chef de l’État et les intellectuels a eu lieu au palais présidentiel de Miraflores à Caracas, et a été retransmise par la chaîne publique de télévision. Les penseurs visitaient le Vénézuela à l’occasion de la Troisième Ecole de Pensée Critique Décoloniale : Etat et Processus Constituants, qui se déroulait à la Bibliothèque Nationale du Vénézuela entre le 22 et le 26 octobre.
« Ce furent des journées de débat et de réflexion extrêmement intéressantes, pertinentes, profondes et absolument libres » a expliqué le Ministre de la Culture Ernesto Villegas. « Le gouvernement bolivarien, à travers ses distinctes institutions, leur a donné tout son soutien, mais cela ne s’est nullement traduit en restriction ou limitation, de manière à ce que l’évènement soit un plan pour le débat critique et autocritique des grandes affaires de l’humanité, particulièrement depuis la perspective de la décolonisation ».
Parmi les participants à l’évènement, on dénombre Enrique Dussel (Mexique), Ramón Grosfoguel (Porto Rico), Juan José Bautista (Bolivie, gagnant du Premier pris du Libérateur de la Pensée Critique en 2014), Sabelo J. Ndlovu-Gatsheni (Afrique du Sud), Houria Bouteldja (France), Karina Ochoa (Mexique) et José Romero-Losacco (Venezuela). S’est également joint au rendez-vous à Miraflores, le Directeur général de la Bibliothèque Nationale Ignacio Barreto ; le président du Centre National des Etudes Historiques, Pedro Calzadilla; Adán Chávez, Saúl Ortega, Jacobo Borges, Cilia Flores, Tania Díaz, Nicolás Maduro Guerra et Aurora Paredes, entre autres.
« Ce n’est pas dû au hasard que cet évènement ait lieu ici au Vénézuéla, au milieu du bourgeonnement fasciste qui s’est implanté sur notre continent et dans le monde » a exprimé Villegas. « Le Vénézuela confirme être le bastion de la lutte pour la décolonisation, l’émancipation, la construction d’une nouvelle société distincte et supérieure au capitalisme sauvage et à celle de la modernité et du colonialisme ».
Les propositions.
Le professeur Ramón Grosfoguel a souligné l’importance de défendre l’anti-impérialisme : « tout anti-impérialisme n’est pas décolonial, mais on ne peut pas être décolonial sans être d’abord anti-impérialiste ».
A l’intérieur des débats en Amérique Latine, beaucoup de gens se présentent comme anticolonialistes, mais à l’heure d’opiner sur le processus bolivarien au Vénézuela « lamentablement, ceux-ci prennent partit pour la droite pro-impérialiste et néolibérale de ce pays ». C’est pour nous, une contradiction énorme ». Cela indique que le décolonial doit tenir un engagement politique et éthique avec les peuples en lutte pour leur libération.
Il a également suggéré qu’« il faut avoir l’idée de penser conjointement un institut de production de en connaissance décoloniale, qui soit transversal » et qui puisse contribuer « pas seulement une fois l’an, mais chaque jours au Vénézuela ». Il a indiqué qu’il y a une génération de de vénézuéliens « formés pour nous, qui peuvent assumer le projet eux-mêmes et l’emmener ».
Enrique Dussel, académicien reconnu, philosophe, historien, théologien d’origine argentine, naturalisé au Mexique, a signalé que, « par malheur, même dans les processus révolutionnaires avancés comme ceux de Cuba ou de la Bolivie, l’éducation primaire, secondaire et universitaire continuent d’être dispensées depuis une vision européo-centrée de la culture et de la science. «C’est difficile, mais nous devons une fois pour toutes changer le contenu du cursus d’enseignement, afin de changer aussi la mentalité de la jeunesse et de tous les citoyens, et ne pas attendre un siècle mais 4 ou 5 ans ». Il a également soutenu l’idée de former un institut qui pourra fournir un équipement « au niveau économique, politique et agricole » touchant ainsi toutes les activités d’un Etat.
« Nous continuons d’éduquer à la manière d’un français ou d’un nord-américain notre jeunesse et le citoyen, nous pouvons changer cela en peu de temps, avec des équipes qui écrivent des textes d’étude pour tous les collèges du pays, gratuits et qui permettront le changement. A cette fin, l’idée de suggérer la constitution d’un institut d’étude décoloniale, mais qui ne sera pas partie de différents ministères ou secrétariats, mais qui dépendra directement de la Présidence, pour que depuis cet endroit, il puisse irradier toutes les activités de l’État. Et cela signifie que « même la stratégie militaire doit être pensée de manière décoloniale ».
Approbation de la création de l’Institut National de Décolonisation du Vénézuela.
A ce propos, le Président Maduro a signifié son accord pour la création de l’Institut National de Décolonisation du Vénézuela, à cette fin , il a désigné pour responsable le ministre Ernesto Villegas. Il a indiqué que cela était absolument nécessaire afin de donner cohérence, articulation et pouvoir avancer dans l’ensemble de ce processus pour consolider une indépendance absolue du pays. « Pour la consolidation de l’indépendance véritable, il faut approfondir la décolonisation de notre pays, de notre continent et de nos peuples » a insisté Maduro.
« Je donne mon accord pour que l’Institut de Décolonisation soit connecté à la Présidence de la République, mais je désigne de manière publique le compagnon Ernesto Villegas (ministre de la Culture), comme cadre révolutionnaire du Vénézuela, comme grand essayiste politique, institutionnel et culturel pour un plan intégral de décolonisation. Mais avec un sens éminemment pratique ! » Il a manifesté sa pleine confiance en Villegas, et a appelé à installer ces initiatives « qu’elles aient une grande portée et tout le soutien dans tous les sens du terme ».
A ce propos, il a insisté sur le fait que le nouveau devait être enraciné dans les bases de la pensée révolutionnaire, défavorable à la période coloniale, ce qu’a toujours proclamé le Commandant Chavez. “Hugo Chávez était un homme qui changeait les structures et questionnait les paradigmes établit et il construisait de nouveau paradigme depuis la racine populaire vénézuélienne (…) Nous devons aller à un processus de décolonisation intégral du pays, (…) et l’intégrer au Plan de la Patrie 2025 pour consolider les valeurs de la nouvelle culture et l’indépendance du Vénézuela (…) Nous devons identifier comment créer des processus autonomes, pour aller conquérir les espaces qui consolident le 21ème siècle de la résurrection de l’Amérique Latine et des Caraïbes », a-t-il exprimé.
« Je suis convaincu que cet Institut, depuis l’Alba (Alternative Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique) fera l’Histoire, pour doter de lumières, d’idées, de projets, les processus inévitables que nous allons vivre en Amérique Latine et dans les Caraïbes » a indiqué le Chef de l’État vénézuélien.
Il a également indiqué que la décolonisation devra s’inclure comme une ligne additionnelle du Plan de la Patrie qui est en quelque sorte le programme fondamental du gouvernement.
En Réponse à Mike Pence.
Maduro a également répondu aux accusations du vice-président des Etats Unis, Mike Pence, qui avait déclaré récemment, que selon les informations reçues par le président du Honduras, Juan Orlando Hernández, c’était… le Gouvernement vénézuélien qui aurait organisé et financé la déferlante de migrants fuyant la misère de ce pays jusqu’au territoire états-unien.
« J’alerte le monde sur la paranoïa de Mike Pence et des secteurs extrémistes du Gouvernement des Etats Unis contre le Vénézuela. Ils ont une obsession car ils n’ont pas pu nous mettre en déroute, et ne pourront jamais le faire car la Révolution Bolivarienne est décidée à avancer » a souligné le mandataire.
A ce propos, il a commenté le danger que représentent de telles déclarations pour sa sécurité et celle du Vénézuela, il a affirmé que les Etats Unis cherchent à démolir la Révolution, formant part d’une campagne de discrédit sans précédent contre la nation.
Maduro a rappelé les différents obstacles qu’a eu à affronter le chavisme depuis son arrivée en 1999, et particulièrement le coup d’État contre le président Chavez en avril 2002.
« Nous avons du affronter l’assaut durant le premier Gouvernement de George Bush, quand ils vinrent donner un coup d’État, et ils l’ont donné. Ce Palais fût pris entre le 11 et le 12 avril 2002 (…) mais la mobilisation du peuple dans la rue, et l’union civique et militaire, ont fait échouer le coup d’Etat de l’Empire » a-t-il insisté.
Traduction : Julie Jaroszewski
Presidente Maduro anunció la creación del Instituto Nacional para la Descolonización (+Videos y micros radiales)
Durante un encuentro con intelectuales de varios países que participan en la III Escuela de Pensamiento Crítico Descolonial, el Presidente venezolano Nicolás Maduro aprobó la propuesta presentada por Enrique Dussel y Ramón Grosfoguel de crear un instituto para la descolonización, que combata la formación eurocéntrica que aún prevalece en muchos programas educativos. El ministro del Poder Popular para la Cultura, Ernesto Villegas, tendrá la responsabilidad de su creación.
Texto: Alba Ciudad (LBR) con información de CiudadCCS
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El encuentro entre el Jefe de Estado y los intelectuales se dio en el Palacio de Miraflores, en Caracas, y fue transmitido por Venezolana de Televisión.Los pensadores visital el país a propósito de la III Escuela de Pensamiento Crítico Descolonial: Estado y Procesos Constituyentes, que se desarrolla entre el 22 y el 26 de octubre en el Biblioteca Nacional de Venezuela.
“Han sido jornadas de debate y reflexión sumamente interesantes, pertinentes, profundas y absolutamente libres”, explicó el ministro para la Cultura, Ernesto Villegas. “El gobierno bolivariano, a través de sus distintas instituciones, les ha dado todo el apoyo, pero eso no ha significado en modo alguno cortapisas, limitaciones para que ese sea un escenario para el debate crítico y autocrítico de los grandes asuntos de la Humanidad, particularmente desde la perspectiva de la descolonización”.
Entre los participantes en el evento se encuentran Enrique Dussel (México), Ramón Grosfoguel (Puerto Rico), Juan José Bautista (Bolivia, ganador del Premio Libertador al Pensamiento Crítico 2014), Sabelo J Ndlovu-Gatsheni (Suráfrica), Houria Bouteldja (Francia), Karina Ochoa (México) y José Romero-Losacco (Venezuela). También acudieron a la cita en Miraflores el director general de la Biblioteca Nacional, Ignacio Barreto; el presidente del Centro Nacional de Estudios Históricos, Pedro Calzadilla; Adán Chávez, Saúl Ortega, Jacobo Borges, Cilia Flores, Tania Díaz, Nicolás Maduro Guerra y Aurora Paredes, entre otros.
“No es casual que este evento se desarrolle aquí en Venezuela, en medio del brote fascista que se ha registrado en nuestro continente y en el mundo”, expresó Villegas. “Venezuela se ratifica como un bastión de la lucha por la descolonización, la emancipación, la construcción de una sociedad distinta y superior al capitalismo salvaje y a los dictados de la modernidad y la colonianidad”.
Las propuestas
El profesor Ramón Grosfoguel destacó la importancia de defender el antiimperialismo: “no todo antiimperialista es decolonial, pero no se puede ser decolonial sin primero ser antiimperialista”. Indica que, en los debates en América Latina, mucha gente se presentaba como anticolonial, pero a la hora de opinar sobre el proceso bolivariano en Venezuela, “lamentablemente toman partido con la derecha proimperial y neoliberal de este país. Esto, para nosotros, es una contradicción enorme”. Indica que lo decolonial debe tener un compromiso político y ético con los pueblos en su lucha por la liberación.
También sugirió que “se debe tener la idea de pensar juntos un instituto de producción de conocimiento decolonial, que sea transversal” y que contribuya “ya no una vez al año, sino todos los días a Venezuela”. Indicó que hay una generación de venezolanos “formados por nosotros, que pueden asumir el proyecto ellos mismos y echarlo adelante”.
Enrique Dussel, reconocido académico, filósofo, historiador y teólogo de origen argentino, naturalizado mexicano, señaló que, “por desgracia, aún en los procesos más revolucionarios”, como los de Cuba o Bolivia, aún siguen la enseñanza primaria, secundaria y universitaria con una visión eurocéntrica de la cultura y la ciencia. “Es difícil, pero tenemos de una vez por todas que cambiar el contenido del currículo de la enseñanza, para cambiar también la mentalidad de la juventud y de todos los ciudadanos, y no esperando un siglo sino en 4 ó 5 años”. También respaldó la idea de formar un instituto que pudiera formar equipos “a nivel económico, político y agrícola”, tocando todas las actividades de un estado.
“Seguimos educando como un francés o un norteamericano a nuestra juventud y al ciudadano, y esto se puede hacer con poco tiempo, con equipos que escriban textos de estudio para todos los colegios del país, gratuitos y que permitan cambiar. Por eso la idea de sugerir la constitución de un instituto de estudios decoloniales, pero que no fuera en distintos ministerios o secretarías, sino que dependiera de la Presidencia para que, desde allí, pudiera irradiar todas las actividades del Estado”. Indicó que “hasta la estrategia militar misma debe ser pensada de una manera descolonial”.
“Hasta la estrategia militar hay que pensarla descolonizadamente”, dijo.
Aprobó la creación del Instituto Nacional de Descolonización de Venezuela
Al respecto, el Presidente Maduro se mostró de acuerdo con la creación del Instituto Nacional de Descolonización de Venezuela, para el cual designó como responsable al ministro Ernesto Villegas. Indicó que es absolutamente necesaria para poder dar coherencia, articulación y para poder avanzar en un conjunto de procesos para consolidar una independencia absoluta del país. “Para la consolidación de la independencia verdadera, hay que profundizar en la descolonización de nuestro país, nuestro continente y nuestros pueblos”, instó Maduro.
“Estoy de acuerdo en que (el instituto de descolonización) esté conectado a la Presidencia de la República, pero yo designo de manera pública al compañero Ernesto Villegas (ministro de Cultura), como cuadro revolucionario. Lo designo como responsable político y enlace para la instalación del Instituto Nacional de Descolonización de Venezuela, como gran ensayo político, institucional y cultural para un plan integral de descolonización. ¡Pero con un sentido muy práctico!”. Manifestó su confianza plena en Villegas, y llamó a instalar esta iniciativa: “que tenga un gran calado y todo el apoyo en todos los sentidos”.
Al respecto, recalcó que el nuevo ente deberá estar arraigado a las bases del pensamiento revolucionario, adverso al coloniaje, que siempre proclamó el Comandante Hugo Chávez. “Hugo Chávez era el hombre que cambiaba las estructuras y cuestionaba los paradigmas establecidos y construida nuevos paradigmas desde la raíz popular venezolana (…) Debemos ir a un proceso de descolonización integral del país, (…) e incorporarlo en el Plan de la Patria 2025 para consolidar los valores de la nueva cultura e independencia de Venezuela (…) Debemos identificar como crear procesos autónomos, para ir conquistando los espacios que consoliden un siglo veintiuno de resurrección de América Latina y El Caribe”, expresó.
“Estoy seguro de que este instituto, desde el Alba (Alternativa Bolivariana de los Pueblos de Nuestra América) hará historia, para dotar de luces, de ideas, de proyectos a los procesos inevitables que en América Latina y el Caribe vamos a vivir”, indicó el Jefe de Estado venezolano.
También indicó que la descolonización debería incluirse como una línea adicional en el Plan de la Patria 2019-2025.
Respondió a Mike Pence
Maduro también respondió a las acusaciones del vicepresidente de Estados Unidos, Mike Pence, quien declaró recientemente que, de acuerdo con informaciones recibidas por el presidente de Honduras, Juan Orlando Hernández, el Gobierno venezolano habría financiado la caravana de migrantes del país hacia territorio estadounidense con fines políticos.
“Alerto al mundo sobre la paranoia de Mike Pence y de los sectores extremistas del Gobierno de Estados Unidos contra Venezuela. Tienen una obsesión porque no han podido derrotarnos, ni lo podrán hacer jamás porque la Revolución Bolivariana está decidida a avanzar”, enfatizó el mandatario.
Al respecto, comentó sobre el peligro que representa tales declaraciones para su seguridad y la de Venezuela y afirmó que buscan derrumbar a la Revolución, y que forman parte de una campaña de descrédito sin precedentes contra la nación. Maduro recordó al respecto parte de los obstáculos que ha tenido que enfrentar el chavismo desde su llegada al poder en 1999, en especial el golpe de Estado contra el presidente Chávez en abril de 2002. “Nos tocó enfrentar la arremetida en el primer Gobierno de George Bush, cuando se vinieron a dar un golpe de Estado y lo dieron. Este Palacio fue tomado durante el 11 y 12 de abril de 2002 (…), pero el pueblo y la unión cívico-militar derrotaron ese golpe de Estado imperialista”, recalcó.
El Mandatario venezolano alertó al mundo sobre el peligro que representa tales declaraciones para su seguridad y la de Venezuela y afirmó que buscan derrumbar a la Revolución. “Alerto al mundo sobre la paranoia de Mike Pence y de los sectores extremistas del gobierno de Estados Unidos contra Venezuela. Tienen obsesión porque no han podido hacer que nos rindamos y no podrán hacerlo nunca, porque la Revolución Bolivariana está plantada y decidida a avanzar”, puntualizó.