Enrique Dussel In Memoriam

Bruxelles Panthères exprime sa profonde tristesse en ce jour. La pensée décoloniale pleure la perte d’un intellectuel majeur, un des grands esprits qui a tant contribué à son développement. Nous apprenons avec émotion le décès d’Enrique Dussel, l’un des fondateurs éminents de la Philosophie de la Libération. Il est unanimement reconnu comme l’un des pionniers de cette école de pensée, qui a placé au centre de ses réflexions les périphéries du monde et les peuples opprimés.

En ces moments douloureux, Bruxelles Panthères tient à présenter ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches d’Enrique Dussel, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté décoloniale qui perd en lui une figure d’exception.

En cette triste période, nous publions ci-dessous un entretien avec Enrique Dussel. Cette échange a été recueillis par Luis Martínez.

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Le Président Vénézuelien Maduro a annoncé la création de l’Institut National pour la Décolonisation.

Maduro con Ramón Grosfoguel y Enrique Dussel. Foto: Prensa Presidencial

A l’occasion d’une rencontre avec des intellectuels de différents pays qui participaient à la IIIème Ecole de Pensée Critique Décoloniale ouverte au public vénézuélien, le Président vénézuélien Maduro a approuvé la proposition présentée par Enrique Dussel et Ramon Grosfoguel de créer un Institut pour la Décolonisation, qui combattra la formation européo-centrée qui prévaut toujours à l’intérieur de nombreux programmes éducatifs. Le Ministre du Pouvoir Populaire pour la Culture, Ernesto Villegas, a été désigné pour parachever sa création avec le collectif des intellectuels.

La rencontre entre le Chef de l’État et les intellectuels a eu lieu au palais présidentiel de Miraflores à Caracas, et a été retransmise par la chaîne publique de télévision. Les penseurs visitaient le Vénézuela à l’occasion de  la Troisième Ecole de Pensée Critique Décoloniale : Etat et Processus Constituants, qui se déroulait à la Bibliothèque Nationale du Vénézuela entre le 22 et le 26 octobre.

« Ce furent des journées de débat et de réflexion extrêmement intéressantes, pertinentes, profondes et absolument libres » a expliqué le Ministre de la Culture Ernesto Villegas.  « Le gouvernement bolivarien, à travers ses distinctes institutions, leur a donné tout son soutien, mais cela ne s’est nullement traduit en restriction ou limitation, de manière à ce que l’évènement soit un plan pour le débat critique et autocritique des grandes affaires de l’humanité, particulièrement depuis la perspective de la décolonisation ».

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