Introduction de l’ouvrage de Michelle Alexander : La couleur de la justice

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse Introduction1 Jarvious Cotton ne peut pas voter. Comme son père, son grand-père, son arrière-grand-père et son arrière-arrière-grand-père, on lui a refusé le droit de participer à notre démocratie électorale. L’arbre généalogique de la famille Cotton résume l’histoire de plusieurs générations de Noirs nés aux États-Unis mais à qui on … Lire la suite

Interview : Françoise Vergès, « Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme »

L’historienne réunionnaise Françoise Vergès publie « Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme », un essai passionnant sur la gestion politique de la natalité dans les Outre-mer et ses conséquences dans les années 60 et 70, à partir du cas emblématique de La Réunion. Ce nouvel essai de l’auteure retrace une page souvent occultée de l’histoire de … Lire la suite

Nos sœurs de lutte

Les femmes issues de l’immigration, nouvelles sœurs de lutte LE MONDE IDEES Le 2 mars 2017 Engagées contre les violences policières ou le racisme, ces femmes occupent désormais le devant de la scène. Une revanche pour celles qui ont longtemps été exclues des luttes féministes, explique la politiste Françoise Vergès. La première Marche de la … Lire la suite

Théo et Naithy ou l’ardeur d’avance négrophobe des médias belges

Théo et Naithy ou l’ardeur d’avance négrophobe des médias belges Olivier Mukuna· mardi 14 février 2017 En Hexagone, l’affaire du viol policier perpétré contre Théo est devenue, en 4 jours, un dossier politico-médiatique national, emblématique de la négrophobie et des violences policières systémiques. En Belgique, l’agression au couteau de Naithy Nelson par un chauffeur de … Lire la suite

Négrophobie : La prochaine fois, le feu !

Négrophobie : La prochaine fois, le feu ! Olivier Mukuna11 février 2017 Parfois, la vie se charge de cimenter ce que vous tentez d’exprimer depuis des années. Sans subtilité. Avec violence et célérité. Pour avoir animé 3 débats autour de la lutte contre la négrophobie, le week-end dernier au Bozar de Bruxelles[1], je ne m’attendais … Lire la suite

Le premier génocide du XXe siècle: Herero et Nama face à l’Allemagne impériale.

Des femmes Herero contraintes au travail forcé, transportant des marchandises dans le camp de concentration de Swakopmun Le continent africain a déjà connu à la fin du 20e siècle le génocide des Tutsi du Rwanda; il reste menacé par d’autres risques génocidaires, notamment au Burundi voisin (voir ici) et au Soudan du Sud . Mais … Lire la suite

La Conquista de l’Amérique: salle des tortures de la modernité par Luis Martinez Andrade

« Il est important de souligner la distinction entre colonialisme et colonialité. Le colonialisme est un phénomène historique qui a lieu jusqu’au XVIe siècle. Le terme décrit le cas d’un peuple ou d’une nation qui conquiert un autre espace territorial.

Par colonialité, en revanche, nous entendons un schéma de domination qui est né en 1492, après la «découverte», mais qui a vraiment été imposé avec la conquête de l’Amérique latine. Ce schéma de domination est matériel, économique, mais aussi symbolique. Le pouvoir hispano-lusitain n’a pas seulement imposé la langue mais également sa vision du monde, chrétienne, dualiste, avec laquelle sont nés les mythes de la modernité. Selon ces mythes, les peuples indigènes étaient des peuples sans âmes, barbares, qui devaient être «sauvés» par un pouvoir européen pour devenir humains.

Ce schéma de colonialité n’a malheureusement pas été détruit avec les indépendances du XIXe siècle. Après les processus d’autonomisation politique, c’est un noyau créole qui s’est emparé de l’appareil d’État en laissant toujours de côté les populations indigènes et noires. Les indigènes n’étaient jamais perçus comme citoyens, et c’est resté comme une sorte d’atavisme dans l’imaginaire. C’est pour ça que l’on continue de parler de colonialité comme d’un phénomène qui va de pair avec la modernité et le capitalisme. »

Luís MARTÍNEZ ANDRADE (°1981, Puebla) est Mexicain. Docteur en sociologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. En 2009, il a reçu le premier prix du concours international de l’essai  » Penser à contre-courant  » organisé par l’Institut Cubain du Livre et le Ministère de la Culture de Cuba. Ses recherches portent sur la relation entre l’écologie et la religion, la pensée latino-américaine, la Théorie critique et les mouvements sociaux.

Luis Martinez Andrade nous parlera de comment la civilisation européenne s’est positionnée comme référence, et le recadre dans un analyse sur différents points: capitalisme, colonialisme, et religion.

Luis Martinez Andrade retrace la constitution de la matrice coloniale dans laquelle l’Amérique Latine est insérée depuis la conquête européenne, puis propose de penser son dépassement par les luttes sociales appuyées par la théologie de la libération.

 

Dimanche 15 Janvier 2017 de 14h00 à 18h00

Le Space CC + Café (Art@Azira vzw / asbl)

Sleutelstraat 26 Rue de la clé

1000 Brussels

 

A propos du Génocide Mémorial Day.

Cet événement a débuté en Janvier 2010 avec la convergence de deux idées.

La première nécessité était de contrer l’idée que certains génocides sont plus exclusive que d’autres et donc digne d’une plus grande attention.
La deuxième nécessité est que ce ne serait pas seulement un souvenir théorique, mais commencer à identifier les pratiques génocidaires actuelles en vue de les arrêter.

La philosophie de ce projet rejette l’idée qu’il y a une hiérarchie des victimes en fonction de leur origine. Nous voulons tenir les gens responsables dans le cadre de GMD en mettant en évidence les personnes et les structures de pouvoir qui ont commis des génocides ou des actes de génocide et nous voulons rappeler les victimes de ces génocides et actes de génocide qui ont perdu leur vie.

L’initiative est britannique, mais il se déroule au même moment à Amsterdam, Londres, Paris et cette année à Bruxelles.
Cette journée est appelée à se pérenniser pour que reste vive la mémoire des crimes et génocides coloniaux, de la traite négrière et de l’esclavage et pour que ces crimes occultés et perpétrés par les « nations civilisées » soient pleinement reconnus et assumés par l’ensemble des peuples européens.

Les privilèges des Blancs

Les privilèges des Blancs: Au-delà des apparences «On m’a appris à associer le racisme uniquement à des actes individuels de méchanceté, non à des structures invisibles conférant un pouvoir de domination au groupe auquel j’appartiens.»                                         … Lire la suite

Zwarte Piet & blackface en Belgique

COMMUNIQUÉ DE PRESSE :   Rassemblement de protestation et conférence de sensibilisation contre le phénomène raciste du « Blackface » incarné par le « Père Fouettard » ce mardi 6 décembre à l’ULB          Tous les 6 Décembre, les Belges célèbrent  la « Saint-Nicolas ». La légende veut que ce célèbre Saint viennne récompenser les enfants sages par des cadeaux, tandis que … Lire la suite

Il faut qu’on parle des «déguisements» racistes !

Zwarte Piet & blackface : origines & explications mardi 6 décembre à 18:00 – 21:00 Université libre de Bruxelles Auditoire: UB2.252A Une conférence sur Zwarte Piet / le Père fouettard. Alors qu’aux Pays-Bas et en Flandre, la question de Zwarte Piet est mise sur la table, du côté francophone, c’est le silence radio. Cette année, … Lire la suite