Vidéo de la rencontre avec Norman Ajari, Docteur en philosophie, autour de son dernier livre  » Noirceur « .

Aymar Bisoka N. (UMons) et Mouhad Reghif (BP) en discussion avec Norman Ajari, Docteur en philosophie, autour de son dernier livre :  » Noirceur – Race, Genre, Classe et Pessimisme dans la pensée africaine-américaine au XXIe siècle ».

Le livre est sorti le 14 janvier 2022 aux Éditions Divergences.

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Solidaire d’un passé déterminé

Si à un moment la question s’est posée pour moi d’être effectivement solidaire d’un passé déterminé, c’est dans la mesure où je me suis engagé envers moi-même et envers mon prochain à combattre de toute mon existence, de toute ma force pour que plus jamais il n’y ait, sur la terre, de peuple asservi (…) En tant qu’homme, je m’engage à affronter le risque de l’anéantissement pour que deux ou trois vérités jettent sur le monde leur essentielle clarté (…)

Extrait de Peau noire, masques blancs (1952)

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Du côté des mouvements sociaux

1. Propos outrageants d’Herman De Croo et Etienne Davignon sur la colonisation et la diaspora africaine

« La diaspora n’est pas celle qu’on voudrait » H. De Croo

« Il y a vraiment des connards » E. Davignon

Le lundi 15 février 2021, lors de la table ronde publique en ligne organisée par le centre belge de référence pour l’expertise sur l’Afrique centrale (CREAC), des propos inacceptables soutenant la colonisation, et méprisant la diaspora africaine ont été tenus par Herman De Croo, président du CREAC, Ministre d’Etat et Etienne Davignon, président de l’Institution culturelle Bozar et administrateurs de nombreuses multinationales.

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Un agenda pour les décoloniaux

C’est avec Véronique Clette-Gakuba, sociologue à l’ULB, que nous avons essayé de poser quelques bases, pistes, orientations en vue de créer cet espace rédactionnel. ITECO a ensuite sollicité quatre personnes, militant.e.s décoloniaux issus des diasporas africaines, et les a invité.e.s à participer à deux rencontres de 3 heures en février et en mars 2021. Nous tenons à les remercier très chaleureusement ici. Ces quatre invité.e.s étaient, en plus de Véronique Clette-Gakuba, Doum Memdé (Collectif Présences Noires), l’acteur François Makanga, la cinéaste Monique Mbeka Phoba et l’activiste Nordine Saïdi (Bruxelles Panthères).

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Fragments de la tradition afro-critique pour les sciences sociales

Le décentrement

États-Unis 1895. Les Blancs sont obligés de considérer sérieusement les luttes et les revendications des Noirs. Ils mettent alors en place le Compromis d’Atlanta, une résolution tacite des Blancs du Sud qui promettait de développer les noirs. Ceux-ci doivent désormais bénéficier d’une éducation de base, des opportunités économiques et une égalité judiciaire. Mais en contrepartie, ces mêmes Noirs doivent continuer à se soumettre aux discriminations, à la ségrégation, à l’exclusion du droit de vote et à l’interdiction du travail syndiqué (Harlan, 1972). Ainsi, la promesse de décoloniser les Noirs est remplacée par celle de les développer, ce qui a permis de les coloniser davantage et de manière beaucoup moins conflictuelle.

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Elargir les analyses par la lutte décoloniale

Françoise Vergès sur le féminisme décolonial ; ces propos ont été recueillis par Rachida Kabbouri et Joris De Beer. Tout au long de cet entretien, Françoise Vergès analyse la situation actuelle au regard du passé esclavagiste et de cette colonialité bien présente dans toutes les structures de sociétés européennes. Elle est critique par rapport au féminisme civilisationnel, occidental et bourgeois, qui se donne comme rôle d’émanciper les femmes racisées. En effet, elle critique le fait que, dans sa lecture de ce type de féminisme, il faut sauver du patriarcat les femmes du Sud ainsi que celles issues des minorités au Nord. Cet article nous invite à nous questionner, à lutter contre nos propres représentations et à nous décentrer afin de prendre conscience de nos automatismes.

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SUR LES TRACES DES BLACK PANTHERS À ALGER

Kareem El Hidjaazi, auteur du livre « Nègres & islamistes, les convergences d’une lutte culturelle » poursuit ce numéro par un article sur le mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine : les Blacks Panthers. En 1962, l’Algérie ouvre ses portes aux damnés de la terre et offre son soutien aux groupes de libération présents à travers le monde, Alger devient l’épicentre des mouvements anti-impérialiste. L’auteur nous invite à découvrir un pan de l’histoire méconnu, le lien entre le parti des Blacks Panthers et l’Algérie riche d’une expérience révolutionnaire et anticolonialiste. Tout au long de cet article, Kareem El Hidjaazi met en évidence les soutiens et la solidarité entre différents mouvements pour qu’une convergence des luttes soit possible.

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Une histoire en images de la solidarité entre noirs et Palestiniens

Depuis les années 1960, noirs et Palestiniens ont fait cause commune en s’opposant à l’impérialisme et au racisme.

Salam Awad, 18 octobre 2021

La solidarité entre noirs et Palestiniens était une composante remarquable du mouvement Black Lives Matter (BLM) apparu en 2014. L’intersection de l’activisme noir et de l’activisme palestinien n’est pas un phénomène nouveau, bien sûr, mais plutôt la réapparition d’une alliance historique enracinée dans le combat mondial contre le racisme et l’impérialisme.

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Le « Onze de l’indépendance » ou la katiba sportive du FLN

Au printemps 58, la contre-guérilla menée par l’armée française contre les insurgés algériens cause d’importantes pertes au sein du Front de Libération Nationale (FLN), l’organisation politico-militaire qui lutte pour l’indépendance de l’Algérie. La libération du pays est alors plus qu’incertaine d’autant que le mouvement est traversé par un conflit interne sanglant

Encore marquée par les exactions des troupes parachutistes lors de la Bataille d’Alger, de janvier à octobre 57, les premiers mois de l’année 58 sont durs pour la branche armée du FLN dont plusieurs katibas ont aussi été vaincues aux abords des frontières. Les assassinats et disparitions se multiplient, sans parler du recours systématique à la torture contre les personnes arrêtées. La Question du journaliste et militant communiste Henri Alleg, justement écrit pour témoigner de la torture, est immédiatement censuré à sa sortie. Dans la même période, en métropole comme en Algérie, la rivalité pour le leadership de la lutte indépendantiste se solde par de nombreux règlements de compte meurtriers entre le FLN et le Mouvement National Algérien (MNA) de Messali Hadj. Le FLN qui, suite au Congrès de la Soummam en août 1956, s’est doté de structures étudiantes et ouvrières à sa botte, viendra à bout des messalistes et imposera sa ligne.

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