La campagne présidentielle s’engage, les propositions de politique pénale des différents candidats se profilent et le président de la République promet, le 13 septembre, la construction de 30 000 places de prison pour atteindre 80 000 places en 2017. L’annonce présidentielle semble frappée au coin du bon sens : une augmentation de la délinquance et la sévérité des juges justifieraient qu’il y ait toujours plus de personnes détenues mais, loin de baisser la garde pour cause de surpopulation carcérale, l’État continuera à incarcérer davantage et, pour le faire dignement, il construira des prisons.