En hommage à Trayvon Martin et Shaima Alawadi .

 

Bobby Rush a été exclu du Congrès américain ce mercredi matin. Cet élu avait revêtu un sweat à capuche et des lunettes noires lors d’une séance à la Chambre des représentants. L’élu voulait rendre hommage à Trayvor Martin, un Afro-américain de 17 ans tué par balles le 26 février dernier par George Zimmerman. Ce dernier, membre bénévole d’une surveillance de quartier à Sanford en Floride avait tiré sur le jeune homme alors qu’il n’était pas armé, il portait seulement un sweat à capuche. Il n’a pas été inculpé, plaidant la légitime défense.

L’affaire a provoqué un tollé aux Etats-Unis. Des manifestants appellent à des « marches de pulls à capuche » à travers le pays et des joueurs de l’équipe de basket-ball Miami Heat ont posé avec des capuches sur la tête en hommage au jeune homme.

Bobby Rush, un ancien membre des Black Panthers a pris la parole au Congrès. « Trop souvent, cet acte de violence qui a abouti à l’assassinat de Trayvon Martin, est répété dans les rues de notre nation »a-t-il déclaré. « Je félicite les jeunes de tout le pays qui font des déclarations au sujet des réels voyous de ce pays. Particulièrement ceux qui marchent sur nos lois en portant de vrais vêtements », a-t-il ajouté.

« Le profilage racial doit cesser, Monsieur le Président. Juste parce que quelqu’un porte une capuche, ne le désigne pas comme un voyou »,a plaidé Bobby Rush avant de revêtir son pull à capuche et d’être exclu de la salle.


La vidéo : http://www.gentside.com/racisme/exclu-du-parlement-pour-avoir-porte-une-capuche-en-hommage-a-trayvor-martin_art38163.html

Après le meurtre d’un adolescent,

les Américains dénoncent le « délit de capuche »

 

Photo postée sur la page Facebook  A Million Hoodies for Trayvon Martin par Jason Taylor.
Il y a un mois, alors qu’il marchait avec un pull à capuche dans les rues de Sanford en Floride, Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu par George Zimmerman, un habitant qui le trouvait « suspect ». Aujourd’hui, des milliers d’Américains sortent eux aussi leur capuche pour dénoncer le poids des préjugés.

La diffusion il y a deux semaines d’une conversationque George Zimmerman, gardien bénévole dans un quartier privatisé, avait eue avec la police juste avant son acte a provoqué une véritable vague d’indignation dans la population. L’enregistrement révèle que George Zimmerman pensait que Trayvon Martin était un voleur car il rôdait autour des maisons. Selon ses propos, le jeune homme, qu’il décrit comme noir et avec une capuche, était « vraiment suspicieux ». La police a demandé à George Zimmerman de laisser le jeune homme mais le gardien a choisi de le suivre. Quelques instants plus tard, il l’abattait.La police a affirmé plus tard que le jeune homme allait en fait chez le père de sa fiancée après être passé acheter des sucreries dans une épicerie. Il n’était pas armé. L’avocat de George Zimmerman affirme quant à lui que son client a agit en état de légitime défense après que Trayvon Martin l’a attaqué.

Les critiques contre la passivité du département de police de Sanford, qui a relâché George Zimmerman après son interrogatoire, ont poussé le chef du département à démissionner la semaine dernière. Le département de justice a repris en main le dossier et ouvert une enquête sur les circonstances de la mort du jeune homme.

La mort de Trayvon Martin a immédiatement été associée par de nombreux commentateurs, à tort ou à raison, au fait qu’il portait ce soir-là une capuche, accessoire très répandu aux Etats-Unis mais associé aux gangsters par certains. Pour le présentateur star de la chaîne Fox News Geraldo Rivera, « la capuche est autant responsable de la mort de ce garçon que George Zimmerman lui-même ». Le journaliste a conclu que les parents afro-américains et latinos ne devaient pas faire porter ces vêtements à leurs enfants. Un commentaire qui a soulevé un vent de critique et déclenché des « marches de capuche » dans tout le pays. Même les églises s’y sont mises, des prêtres ayant demandé à leurs fidèles de venir en capuche à la messe du dimanche.

Le sénateur de l'Etat de New York Eric Adams et un collègue en capuches.

« Un dimanche en capuche »

« Quand les medias ont parlé de cette histoire, les gens ont immédiatement demandé ‘Que faisait-il ? Que portait-il ?’ »

Michael Williams, 26 ans, est étudiant à la faculté de droit Florida State University College of Law. Il préside l’association des étudiants noirs de sa faculté.
Quand j’ai entendu parler de cette affaire, je me suis immédiatement rappelé d’une conversation que j’avais eue avec un professeur blanc de mon école. On parlait de « délit de faciès » et je lui avais dit : « Tu as moins de chance de te faire arrêter en portant une capuche que moi en portant un costume cravate ». C’est la triste réalité aux Etats-Unis. Et malheureusement pour lui, Trayvon était noir et portait une capuche.Quand les médias ont parlé de cette histoire, les gens ont immédiatement demandé « Que faisait-il ? Que portait-il ? ».  Comme si ce que portait un garçon de 17 ans pouvait justifier qu’il se fasse tirer dessus en rentrant chez lui. Il n’y a pas de différence à demander aux victimes de viols si elles portaient une jupe. Les pulls à capuche ce n’est pas cher, c’est chaud et arrêter d’en porter ne résoudra pas le problème. Je comprends que certains parents demandent à leurs enfants de ne pas en porter pour éviter qu’il y ait méprise, mais on devrait s’attaquer à la question des auteurs de ces actes plutôt que de se concentrer sur les victimes.

“Être noir ici, c’est se sentir coupable de ce que l’on porte ou de la musique que l’on écoute”

Ce qui m’a brisé le cœur, c’est que Trayvon ressemble beaucoup à mon jeune cousin. Mais tout ça ne m’a pas surpris. J’ai grandi à Orlando, à 15 minutes de là où il a été abattu. Et très tôt, j’ai compris qu’aller dans certains quartiers de la ville pourrait me causer des problèmes. Étant noir, j’étais en soi un problème. Quand je traversais en voiture des quartiers plus chics que le mien, j’avais très souvent droit à un contrôle d’identité. Et c’est comme ça pour tous les jeunes Noirs. On se sent toujours coupable – mes premières réactions quand je suis contrôlé sont toujours : quelle musique j’écoute ? Qu’est-ce que je porte ? C’est plus fort que moi.

« Un grand débat sur les préjugés va être lancé, afin que Trayvon ne soit pas mort en vain »

Personnellement, je peux aller à la fac avec mon pull à capuche et mes baskets Air Jordan et personne ne me voit comme un criminel parce que, étant perçu comme un étudiant en droit, je rentre dans la catégorie des Noirs qui ont le droit de porter une capuche. Mais si je dois aller à la bibliothèque le soir et que j’oublie ma carte d’étudiant, même avec des bouquins sous le bras et mon sac à dos, le libraire me renvoie cette image du grand noir à barbe et refuse de me faire entrer. Ce qui n’arrive jamais à mes amis blancs.

Je trouve que toutes ces « marches de capuches » sont une super initiative mais je ne sais pas combien de temps ça va durer. George Zimmerman est toujours en liberté et la colère monte en puissance. J’espère que les choses ne vont pas dégénérer. Je voudrais qu’il soit arrêté et surtout qu’un grand débat sur le poids des préjugés soit lancé, afin que Trayvon ne soit pas mort en vain.  »

Vidéo de l’artiste Tyhem Commodore, qui décrit comment il imaginait les derniers moments de Trayvon Martin. Pour ce faire, il utilise le véritable enregistrement de la conversation entre George Zimmerman et la police.

« Porter une capuche n’est pas un crime ». Une pancarte pendant une des  « Million Hoodie March » ( marche du million de capuches) organisées ces derniers jours aux Etats-Unis. Photo postée sur Yfrog par PhilipDeVon1.

Des enfants portent leurs capuches et des bonbons Skittles, les mêmes que ceux que Trayvon Martin était allé acheter avant de se faire tuer. Photo postée sur Instagram par lammanrucker.

Photo postée sur la page Facebook A Million Hoodies for Trayvon Martin par Sylvia Arnold.

Photo postée sur la page Facebook A Million Hoodies for Trayvon Martin par Kathleen Hamilton.

Photo postée sur Twitter par Chimira Holyfield.

‘Shaima Alawadi’

Le gouvernement des Etats unis s’est ému, à juste titre, du récent assassinat d’écoliers et d’un professeur d’une école juive de Toulouse.

Cette émotion, il semble avoir quelque peine à la manifester pour cette Irakienne mère de cinq enfants qui vient de décéder des conséquences d’une sauvage agression à caractère raciste.

Le site vers lequel pointe le lien est le seul à donner l’information en langue française. Pourtant la source originale n’est autre que l’Agence France presse reprise par exemple par Raw Story ou El Nuevo Herald aux Etats Unis.

États-Unis : une mère de 5 enfants battue à mort parce que musulmane

Mooslym (France) 25 mars 2012

États-Unis. C’est un véritable drame et coup dur pour les musulmans américains. Shaima Alawadi, 32 ans originaire de l’Irak, mère de cinq enfants, à trouvé la mort hier a 15 h 00 aux États Unis (El Cajon en Californie) dans un assassinat islamophobe d’une sauvagerie inouïe. L’agression remonte à mercredi au domicile familiale, sa fille de 17 ans rapporte qu’elle a été frappé à la tête à plusieurs reprises à l’aide d’un démonte pneu et qu’une note retrouvé sur le corps ayant pour inscription : « Rentrez chez vous, terroriste ».

La police à déclaré que la famille avait déjà retrouvé il y a un mois de cela, une note semblable mais n’en as pas tenu compte et ne l’as pas rapporté aux forces de l’ordre. Sa fille, s’adressant à la caméra désespérée : «Vous avez pris ma mère loin de moi. Vous avez pris ma meilleure amie loin de moi. Pourquoi ? Pourquoi faire ça ?»

L’émotion est vive dans la région de San Diego, Hanif Mohebi (Représentant du conseil Americano-Islamique à San Diego) : « Compte tenu du fait de ces notes laissées, nous sommes évidemment préoccupés par la possibilité d’un crime haineux. Je ne pense pas que quiconque serait en désaccord, il s’agit d’un assassinat avec un énorme sang froid. »

El Cajon est une ville au nord-est de San Diego. Elle est le foyer de quelque 40.000 immigrés irakiens, la deuxième plus grande communauté aux États-Unis, après Detroit.

Source: xeb695
Source: karawan
Source: m0roccan
Source: indigirl1993

Wake Forest and Salem Students, organized by Muslim peers, came together to show solidarity with Trayvonn Martin and Shaima Al Awadhi.

Source: facebook.com
Source: twitpic.com

 

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