Pendant quatre jours, ce Bruxellois a été considéré comme l’un des membres du commando de l’aéroport de Zaventem. Il raconte comment cette erreur a bouleversé sa vie.
Contre le racisme d’État et les violences policières
Nous, migrant.e-s chassé.e-s, torturé.e-s, traumatisé.e-s, persécuté.e-s par l’État et le système des frontières ;
Nous, habitant.e-s des quartiers populaires harcelé.e-s et humilié.e-s au quotidien par les forces de police et ciblé-e-s par le racisme d’État ;
Nous marcherons ensemble, contre le racisme d’État et les violences policières.
Dimanche 17 mars 2019 à Bruxelles. ( Avenue Stalingrad au niveau du Mégaphone )
Malcolm X – Une vie de réinventions (1925-1965) – La mort arrive à son heure
À l’occasion de l’anniversaire de la mort du dirigeant africain-américain Malcolm X, assassiné le 21 février 1965, nous attirons votre attention sur la seule biographie disponible en français, publiée aux éditions Syllepse. Écrite par un historien de renom, prix Pulitzer 2010, cette biographie a acquis un statut de référence incontournable.
Devenu une icône de la culture populaire africaine-américaine et plus largement de la culture populaire et révolutionnaire dans de nombreux pays, la vie et le parcours politique de Malcolm X restent paradoxalement très mal connus, principalement au travers de son autobiographie écrite dans des conditions très controversées. C’est ce vide que vient combler cette biographie de Malcolm X. Fruit d’années de recherches dans les archives du FBI, d’entretiens avec les innombrables personnages qui l’ont accompagné ou croisé, ce livre, écrit par un grand historien africain-américain, apporte un éclairage inédit sur les vies de Malcolm X, des rues de Harlem à sa mort brutale.
Nous vous communiquons à cette occasion un extrait de cet ouvrage sur les circonstances de son assassinat le 21 février 1965, que nous vous proposons de publier si vous le souhaitez.
Les Editions Syllepse
« Anna Maria, ‘bekende vlaming’ malgré elle »
« Le rapport du Comité P fait passer la mort de la petite Mawda pour un détail technique »
Les conclusions de l’enquête du Comité P sur la mort de la petite Mawda sont discutées ce mardi en commission du Parlement au cours d’une séance à huis clos. Le rapport qui a fuité dans la presse est décrié par la défense des parents de la jeune fille de deux ans.
Rapport du Comité P sur la mort de Mawda : une enquête très… conviviale
EXCLUSIF – Paris Match.be a pu lire le rapport du Comité P sur l’affaire Mawda. Ce document confirme plusieurs informations déjà révélées par notre contre-enquête mais il laisse en suspens bien des zones d’ombre. Par Michel Bouffioux
Ce mardi 29 janvier à 9 h 30, quelques parlementaires commenceront à débattre en commission du premier rapport du Comité P sur l’affaire Mawda. L’enquête de l’organe de contrôle porte « sur l’examen de la poursuite menée sur l’autoroute jusqu’au moment de l’incident de tir (celui-ci étant exclu, s’agissant de l’essence même du dossier judiciaire) ». Plus précisément, les enquêteurs du Comité P se sont focalisés sur des « problèmes en matière de communication et de coordination » au risque de noyer les députés dans d’innombrables considérations techniques sur des problèmes de connexions entre différents dispatchings policiers et des voitures de police… Au risque aussi de faire passer le message – certainement faux – que l’affaire Mawda ne soulèverait, pour l’essentiel, que des débats sur les défaillances de certaines communications radio pendant une course-poursuite.
Ali Aarrass, martyrisé, porte-drapeau pour l’égalité des binationaux
Pendant les dernières dix années de son calvaire carcéral, de la prison Botafuegos à Algeciras en Espagne jusqu’à la prison de Salé II et de Tiflit II au Maroc, Ali Aarrass est resté un homme digne, un homme debout. Si l’objectif était de le mettre à genoux, de l’effacer, de le faire plier sous la torture, par la violence et l’isolement total, ce fut raté.
Par sa persévérance, ses grèves de la faim, ses témoignages contre la torture, ses actions devant les justices belge, espagnole et marocaine, il a été et est toujours le moteur d’un large mouvement pour l’égalité et la justice.
De 2014 jusqu’à ce jour, Ali Aarrass a attaqué devant les tribunaux le non-respect des conventions internationales sur les droits de l’homme dans son affaire et la discrimination et le racisme d’État contre les citoyens binationaux belgo-marocains. Du fond de sa cellule, il a non seulement défié la Belgique, le Maroc et l’Espagne, mais aussi la peur, la soumission et le fatalisme qui règnent parmi nous, qui nous trouvons en liberté. En écrivant ces lignes, je me dis que, s’il y a une personne en Belgique qui mérite le prix de la défense des droits de l’homme, c’est bien Ali Aarrass.
Par Luk Vervaet,
Manifestation pour la justice migratoire !
Bruxelles Panthères a signé l’appel pour la justice migratoire.
Nous vous invitons à rejoindre la manifestation pour dénoncer les politiques racistes du gouvernement belge !
Rendez-vous le 12 janvier à 14 h, à la gare du Nord.
Infos : page Facebook.
11 janvier 2019, dix-sept ans de non-droit à Guantanamo
ll y a 17 ans, le 11 janvier 2002, une base militaire américaine à Cuba fut transformée en la prison la plus controversée au monde.
Cette prison, à Guantanamo Bay, fut établie géographiquement hors du territoire des États-Unis, dans une zone coloniale. Le but était de bien montrer au monde entier que l’état de droit ou les conventions humanitaires internationales ou nationales ne s’y appliqueraient pas.
Depuis 2002, 779 terroristes présumés y ont été détenus dans le cadre de la Global War on Terror (GWT) que les USA ont déchaînée après les attentats du 11 septembre 2001. La grande majorité de ces 779 détenus – suspects d’appartenir à Al-Qaeda ou aux Talibans- ont été arrêtés, achetés à un prix de 5 000 dollars en moyenne ou kidnappés après l’attaque américaine contre l’Afghanistan. L’enfermement de ces prisonniers enchaînés, aux yeux bandés, à genoux, dans leur costume orange, au sein de cages d’acier, entourés de chiens et de soldats américains, devait être la démonstration de la force de l’Occident et le témoin de la capacité d’humiliation de l’ennemi par le vainqueur dans la Global War on Terror.
Eunuque et violeur : le devenir homme Indigène en Occident
Ce texte est une version annotée de l’intervention tenue au Bandung du Nord dans le cadre du Forum sur les effets du racisme sur les féminités et les masculinités opprimées, le 6 mai 2018.
Dans ces 15 minutes, mon propos ne pourra être qu’incomplet, péremptoire, fait de postures et de provocations. Mais peut-être est-ce là le point de départ d’une critique indigène, à défaut d’être tout à fait décoloniale.
Après tout, nous Indigènes du Nord, sommes réputés ne pas être authentiques. L’authenticité est en Afrique, elle est en Irak, elle est en Asie, et surtout elle est dans le passé. Elle est enfouie sous les décombres de Tenochtitlan et dans le vent des plaines de l’Ouest, entre les collines de Safâ et Marwah, et sous le sable qui a enfoui le Sphinx, jusqu’à ce que l’homme blanc le redécouvre pour nous. Nous ne sommes que des versions frelatées, métissées, corrompues de ce que nous sommes « vraiment », et l’homme blanc est encore aujourd’hui le maton de cette essence.