Houria Bouteldja : « Revenir à l’Etat-nation pour mieux combattre l’Etat-nation »

Entretien paru dans le Courrier de l’Atlas, avril 2023

Propos recueillis par Emmanuel Riondé

Qui sont les « beaufs », qui sont les « barbares » et quel est ce « nous » que vous entendez constituer en les réunissant ?

Tout d’abord, une précision : les mots « beaufs » et « barbares » ne sont pas les miens, ce sont ceux du mépris de classe et du mépris de race. Les beaufs, ce sont les classes populaires blanches et les barbares, ce sont les populations issues de l’immigration postcoloniale, ceux que j’appelle les Indigènes. Ils ont en commun d’être deux composantes du prolétariat français mais séparés par la longue histoire de l’Etat racial intégral. Le « nous » est donc un nous politique, celui de la convergence de ces classes prolétaires qui auront dépassé la division raciale. Parce qu’on ne peut pas former un « nous » si on est divisé par le racisme.

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Louisa Yousfi aux Soulèvements de la Terre : « mon mot c’est ‘Islam’ »

De notre point de vue, qui est celui de militants antiracistes et décoloniaux, ce que nous inspire spontanément le mot dissolution c’est celui d’islam. Nous pensons, dans ce contexte de grande répression du mouvement social, qu’islam c’est le mot manquant, celui qui permettrait de reconstituer le puzzle que nous avons sous les yeux. Car c’est sur l’islam et plus exactement sur les musulmanes et les musulmans que l’État répressif a fait ses dents.

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Contre le particularisme des dominants, pour l’universalité insurgée

Dans son livre Le Malentendu. Race, classe et identité, Asad Haider propose une critique des politiques de l’identité et avance des perspectives pour penser un antiracisme politique et radical. Avec l’aimable autorisation des éditions Amsterdam, nous mettons à disposition un extrait du chapitre 6, où il discute le problème de l’universalisme, réfutant la fausse alternative entre un universalisme d’en haut, uniformisant et paternaliste d’un côté, et un particularisme de l’identité qui enferme les subalternes dans un statut de victimeSe réclamant de l’héritage de la Révolution haïtienne et de la Déclaration des droits de l’homme de 1793, il défend ainsi la piste de l’universalité insurgée, partant des combats singuliers mais visant la libération de tou-tes.

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Ma famille a survécu au massacre de Deir Yassine. 75 ans plus tard, nous exigeons toujours la justice

 Dina Elmuti pour Mondoweiss  | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP |

Ce jour là il y a 75 ans, ma grand-mère et sa famille ont survécu au Massacre de Deir Yassine en 1948. J’ai hérité des souvenirs de ma famille, des cicatrices qui les accompagnent et du devoir de ne jamais oublier.

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MUMIA ABU-JAMAL En direct de la prison SCI Mahanoy

Le centre de détention se situe à trois heures de route de New-York, dans une zone forestière inhospitalière de cette partie de l’Etat de Pennsylvanie (nord), où est incarcéré le journaliste afro-américain Mumia Abu Jamal. Accusé et condamné pour le meurtre d’un policier blanc – ce qu’il a depuis toujours farouchement nié – il purge une peine à perpétuité.

En avril prochain, Mumia aura 69 ans. Il va entamer sa 42ème année de détention. Après trois décennies passées dans le couloir de la mort, il échappera à deux ordonnances d’exécution grâce à la mobilisation internationale et sa peine sera commuée en prison à vie mais sans possibilité de libération conditionnelle.

Pour saisir l’horreur de sa situation d’enfermement, il est impératif de revenir à l’année 2022.

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POUR LA RÉGULARISATION DES PERSONNES SANS-PAPIERS

MANIFESTATION NATIONALE

5 mars – 14h00 – Départ Gare du Nord

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANSPAPIERS DE BELGIQUE

La politique d’asile et migration belge : rien que du laisser mourir

 Bruxelles | 

Les personnes sans-papiers ont traversé l’année 2022 avec une boule à la gorge. Elles sont vraiment assommées, car depuis 2014, rien n’a été décidé pour leur intégration dans l’Etat de droit belge. En effet, voilà déjà une décennie qu’elles continuent à toujours être la crise oubliée en Belgique. Mêmes les médias belges se refusent d’étaler leurs réalités de vie. Ils attendent toujours les actions de désespoir de ces personnes déjà très vulnérables pour essayer de parler d’elles. Installées de façon préméditée dans un trou noir, dans l’invisibilité totale, les personnes sans-papiers n’ont bénéficié d’aucun regard bienveillant des différents gouvernements qui se sont succédés. Comme d’accoutumée, à l’aube de cette nouvelle année, aucune entité d’Etat ne leur a formulé des vœux de bonheur. Les responsables politiques belges ignorent que « le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage ».

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Extrait du livre  «  Une histoire politique du ring noir »

Nous avons le plaisir de publier en exclusivité un extrait du livre  «  Une histoire politique du ring noir » De Tom Molineaux à Muhammad Ali de Chafik Sayari

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse.  

En proposant d’aborder l’histoire de la domination raciale aux États-Unis depuis le ring Chafik Sayari ne pouvait être plus… percutant ! Essai absolument passionnant.

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Entretiens avec Houria Bouteldja.

Samedi 4 mars

Houria Bouteldja à Bruxelles

Rencontre organisée par la librairie Météores et Bruxelles Panthères avec Houria Bouteldja, autrice de Beaufs et barbaressamedi 4 mars 2023 à 19h au Pianocktail (304, rue Haute, 1000 Bruxelles).

https://fb.me/e/2i4zRRhfs

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De la profondeur de l’islamophobie d’État en Belgique.

Sourour

Vous imaginez qu’on interdise à une famille chrétienne, surtout si elle est blanche, de choisir l’église dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Vous imaginez qu’on interdise à une famille juive de choisir la synagogue dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être incinéré à le faire enterrer ?

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être enterré à le faire incinérer ?

La réponse à toutes ses questions est, sans doute, « non ».

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Du Nord au Sud de la planète : Les répudiations de dettes de la fin du XVIII au XXIe siècle

Le présent texte montre qu’il est parfaitement possible de répudier des dettes qui sont considérées comme illégitimes ou odieuses sans que cela entraîne durablement des conséquences néfastes, au contraire. L’idée selon laquelle un pays qui répudie une dette sera boycotté par les prêteurs est infirmée par la réalité.

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