Mireille Fanon-Mendès-France : « Il y a des nouvelles formes de racisme »

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Mireille Fanon-Mendès-France : « Il y a des nouvelles formes de racisme »

Mireille Fanon-Mendès-France est présidente de la fondation Frantz Fanon [1]. Experte du groupe de travail sur les Afro-descendants au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, elle fait partie des membres du jury des Y’a Bon Awards 2013.

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Race, classe et genre : l’intersectionalité, entre réalité sociale et limites politiques

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Race, classe et genre : l’intersectionalité, entre réalité sociale et limites politiques

par Houria Bouteldja, membre du PIR

Cette intervention dans son intégralité a été présentée pour la première fois à l’université de Berkeley le 17 avril 2013, au département d’études ethniques, une seconde fois, le 8 juin 2013 au sein du Réseau de Travail 24 de l’Association Française de Sociologie (AFS) « Genre, classe, race. Rapports sociaux et construction de l’altérité » et une troisième fois dans le cadre de l’école d’été de Grenade consacrée à la pensée critique islamique et aux luttes décoloniales, le 21 juin 2013. Une précision cependant : une partie de cette communication a été présentée au 6ème congrès international de recherches féministes à Lausanne en août 2012.

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Tant que nous ne sommes pas tous abolitionnistes : Marx sur l’esclavage, la race et la classe.

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Tant que nous ne sommes pas tous abolitionnistes :

Marx sur l’esclavage, la race et la classe.

par Dyne Suh

Dyne Suh, chercheuse et militante en Californie (États-Unis), donne à voir dans ce texte un Marx que la gauche française semble avoir oublié ou ignoré. Dans la doxa de l’extrême gauche, Marx s’est avant tout préoccupé de l’émancipation de la classe ouvrière européenne et aurait fait peu de cas de la race et des rapports coloniaux. Contre ces lectures eurocentriques, Dyne Suh rappelle l’analyse de Marx sur l’esclavage transatlantique et les luttes pour son abolition sur le sol américain. Pour Marx, l’esclavage transtlantique était au fondement de la civilisation capitaliste occidentale. La traite négrière se distinguait en ce sens pour lui de toutes les formes d’esclavage antérieures. Sur ce constat, Marx inscrivait la lutte abolitionniste dans un combat pour l’émancipation humaine à l’échelle globale. Il prenait ainsi très au sérieux la lutte contre les privilèges des travailleurs blancs, au Sud des États-Unis comme ailleurs. En cela, il se démarquait de beaucoup de ceux qui s’en sont réclamés et s’en réclament aujourd’hui en France pour proclamer que les races sociales n’existent pas et que les classes populaires sont unies par les mêmes intérêts.

La rédaction

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DISCOURS SUR LE COLONIALISME

AIMÉ CESAIRE – DISCOURS SUR LE COLONIALISME – TEXTE INTÉGRAL 1955
Aimé CESAIRE
Discours sur
LE COLONIALISME [1]

Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.

Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.

Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.

Le fait est que la civilisation dite « européenne », la civilisation « occidentale », telle que l’ont façonnée deux siècles de régime bourgeois, est incapable de résoudre les deux problèmes majeurs auxquels son existence a donné naissance : le problème du prolétariat et le problème colonial ; que, déférée à la barre de la « raison » comme à la barre de la « conscience », cette Europe-là est impuissante à se justifier ; et que, de plus en plus, elle se réfugie dans une hypocrisie d’autant plus odieuse qu’elle a de moins en moins chance de tromper.

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Jacques de Groote (ex administrateur belge au FMI & BM) en procès

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Une figure emblématique du FMI et de la Banque mondiale devant la justice suisse

Jacques de Groote en procès

10 juin par Éric Toussaint

Jacques de Groote, ex-directeur exécutif du FMI (1973-1994) et de la Banque mondiale (1975-1991) représentant la Belgique, est dans le collimateur de la justice suisse. D’après le quotidien genevois Le Temps, il est poursuivi par la justice suisse pour « blanchiment d’argent aggravé », « escroquerie », « faux dans les titres » |1|. Six citoyens tchèques (dont un est décédé en mars 2013) sont également poursuivis pour les mêmes motifs.

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