La militante noire américaine Assata Shakur est mal connue, voire inconnue en France. Dans une interview accordée en 1997 à Christian Parenti, un journaliste et sociologue états-unien, et publiée en mars 1998 dans Z Magazine sous le titre « Assata Shakur speaks from exile. Post-modern maroon in the ultimate palenque », elle revient sur sa trajectoire politique, sur l’expérience de la traque policière et de la prison, sur son évasion puis son exil à Cuba. La traduction de cet entretien vise à faire connaître Assata Shakur en France, et à travers elle un pan occulté du mouvement de libération noir, en rendant accessibles en français des textes courts : entretiens, lettres ouvertes, témoignages.
« Nous ne voulons plus être les tirailleurs sénégalais d’aucune cause ! »
par Sadri Khiari
Nous mettons en ligne ci-dessous un entretien donné par Sadri Khiari, co-fondateur du PIR, à Thierry Leclère et publié dans « De quelle couleur sont les Blancs », un ouvrage collectif paru aux éditions La Découverte en automne dernier.
Le massacre du camp de Thiaroye
Le 1er décembre 1944, des tirailleurs sénégalais furent massacrés par l’armée française pour avoir réclamé leur solde.
Cela montre bien que pour la France ne flatte les colonisés que quand elle a besoin d’eux.
Capitalisme, chasse aux sorcières et biens communs.
Il y a quelques siècles d’ici, elle aurait été envoyée au bûcher. Féministe infatigable, l’historienne et auteure de l’un des livres les plus téléchargés sur Internet, « Caliban and the Witch : Women, the Body and Primitive Accumulation » (Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive. Edition française à paraître aux Editions Senonevero en 2013) nous explique de manière rigoureuse les raisons politiques et économiques qui se cachaient derrière la chasse aux sorcières. Son dernier livre, « Revolution at Point Zero : Housework, Reproduction, and Feminist Struggle » (Common Notions/PM Press, 2012) est un recueil d’articles indispensables pour connaître sa trajectoire intellectuelle. Entretien réalisé pour la rubrique « Numeros Rojos » du journal en ligne « Publico.es » (Avanti4.be)
Ces Belgo-turcs qui retournent tenter leur chance en Turquie
Ils ont une vingtaine ou une trentaine d’années. Ils sont nés en Belgique et ils voient la Turquie comme un Eldorado. Beaucoup finissent par partir parce qu’ils se sentent discriminés ici.
Sœurs musulmanes, entre répression, régression et émancipation
Chemin de fer Congo-Océan: Spie-Batignolles doit rendre des comptes
L’universitaire Olivier Le Cour Grandmaison et le président du Cran Louis-Georges Tin demandent une commission d’enquête sur la mort de 17 000 « indigènes » soumis au travail forcé dans les années 1920 par la compagnie dont Spie-Batignolles est issue. A l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai, ils posent plus généralement « la question des crimes coloniaux perpétrés dans le cadre de la colonisation française », qui « méritent réparation ».
« Le commissaire Vandersmissen est une brute »
Selma Benkhelifa : « Le commissaire Vandersmissen est une brute »
Spécialisée en droit des étrangers, l’avocate Selma Benkhelifa s’est notamment illustrée dans la défense de grévistes de la faim afghans, kurdes ou iraniens. Elle a reçu les honneurs du prix Kirschen du Barreau de Bruxelles (2004) et est membre du Progress Lawyers Network. Sans avoir commis de délit, Me Benkhelifa a été emprisonnée mardi avec 158 Afghans. Pour FDC, elle revient sur son arrestation, les violences policières, l’incohérence de la politique d’asile et « le cas Vandersmissen ».
Convergence avec nous-mêmes
Déclaration commune Brigade Anti Négrophobie, PIR
Nos organisations se sont réunies samedi 6 juillet 2013 dans le cadre d’un séminaire de travail qui a été l’occasion d’une discussion politique intense sur la nécessité d’une convergence articulée à la prise en charge assumée des contradictions qui traversent et structurent le monde de l’immigration post-coloniale.
L’originalité de cette rencontre est qu’elle a rassemblé exclusivement des groupes non blancs, issus de l’immigration et des quartiers, parfaitement autonomes (des pouvoirs publics et des organisations politiques de gauche comme de droite) et qui fondent leur action principalement contre le racisme d’Etat et le racisme impérialiste.
Ce processus de « convergence avec nous-mêmes » est lui-même le fruit d’un travail en commun de plusieurs années. Nous souhaitons le poursuivre et lui donner un contenu politique plus substantiel, voire organisationnel