Le 11 février 2012 sept pacifistes se sont introduit dans le Quartier général militaire de l’OTAN (SHAPE). Suite à quoi, ils diffuseront une vidéo et des photos de l’intérieur de la base sur internet.
Ce 26 mars 2015 ces bomspotters sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Mons ; ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et une importante amende.
Mais pourquoi ?
Cette action de désobéissance civile s’inscrit dans les campagnes NATO GAME OVER/BOMSPOTTING. Depuis plus de dix ans, des milliers de bomspotters ont usé de tous les moyens possibles (plaintes, actions directes non-violentes, …) pour dénoncer la présence illégale des armes nucléaires en Belgique, pays signataire du Traité international sur la non prolifération (TNP), et de façon plus générale les politiques de l’OTAN et plus spécifiquement la stratégie nucléaire de l’OTAN mise en oeuvre au SHAPE.
Le procès de qui ?
Si l’Etat belge veut un procès, qu’il se rassure, nous aussi. En effet, c’est bien la question de la légalité des armes nucléaires qui doit être portée en justice.
En effet, ces armes contreviennent aux textes fondamentaux définissant le droit de guerre dont la Convention de La Haye dans la mesure où elles touchent indistinctement civils et militaires. La Cour de justice internationale, dans son avis du 8 juillet 1996, ne dit pas autre chose.
Deuxièmement, la Belgique en tant que pays “hôte” d’armes nucléaires, viole tous les jours les Traités internationaux qu’elle a signés dont notamment le TNP qui l’oblige à choisir la voie du désarmement.
Ensuite, le 21 avril 2005, le Sénat belge a approuvé une résolution demandant le retrait des armes nucléaires étasunienne de la Belgique.
Enfin, il n’est aujourd’hui plus discutable que ces armes sont une menace pour tous les pays, leurs populations et leur environnement en temps de paix comme en temps de guerre.
Quand l’État est incapable de respecter ces engagements internationaux, d’entendre la voix de ses élus et, par la même, prépare et organise un crime contre l’humanité, il est du devoir de l’individu de désobéir pour lui rappeler ses obligations.