Nous, Bruxelles Panthères, réaffirmons notre soutien total au Collectif Contre l’Islamophobie en Europe (CCIE), injustement visé par une offensive politico-judiciaire orchestrée par l’État français et relayée dans nos propres territoires.
En mai dernier, des perquisitions et gardes à vue ont frappé le CCIE et ses partenaires, sous le prétexte fallacieux de « participation à une association dissoute ». Il s’agit d’une manipulation grossière du droit pour criminaliser un collectif de droit belge dont la seule “faute” est de défendre les droits fondamentaux des musulman·e·s et de dénoncer l’islamophobie institutionnelle.
Ce que nous observons, ce n’est pas la justice : c’est une justice instrumentalisée par le pouvoir politique pour museler les voix critiques, intimider les militant·e·s et effacer les organisations antiracistes du champ public.
Quand la France s’enrhume, la Belgique éternue
Nous le savons : ce qui commence en France traverse toujours la frontière.
La dissolution du CCIF hier, la criminalisation du CCIE aujourd’hui, annoncent demain la répression d’associations et de collectifs belges.
En Belgique, les signaux sont déjà là :
- Le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit, cd&v) multiplie les menaces de dissolution visant Samidoun et Bruxelles Panthères, reprenant les recettes répressives du gouvernement Macron.
- Le MR et son chef de file Georges-Louis Bouchez instrumentalisent systématiquement l’islamophobie et le racisme pour diviser, stigmatiser et criminaliser. Ses déclarations ne sont pas des “provocations médiatiques” : ce sont des menaces politiques directes contre nos droits et nos existences.
- La menace de retrait du statut de réfugié à Mohamed Khatib, porte-parole de Samidoun, illustre parfaitement cette dérive : c’est un chantage politique, une tentative d’exiler au silence un militant palestinien qui dénonce le génocide en cours à Gaza.
Une offensive raciste et islamophobe européenne
Ce qui est en jeu dépasse le CCIE.
C’est une stratégie européenne de démantèlement de l’antiracisme politique :
- Dissoudre les organisations musulmanes.
- Criminaliser la solidarité avec la Palestine.
- Intimider les collectifs décoloniaux et antiracistes.
- Présenter chaque voix critique comme une “menace pour la sécurité nationale”.
C’est le même logiciel : réprimer au lieu d’écouter, écraser au lieu de dialoguer, criminaliser au lieu de reconnaître.
La complicité du gouvernement Arizona
Nous pointons la responsabilité directe des partis de la coalition Arizona :
- La N-VA qui rêve d’un État policier autoritaire et fait de l’islamophobie son carburant électoral.
- Le MR et Bouchez, qui attisent sans relâche la haine antimusulmane et criminalisent l’antiracisme pour se poser en gardiens de l’ordre blanc et colonial.
- Les Engagés, héritiers du PSC, qui, derrière leur vernis social, cautionnent et votent ces politiques liberticides.
- Vooruit et cd&v, complices par leur silence, par leur participation à une coalition qui normalise l’extrême droite et son agenda raciste.
Le gouvernement Arizona n’est pas un “équilibre politique”. C’est une machine raciste, antisociale et autoritaire, qui s’aligne sur les politiques de Macron, Darmanin et Le Pen.
Notre appel
Nous appelons :
- Les associations, syndicats, collectifs et ONG à prendre publiquement position en solidarité avec le CCIE, Samidoun et toutes les organisations menacées.
- Les institutions belges et européennes à rendre des comptes sur leur complicité et leur silence face à cette répression.
- Les militant·e·s, artistes, universitaires et médias indépendants à briser l’omerta et à amplifier cette mobilisation.
Nous le disons clairement :
Quand la France criminalise le CCIE, la Belgique prépare la dissolution de Samidoun et de Bruxelles Panthères.
Quand l’État français instrumentalise la justice, le gouvernement Arizona suit la même voie.
Quand ils s’attaquent aux musulman·e·s, aux Palestinien·ne·s, aux antiracistes, c’est toute la possibilité d’un futur juste et égalitaire qu’ils veulent étouffer.
Nous ne plierons pas.
Nous ne serons pas réduits au silence.
Nous sommes avec le CCIE, avec Samidoun, avec Mohamed Khatib et avec toutes celles et ceux qui refusent de céder face au racisme d’État.
Bruxelles Panthères
Bonjour M./Mme.,
Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe (CCIE- Asbl) fait face à une nouvelle épreuve majeure : plusieurs de ses responsables, ainsi qu’un partenaire en France, ont été convoqués par les autorités françaises pour une audition le 3 septembre 2025.
Après les perquisitions et auditions du mois de mai, cette nouvelle étape marque une escalade préoccupante.
Pourtant, le CCIE a toujours fait preuve de coopération totale avec les autorités, dans le strict respect de la loi. Cette nouvelle offensive politico-judiciaire apparaît clairement comme une tentative d’affaiblir une association qui, depuis des années, œuvre sans relâche contre le racisme et l’islamophobie.
Pour comprendre les enjeux et la gravité de cette situation, lisez notre communiqué complet ici :
|
|
|
Ce qui se passe aujourd’hui ne concerne pas seulement le CCIE : c’est un signal d’alerte pour l’ensemble du tissu associatif engagé.
|
|
|
|
Soutenir le CCIE, c’est défendre le droit de lutter contre l’islamophobie.
|
|
|
|
Merci pour votre engagement,
Avec force et détermination,
L’équipe du Collectif Contre l’Islamophobie en Europe (CCIE)
|
|
|
|
|
|