Le racisme monte. Aujourd’hui, vous êtes sous Etat d’urgence et, je me souviens de ce que cela signifiait en 1961, alors que j’étais à Paris pour mes études : les Algériens étaient victimes d’un racisme qui m’avait fait pensé au système ségrégationniste américain. Dire aujourd’hui que la colonisation ait pu avoir un rôle positif est abject et raciste. Malheureusement, ce que cela montre c’est que la poussée de l’extrême droite est aussi une réalité en France et pas seulement aux USA. De plus, toute la politique française semble empreinte de racisme, c’est une question qui va être importante à résoudre pour tous ceux qui veulent un changement social.
Hier Bobby Sands aujourd’hui Khader Adnan (video)
C’est avec encore plus d’actualité que nous apparaît aujourd’hui le souvenir de la mort de Bobby Sands et de ses compagnons irlandais au terme d’une grève de la faim de plus de deux mois.
Et le lien entre Bobby Sands et ses compagnons, et les prisonniers palestiniens, est également historique, au cœur même de leurs histoires : ce sont tous et toutes des victimes du « glorieux » Empire britannique, de part et d’autre de la Méditerranée… L’Irlande ici et la Palestine là-bas, tous, « dommages collatéraux » de l’impérialisme britannique et de son infâme politique.
Pourquoi les Palestiniens ont-ils entamé une grève de la faim ?
Palestine, ces prisonniers ignorés en grève de la faim
Palestine, ces prisonniers ignorés en grève de la faim
mardi 8 mai 2012, par Alain Gresh
Imaginons un instant deux mille prisonniers politiques en Chine engagés dans une grève de la fin depuis plusieurs semaines ; ou bien deux mille autres, mobilisés dans un mouvement similaire en Russie. Il y a peu de doute que les télévisions et les radios, si promptes à se mobiliser sur les atteintes aux droits humains dans de lointains pays, ouvriraient leurs bulletins d’information sur cette nouvelle, s’indigneraient de cette violation des droits élémentaires, appelleraient nos autorités à réagir et même à intervenir, à imposer des sanctions à Pékin ou à Moscou.
Il y a bien deux mille prisonniers politiques qui font la grève de la faim, mais en Palestine. Et l’information ne semble pas intéresser grand-monde. Mais nous le savons depuis longtemps, les Palestiniens, les Arabes, les musulmans ne sont pas vraiment des êtres humains comme les autres.
BDS : « L’égalité ou rien ! »
dimanche 6 mai 2012 – Omar Barghouti
The Nation
Le droit des Palestiniens à l’égalité n’est ni négociable ni relatif ; il est la condition sine qua non d’une paix juste en Palestine et dans la région. Comme Edward Saïd le disait : « L’égalité ou rien ! ».
Quiconque soutient l’autodétermination des Palestiniens en appelant simplement à la fin d’une occupation israélienne de 45 ans de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ne fait que défendre beaucoup des droits de seulement 38 % des Palestiniens, comptant sur les autres pour qu’ils acceptent l’injustice comme une fatalité. D’après les statistiques 2011, sur les 11,2 millions de Palestiniens, 50 % vivent en exil, beaucoup étant privés de leur droit énoncé par les Nations-Unies au retour dans leurs foyers d’origine, et 12 % sont des citoyens palestiniens d’Israël qui vivent sous un système de « discrimination institutionnelle, juridique et sociétale », selon le Département d’État US. Plus des deux tiers des Palestiniens sont des réfugiés ou des personnes déplacées à l’intérieur.
L’égalité des droits pour les Palestiniens, cela signifie, au minimum :
la fin de l’occupation et de la colonisation de 1967 par Israël,
la fin du système de discrimination raciale en Israël,
et le respect du droit des réfugiés palestiniens au retour sur leurs terres d’où ils ont été chassés par le nettoyage ethnique qu’ils ont subi durant la Nakba de 1948.
« Leur sort est entre nos mains »
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah et que la paix et les bénédictions soient sur le Messager d’Allah
Chers peuples libres du monde. Chers opprimés et privés de leurs droits dans le monde. Chers amis de notre peuple, qui vous êtes tenus à mes côtés avec une conviction inébranlable en la liberté et la dignité pour mon peuple et pour nos prisonniers qui languissent dans les prisons de l’occupation.
Chers femmes et hommes libres, jeunes et vieux, gens ordinaires et élites intellectuelles de partout – je m’adresse à vous aujourd’hui avec un élan d’espoir et de douleur pour chaque Palestinien qui souffre de l’occupation de sa terre, pour chacun d’entre nous qui a été tué, blessé ou emprisonné par l’Etat terroriste qui nie tout ce qui est beau dans nos vies, même le sourire de nos enfants et de nos familles. Je vous adresse ma première lettre après ma libération – en priant qu’elle ne soit pas la dernière – après qu’Allah m’ait accordé la liberté, la fierté et la dignité. J’ai été un « détenu administratif » dans les geôles de l’occupation pendant quatre mois, sur lesquels j’ai passé 66 jours en grève de la faim.
«Ce qui se passe dans les prisons n’est pas humain»
«Ce qui se passe dans les prisons n’est pas humain»
Depuis le 17 avril, 2000 prisonniers palestiniens mènent une grève de la faim. Ils exigent la fin du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifié la moindre charge et demandent une modification de leurs conditions d’enfermement (fin des mesures d’isolement, des mauvais traitements, des humiliations à l’encontre des visiteurs, de l’interdiction des visites pour les familles de Gaza…).
Un exemple pour nous tous !
Dans le cadre de la journée international des prisonniers palestiniens du 27 Avril 2012. La militante de 86 à l’action pour les prisonniers palestiniens à Bruxelles.
Un exemple pour nous tous !
17 Avril journée internationale des prisonniers Palestiniens
Appel à l’occasion de la journée internationale
pour les prisonniers palestiniens du 17 avril 2012.
Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël, car ils sont victimes d’un système judiciaire illégal et injuste qui découle du système de discrimination raciale mis en place par Israël. En particulier, nous exigeons la fin des pratiques suivantes :
La Belgique invitée à soutenir la « mission »
La Belgique invitée à soutenir la "mission"
Un des organisateurs belges de Bienvenue en Palestine 2012, Nordine Saïdi, du Mouvement Citoyen Palestine, a adressé ces derniers jours une lettre au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ainsi qu’à son ministère, les informant à la fois de la participation belge à cette mission et de l’intention israélienne d’y faire obstacle. Il appelle Bruxelles « à soutenir cette mission pacifique et défendre le droit international, y compris l’accès et la circulation des individus dans les territoires palestiniens » .