C’est avec Véronique Clette-Gakuba, sociologue à l’ULB, que nous avons essayé de poser quelques bases, pistes, orientations en vue de créer cet espace rédactionnel. ITECO a ensuite sollicité quatre personnes, militant.e.s décoloniaux issus des diasporas africaines, et les a invité.e.s à participer à deux rencontres de 3 heures en février et en mars 2021. Nous tenons à les remercier très chaleureusement ici. Ces quatre invité.e.s étaient, en plus de Véronique Clette-Gakuba, Doum Memdé (Collectif Présences Noires), l’acteur François Makanga, la cinéaste Monique Mbeka Phoba et l’activiste Nordine Saïdi (Bruxelles Panthères).
Communiqué de Presse : Grève de la faim des Sans-Papiers et régularisation
Communiqué de Presse : Grève de la faim des Sans-Papiers et régularisation – Invitation à la conférence de Presse du 03/11, à 9h, à l’Église du Béguinage
Réactions et témoignages d’Alexis Deswaef (avocat), Marie-Pierre de Buisseret (avocate), Mehdi Kassou (porte-parole de la Plateforme Citoyenne) et Daniel Alliet (Prêtre à l’Église de Béguinage), présent.e.s aux discussions avec le Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, en présence de l’envoyé spécial du gouvernement (médiateur), Dirk Vanderbulcke (Directeur du CGRA) et de Freddy Roosemont, Directeur de l’Office des Étrangers.
Rencontre autour des violences racistes et d’Etat au Mexique et en Belgique
A l’occasion de la venue en Belgique de la délégation des zapatistes de l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) et du CNI (Congrès Nationale Indigène).
Dans le cadre de sa participation au réseau d’accueil des zapatistes (RAZB), Bruxelles Panthères organise une rencontre avec une délégation zapatiste venue du Chiapas insurgé, dans le sud du Mexique
Vendredi 29 octobre 2021
Junior Masudi Wasso et la ligne raciale dans la frontière postcoloniale
Par Aymar N. Bisoka (UMONS) et David Jamar (UMONS). Retour, à partir des sciences sociales, sur une affaire récente.
Tentative indigne d’expulsion de Junior Wasso
Le Secrétaire d’Etat Samy Mahdi a « raison », l’Office des Etrangers qui délivre les autorisations de séjour et les ordres de quitter le territoire a « raison » et la politique aéroportuaire qui vérifie les motifs a « raison ». C’est à notre sens par ce point qu’il faut commencer pour raconter l’histoire de Junior Wasso dont les papiers avaient pourtant été dûment validés. Ceci ne rend pas la décision moins ignoble, au contraire[1] ; elle en devient, si l’on analyse ces « raisons », plus inquiétante. Ajoutons : ces instances se sentent légitimes dans leurs raisons[2] : voilà pourquoi elles nous l’ont bel et bien communiqué, chacun jouant son rôle. La police aéroportuaire dispose des latitudes nécessaires correspondant à ce qui la définit : vérifier les motifs. L’Office des Etrangers s’appuie allégrement sur ces rapports officiels et les entérine. Le Ministre couvre son administration dans ce qu’il nomme « Etat de Droit ». Bien entendu, le travail juridique consiste aussi à s’y infiltrer et à tenter, jurisprudence à l’appui, de défaire ces mailles organiques. Il n’en reste pas moins que le cas n’est pas exceptionnel, pas plus qu’il ne relève d’un dysfonctionnement quelconque. L’on peut être choqué et cet état d’esprit participe de la mobilisation mais qui, Noir ou Arabe, a eu affaire à la police aéroportuaire sait intimement que l’état de surprise concerne celles et ceux qui passent sans encombre les check points.
Crimes d’État – Police – Prison – Tribunaux : vers l’abolition du système pénal ?
Qui le système pénal protège-t-il ? Et de qui ? Qui appelle la police ? Qui en a peur ? Qui va en prison ? Qui n’y va pas ? Et qui sont ceux que l’on désigne volontiers comme criminels, et comme victimes ? Ces questions, tristement rhétoriques, méritent qu’on s’y attarde pour aller au-delà du constat. Car si les luttes des populations issues de l’immigration et des quartiers populaires se sont principalement menées contre les violences policières ces dernières années, peut-on vraiment espérer affaiblir le bras armé, sans s’attaquer au cerveau qui l’agite ?
Loin d’être nouvelles, c’est à nos propres héritages politiques que les réflexions autour de l’abolitionnisme pénal font écho. De fait, l’idée de mettre fin aux violences d’État n’a pas été l’apanage de ceux qui l’ont théorisé à partir des années 70 : des militants anti-esclavagistes noirs aux luttes de libération africaines-américaines en passant par les luttes pour l’abolition du système colonial, c’est à un retour aux sources que ces questions invitent à penser. Car si l’ambition d’une société sans police, ni prison, ni système pénal peut paraitre un peu utopique, voire dangereuse, celle de subir la violence d’un système tout entier dirigé contre nos existences, est-elle plus acceptable ?
Entretien avec Gwenola Ricordeau, militante abolitionniste et professeure associée en justice criminelle à l’université d’État de Californie, Chico, auteure de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (2019, Lux) et qui vient de publier Crimes et Peines : penser l’abolitionnisme du système pénal aux éditions Grévis.
Soutenons les grévistes de la faim sans papier
Soutenons les grévistes de la faim sans papier et répondons à leur appel d’envoyer ce mail type aux membres de la conférence interministérielle :
#RégularisationDesGrévistesMaintenant version française corrigée + version en néerlandais.
Régularisation des grévistes maintenant Régularisation de tous les sans-papiers !
Propositions pour une régularisation effective des personnes sans-papiers en Belgique
Les débats en cours dans le mouvement de soutien aux grèves de la faim sur les stratégies de régularisation sont un signe encourageant de vitalité politique. En 1999 et 2008-2009, c’est cette vitalité qui était parvenue à fonder de nouvelles voies de régularisation. L’actuelle dynamique de soutiens à la régularisation, sous l’impulsion des occupations de l’USPR et des grèves de la faim à l’ULB, à la VUB, au Béguinage et au « See U », ainsi que des comités de soutien gagne en intensité chaque jour (occupations, action au siège du PS, cartes blanches, rassemblements, Marche à venir du 20 juin, pétitions, etc.).
REGULARISATION MAINTENANT !
La politique migratoire européenne et le régime marocain sont tous les deux responsables du drame de Ceuta
25 mai 2021 par le Secrétariat international partagé (CADTM Belgique & ATTAC CADTM Maroc) du CADTM INTERNATIONAL
(CC – Flickr – webbetravel)
Depuis le lundi 17 mai, plus de 8000 personnes migrantes ont franchi la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta et près de la moitié ont déjà été refoulée dans le chaos. Sur fond de crise diplomatique, cette nouvelle tragédie est le symbole de la violence d’un système de dépendances néocoloniales imposé par les puissances européennes avec la connivence de ceux qui gouvernent au Maroc.
- Répression militaire contre une jeunesse instrumentalisée
- Les faux semblant des politiques européennes : l’externalisation de l’asile et l’immigration à (…)
- Une pression migratoire aggravée par une crise économique et sociale
- Alternatives proposées par le CADTM