SAMEDI 22 JANVIER 2022 À 19:00
Noirceur – Rencontre avec N. AJari et Bruxelles Panthères
Lieu : 4 rue d’Anderlecht, 1000 Bruxelles.
La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
Lieu : 4 rue d’Anderlecht, 1000 Bruxelles.
Si à un moment la question s’est posée pour moi d’être effectivement solidaire d’un passé déterminé, c’est dans la mesure où je me suis engagé envers moi-même et envers mon prochain à combattre de toute mon existence, de toute ma force pour que plus jamais il n’y ait, sur la terre, de peuple asservi (…) En tant qu’homme, je m’engage à affronter le risque de l’anéantissement pour que deux ou trois vérités jettent sur le monde leur essentielle clarté (…)
Extrait de Peau noire, masques blancs (1952)
Texte de Anas Amara et Nordine Saïdi publié dans le cadre du groupe de travail mandaté par les Bruxelles Panthères autour des violences policières.(* )
« Et un arabe dans un commissariat, il tient pas plus d’une heure. »
Ce lundi 13 décembre, nous apprenions avec un dégoût abreuvé d’un sentiment d’indignation
l’assassinat tragique de notre cher frère Mohamed Amine Berkane. En effet, le 12 décembre 2021, Mohamed Amine Berkane, un jeune homme de 26 ans et de nationalité algérienne, sans-papiers arrivé en Belgique depuis quelques semaines, est arrêté à 22h35 au niveau de l’arrêt de bus 61 direction gare du Nord à la place Rogier pour le vol présumé d’un téléphone portable qui aurait eu lieu dans un bar sur le Boulevard Adolphe Max. Il était en compagnie de son ami, Hicham, lui aussi embarqué pour les mêmes faits présumés. Mohamed Amine Berkane et son ami furent transférés et séparés au commissariat de la rue Royale à 23h40, et Mohamed Amine Berkane a été retrouvé mort le lendemain après-midi. Le corps de notre frère a été rapatrié ce samedi à Alger. Le consul d’Algérie nous a déclaré qu’une contre-autopsie sera menée en Algérie avant que le corps ne soit définitivement rendu à sa famille à Tipaza, ville côtière proche d’Alger.(1)
1. Propos outrageants d’Herman De Croo et Etienne Davignon sur la colonisation et la diaspora africaine
« La diaspora n’est pas celle qu’on voudrait » H. De Croo
« Il y a vraiment des connards » E. Davignon
Le lundi 15 février 2021, lors de la table ronde publique en ligne organisée par le centre belge de référence pour l’expertise sur l’Afrique centrale (CREAC), des propos inacceptables soutenant la colonisation, et méprisant la diaspora africaine ont été tenus par Herman De Croo, président du CREAC, Ministre d’Etat et Etienne Davignon, président de l’Institution culturelle Bozar et administrateurs de nombreuses multinationales.
C’est avec Véronique Clette-Gakuba, sociologue à l’ULB, que nous avons essayé de poser quelques bases, pistes, orientations en vue de créer cet espace rédactionnel. ITECO a ensuite sollicité quatre personnes, militant.e.s décoloniaux issus des diasporas africaines, et les a invité.e.s à participer à deux rencontres de 3 heures en février et en mars 2021. Nous tenons à les remercier très chaleureusement ici. Ces quatre invité.e.s étaient, en plus de Véronique Clette-Gakuba, Doum Memdé (Collectif Présences Noires), l’acteur François Makanga, la cinéaste Monique Mbeka Phoba et l’activiste Nordine Saïdi (Bruxelles Panthères).
Le décentrement
États-Unis 1895. Les Blancs sont obligés de considérer sérieusement les luttes et les revendications des Noirs. Ils mettent alors en place le Compromis d’Atlanta, une résolution tacite des Blancs du Sud qui promettait de développer les noirs. Ceux-ci doivent désormais bénéficier d’une éducation de base, des opportunités économiques et une égalité judiciaire. Mais en contrepartie, ces mêmes Noirs doivent continuer à se soumettre aux discriminations, à la ségrégation, à l’exclusion du droit de vote et à l’interdiction du travail syndiqué (Harlan, 1972). Ainsi, la promesse de décoloniser les Noirs est remplacée par celle de les développer, ce qui a permis de les coloniser davantage et de manière beaucoup moins conflictuelle.
Le meurtre de Lamine Bangoura par 8 policier.ère.s ne connaîtra pas de procès public. Les « parties civiles » sont condamnées à payer des dommages aux policiers.ère.s. Vingt-cinq pages de l’Arrêt de la Chambre des Mises en accusation (Cour d’Appel de Gand, Arrêt 2020/12/95, 16/03/2021) motivent le non-lieu. Cette impunité s’y articule comme un site d’une construction active de blanchité, mécanique de silences assassins où, à aucun moment, la vie de Lamine ne compte.
Par Tareq Baconi, le 5 novembre 2021
Un consensus croissant s’est formé autour du terme — non comme une comparaison rhétorique avec l’Afrique du Sud, mais pour décrire un système de domination construit sur la partition de la Palestine.
Par Inès Abdel Razek, le 31 octobre 2021
Introduction
Il y a trente ans, des représentants du gouvernement israélien et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se sont réunis à Madrid pour engager des négociations bilatérales. Censé aboutir à un avenir juste et pacifique dans le territoire entre la mer Méditerranée et le fleuve Jourdain, le prétendu processus de paix au Moyen-Orient (PPMO), conçu lors de cette réunion, a consolidé une dure réalité pour les Palestiniens : l’occupation permanente par une puissance militaire nucléaire engagée dans une entreprise coloniale de peuplement en expansion perpétuelle.