Pour une sécurité véritable et une justice sociale à #Anderlecht : Stop à la criminalisation de notre jeunesse
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« On savait pas » ou « On n’avait pas vu »
Depuis toujours, cette rengaine du « On savait pas » ou « On n’avait pas vu » autour du judeocide commis par les Nazi en Europe me dégoûte. En Allemagne, en France, en Belgique, ces excuses, ces faux aveux d’ignorance, servent de boucliers à la complicité. Mais aujourd’hui, je comprends mieux. Pas grâce à des livres ou à des musées, mais en regardant le présent, en vivant la montée de l’islamophobie, du suprématisme blanc et de l’extrême droite. Ce n’est pas qu’on ne sait pas, c’est qu’on choisit de détourner les yeux. Oui, on peut exterminer une population entière sous les regards du monde entier, et après, ces mêmes regards oseront dire qu’ils « n’avaient pas vu ».
Journal de bord de Gaza 59
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Il a reçu, pour ce journal de bord, deux récompenses au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre, dans la catégorie presse écrite et prix Ouest-France. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
> Rami Abou Jamous
Comment les « Suds » font reculer le fascisme
Je voudrais ce soir emprunter au registre religieux pour parler un peu solennellement et dire que Dieu nous a accordé un sursis. Et s’il fallait continuer à filer la métaphore biblique, je dirais que si comme Moïse, Dieu à ouvert la mer, il ne le fera plus deux fois. Il ne retiendra pas deux fois les vagues gigantesques de l’extrême droite qui finiront bien par nous submerger un jour si nous ne sommes pas capables de nous entendre sur une ligne politique qui soit et de rupture et de masse. Une ligne de masse qui se constituerait contre le bloc bourgeois et contre le bloc fasciste qui comme vous le savez s’alimentent l’un l’autre. Surtout, surtout, il ne faut pas laisser l’extrême droite jouer seule le beau rôle du parti antisystème. Au contraire, il faut occuper résolument la place du bloc de rupture anticapitaliste, antiraciste et anti-impérialiste.
Frontex célèbre 20 ans de violations des droits en toute impunité
L’agence européenne de garde-côtes et garde-frontières a 20 ans ce 26 octobre 2024 [1]. Un bien triste anniversaire que celui d’une agence largement mise en cause depuis des décennies dans des violations des droits directes ou indirectes des personnes en migration [2]. Une agence qui a pour objectif de « protéger » les frontières européennes au mépris de la vie et de la sécurité des personnes qui tentent de les franchir. Une agence qui est le symbole d’un régime frontalier mortifère et l’étendard de politiques migratoires répressives et ultrasécuritaires, qui ont largement démontré leurs conséquences dramatiques.
Qu’est-ce que Samidoun et que défend l’organisation ? Jacobin s’est entretenu avec son coordinateur européen, Mohammed Khatib.
Samidoun défend la libération des prisonniers politiques palestiniens. L’organisation doit faire face à toute une répression émanant des gouvernements occidentaux : Ainsi, elle est interdite en Allemagne et le cabinet de Dick Schoof (Premier ministre des Pays-Bas depuis le 2 juillet 2024, NdT) entend bien faire pareil aux Pays-Bas. Samidoun soutient l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la situe dans le contexte de plusieurs décennies d’oppression et d’expulsion, ce qui lui vaut de se voir exposée à de nombreuses critiques. Qu’est-ce que Samidoun et que défend l’organisation ? Jacobin s’est entretenu avec son coordinateur européen, Mohammed Khatib.
Émeutes en Angleterre : Le réveil d’une avant-garde fasciste
Au matin du lundi 29 juillet, la ville de Southport, au nord-ouest de l’Angleterre, est frappée d’une tragédie aux conséquences aussi considérables qu’imprévisibles. Un adolescent âgé de 17 ans, armé d’un couteau, s’introduit dans un cours de danse pour enfants consacré aux chansons de la pop star Taylor Swift. Le jeune garçon passe à l’attaque : il prend la vie de trois petites filles, âgées respectivement de six, sept et neuf ans, en blesse huit autres, ainsi que deux adultes cherchant à s’interposer. Dépêchée sur les lieux, la police parvient à interpeler le meurtrier.
Ses motivations sont obscures et la cruauté de son acte le rend impénétrable. Lorsque les médias s’emparent de l’affaire, son identité est, elle aussi, inconnue. Or l’espace public a horreur du vide et c’est bientôt la rumeur qui vient répondre aux interrogations des citoyens. Peu après l’arrestation, les autorités ont fait savoir qu’elles écartaient le « motif terroriste » (c’est-à-dire islamique). Pourtant, certains groupes politisés sèment le doute. La chaine YouTube Channel3Now lâche un nom : « Ali Al-Shakati », qui serait un immigré musulman de fraîche date, de toute évidence un terroriste islamiste.
Émeutes racistes et islamophobes au Royaume-Uni. La mécanique grossière de la rumeur
Les émeutes racistes et islamophobes qui ont fait couler tant d’encre au Royaume-Uni et dans le monde sont saisissantes. Quiconque est lucide quant à l’engrenage semble-t-il implacable entraînant les sociétés européennes au bord du précipice ne peut cependant être surpris quant à ses émeutes. Elles ne sont que l’aboutissement en bout de chaîne d’un processus sociohistorique aussi limpide que prévisible.