Ce lundi 7 mai 2012, vers midi, une onde de choc passe sur l’audience du tribunal d’appel de Salé. Ali Aarrass entre dans la salle. Tous les regards se tournent vers lui. Il est pieds nus dans ses pantoufles. Il tient à peine debout. Il ne nous regarde pas, il ne nous salue pas, comme il le fait d’habitude, gentiment. Il tient une bouteille d’eau à la main. De l’autre, il tient un mouchoir devant sa bouche. Un masque vert avec un élastique pend autour de son cou. Il s’installe très vite à la première place libre sur un des bancs, dans le box en verre transparent pour les accusés, qui les sépare du public. Il semble pâle, il n’est pas rasé, son regard fixe le lointain. Après quelques minutes, il met ses lunettes pour regarder qui est dans le public et faire un geste de reconnaissance à ses proches et à ses amis.
L’audience du 7 mai n’aura pas lieu.